![]() - Marquis de Puyguilhem.![]() Lauzun était un pauvre cadet de famille, connu d'abord sous le nom de marquis de Puyguilhem. Louis XIV le remarqua chez la comtesse de Soissons et ne tarda pas à en faire son favori, le nomma successivement gouverneur du Berry, maréchal de camp et colonel général des dragons. Il lui avait promis la charge de Grand Maître de l'Artillerie, (1669), mais Lauzun s'étant vanté de cette promesse, le Roi la révoqua, et l'ambitieux courtisan s'oublia dans sa fureur jusqu'à briser son épée devant lui. Louis jeta sa canne par la fenêtre pour ne point frapper un gentilhomme, mais Lauzun fut envoyé à la Bastille. Il
en sortit peu de jour après, rentra en faveur, fut nommé
capitaine des gardes et, l'année suivante, est
célèbre par sa grande faveur auprès de Louis XIV,
et par le consentement d'abord accordé, et puis refusé
à son mariage avec mademoiselle de Montpensier, petite fille
d'Henri IV. Le Roi était, près de signer, lorsque la
Reine et les princes du sang lui représentèrent cette
alliance comme injurieuse pour la famille royale. Les Le
Roi instruit de ce mariage clandestin, et irrité, des propos
outrageants de Lauzun contre madame de Montespan, à qui il
attribuait en partie sa disgrâce, le fit arrêter et
conduire à Pignerol,le 1er Décembre (1671), où
était depuis Lauzun
fit ce voyage dans un si grand désespoir qu'on ne le quittait
pas un moment. On voulut le faire descendre du carrosse dans un endroit
dangereux. Ces malheurs à, dit-il, ne sont pas faits pour moi.
En entrant dans la prison il s'écria, Elle fut réduite à être secrètement sa femme, et à n'en être pas bien traitée en public. Ses bienfaits furent payés de la plus noire ingratitude. On prétend que Lauzun revenant un jour de la chasse, lui dit, Louise D'Orléans, tire moi mes bottes. Cette princesse s'étant récriée sur cette insolence, il fit du pied un mouvement qui était le dernier des outrages. Alors la femme de Lauzun se rappela qu'elle avait failli être celle d'un empereur, elle en prit l'air et le ton, je vous défends, lui dit elle, de vous présenter jamais devant moi. Lauzun
passa en Angleterre en (168), lors de la révolution qui
détrôna Jacques II. Toujours destiné aux aventures
extraordinaires, il se rendit en Angleterre, où Jacques II lui
confia le soin de conduire la Reine et le Prince de Galles
auprès de Louis XIV. En (1689), il commanda On trouva dans des cassettes des portraits de femmes sans nombre, les cheveux de toutes ses maîtresses, en ordre et étiquetés, et une foule de billets où on reconnut que les femmes les plus prudes de la cour n'étaient pas les moins fragiles. |