- Roi de France Empereur d'Occident
(Né à Neidingen en ((839). Meurt à Neidingen le 12 Janvier (†888).
Surnommé le
Gros, Empereur d'Occident, de (881) à (887),
Roi de Germanie, de (882) à (887), Roi de France , de (884) à (887), Roi d'Italie de (879) à
(887). Fils de Louis II le Germanique et petit fils de Louis le
Débonnaire, il naquit en (839). Il avait 2 frères plus
âgés que lui, Carloman, qui fut Roi de Bavière, et
Louis, qui fut Roi de Saxe, ils se révoltèrent tous les
3 contre leur père, mais ayant été vaincus,
ils furent contraints de lui prêter, en présence de toute
l'armée, un nouveau serment de fidélité.
A
la mort de Louis II le Germanique, ses 3 fils partagèrent
ses Etats, la Souabe, la Suisse et l'Alsace échurent à
Charles le Gros. Carloman, n'ayant survécu que de 4 ans
à son père, Charles et Louis se divisèrent son
héritage, les provinces allemandes reconnurent Louis pour
souverain, Charles succéda au royaume d'Italie. 2 ans
après. Louis lui même étant mort sans enfant
mâle, Charles réunit tout le patrimoine de Louis le
Germanique, il se fit couronné Empereur par le pape Jean VIII.
Tout
ses états et ses titres ne purent effacer, sa mollesse et son
manque de courage, il se vit engagé dans une guerre avec les
Allemands, qui ravageaient la Lorraine, il parvint à les
contenir, et au moment où il allait se faire prisonnier, Charles
acheta d'eux la paix au prix de 2.400 livres pesant d'argent, en
cédant de plus la Frise Occidentale à Godefroi, l'un de
leurs Rois, à la condition qu'il défendrait contre ses
compatriotes les embouchures du Rhin, de la Meuse et de l'Escaut. Ce
traité honteux, qui indigna l'Allemagne, fut la 1ère
cause des malheurs et de la chute de Charles le Gros. Ses injustices
envers les fils des margraves d'Autriche, auxquels il enleva
l'héritage et la dignité de leurs père,
occasionnèrent en Bavière une guerre civile.
Charles
s'aliéna aussi le coeur de ses sujets d'Italie, en
dépouillant les ducs Guy et Bérenger de leurs
duchés, pour les donner à des hommes de basse extraction,
en s'arrogeant le droit de faire des changements à
l'administration de la justice, dans les terres appartenant au
saint-siège, enfin en laissant dévaster l'Italie par les
Sarrasins, pendant qu'il se trouvait dans ce royaume, il aurait pu
s'opposer en personne à leurs ravages. Il ne vécut pas
plus en paix avec sa famille qu'avec ses peuples. Il exila d'Italie en
Allemagne sa soeur Engelberge, veuve de l'empereur Louis II, il fit
crever les yeux à son neveu Hugues, duc d'Alsace. Nommé
régent de France à la mort du Roi Carloman II (†884), et
durant la minorité de Charles le Simple, il ne gouverna pas
mieux comme régent que comme empereur.
Les
Normands ayant pénétré jusque sous les murs de
Paris, Charles y envoya une armée qui fut mise en
déroute. Il en rassembla une 2ème et s'avança
jusqu'à Montmartre, mais ce fut pour conclure de nouveau une
paix honteuse avec eux, il leur céda la Normandie. Tant
d'ineptie et de lâcheté ayant révolté toutes
les nations soumises à l'empire de Charles le Gros, il crut
apaiser leur ressentiment en leur livrant son 1er ministre,
l'évêque Luitward. Il ne fit que s'avilir davantage par
les accusations qu'il porta contre ce favori, qui l'avait si bien
servi. Charles poursuivit Luitward comme coupable d'un commerce
criminel avec l'impératrice Richarde. Elle se justifia par
l'épreuve du fer ardent, et se retira dans une abbaye qu'elle
avait fondée. Elle fut canonisée par le pape Léon
IX. Luitward se réfugia près d'Arnould, duc de Carinthie,
neveu de Charles, et sut engager ce prince à lever
l'étendard de la révolte contre, son oncle l'Empereur.
Charles
convoqua une assemblée des grands et des princes de son empire.
Mais Arnould s'y étant présenté avec des forces
imposantes, il est déposé par la diète de Tribur
(887). Sa déchéance physique l'oblige à subir une
grave opération à la tête, probablement une
trépanation (887) qui influence certainement l'incapacité
dont il fait preuve. On prétend que ses propres domestiques
l'étranglèrent. Vers les derniers jours de sa vie, il
était tombé dans un tel dénuement, qu'il vivait
des aumônes de l'archevêque de Mayence. Charles mourut peu
après sa déposition, dans l'abbaye de Reichenau,
située dans une île du lac de Constance, en, Souabe, le
12 Janvier (†888).
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