- Jardinier de Louis XIV.

(Né le 12 Mars (1613) à Paris. Meurt à Paris Septembre (†1700).

André le Nôtre son grand père, Surintendant de 6 parterres des Tuileries, André entrera dans l'atelier du peintre Simon Vouet Premier Peintre de Louis XIV. Le Nôtre n'est pas un créateur particulièrement précoce. Même s'il devient à 22 ans 1er jardinier de Monsieur, il ne réalise ses grandes oeuvres qu'au delà de 40 ans. Le jardinier travaille ainsi dans un 1er temps à l'entretien des Tuileries ainsi que pour le grand parterre du jardin du Luxembourg, du Palais Royal et Le jardin de Diane à Fontainebleau.

Le chantier qui le révèle est celui de Vaux le Vicomte, réalisé pour Fouquet à partir de (1652), et auquel Le Nôtre contribue magistralement de (1657), peut-être même de (1652) à (1661), date de la disgrâce du ministre. Il rejoindra Le Vau et Le Brun à qui Louis XIV confiera la réalisation du château de Versailles. Les travaux mobiliseront des milliers d'hommes qui entreprendront des travaux de terrassement et de drainage considérables. Il deviendra 1er jardinier de Philippe d'Orléans, frère du Roi, en (1635). Il obtiendra le brevet de dessinateur des jardins royaux en (1643) et sera nommé 1er jardinier du Roi 2 ans plus tard, il n'en a jamais reçu le titre. L'architecte François Mansart lui passe de nombreuses commandes en (1653).

Il double son activité de jardinier d'un office lucratif puisqu'il acquiert, en (1657), la charge de contrôleur général des bâtiments du Roi. Ce poste, très prenant, nécessite des compétences variées, Le Nôtre doit faire surveiller des travaux les plus divers, touchant notamment à la serrurerie, la sculpture, la maçonnerie, en rendre compte au surintendant et contrôler les mémoires des entrepreneurs en vue de leur paiement par les trésoriers généraux.

A partir de (1660), Le Nôtre est sur tous les fronts. Si les 7 jardins présentés dans cette exposition virtuelle constituent, avec Vaux le Vicomte, ses oeuvres majeures, le jardinier intervient aussi à Trianon, Clagny, Maintenon, Saint Cyr et peut être Marly, à la demande de Louis XIV. Le jardin de Clagny. Ses chantiers le conduisent également à travailler à Paris, dans plusieurs hôtels particuliers ainsi qu'au Palais Royal, en Ile de France, aux châteaux de Saint Maur, Saint Martin de Pontoise, Chaville, Louvois, Pontchartrain et Conflans, ainsi qu'en province à Gaillon, Guermantes, Castries, Les Rochers. Jardin de la maison de Mr de Saint Poange, rue des Petits Champs à Paris.

Lors de son voyage en Italie, en (1679), où il est reçu par le pape, Le Nôtre aurait eu des commandes pour les jardins du Vatican et plusieurs demeures romaines. S'il est fort probable qu'il ne soit jamais allé en Angleterre, il a participé, grâce à l'envoi de plans et de collaborateurs, au remodelage des jardins de Hampton Court, de Greenwich et de Windsor.

Le sommet de la carrière du jardinier est, sans conteste, son anoblissement en (1681), où il choisit pour armes "un gros chou cabus dont les premières feuilles pendent des deux côtés, comme des plumes". En (1693) le Roi le fait, de surcroît, chevalier de l'ordre royal de Saint Michel, distinction rare réservée aux écrivains et aux artistes. Toutefois, Le Nôtre n'a jamais reçu le titre de 1er jardinier du Roi, même s'il en a occupé la position pendant plus de 30 ans.

En (1693), âgé de 80 ans, il décide de se démettre de ses charges. En (1692), il a déjà divisé sa charge de dessinateur des plants et parterres entre ses petits neveux Le Bouteux et Desgots qui reçoit en outre, en (1698), l'office de contrôleur général des bâtiments du Roi. André Le Nôtre est certainement le plus célèbre des "jardiniers Français". Toutefois, en l'absence d'écrits théoriques de sa main, et du fait de la disparition de ses papiers ainsi que des multiples remaniements qu'ont subis ses jardins, le personnage et son oeuvre restent aujourd'hui largement méconnus. Le Nôtre, qui décédera en (†1700), est le créateur des jardins à la "française", composés de parterres alignés selon figures géométriques et agrémentés de pièces d'eau, ouvrant sur de larges perspectives.

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