- Roi de France "le Hutin"
(né à Paris le 4 Octobre (1289), mort à Vincennes le 5 Juin (†1316).
Louis X, Roi de
France, dit le Hutin, son surnom lui vint de son caractère
querelleur. Fils de Philippe le Bel et de Jeanne de Navarre, il prit le
titre de Roi de Navarre et de comte de Champagne à la mort de sa
mère 2 Avril (†1305) et fut sacré à Pampelune en
(1307). Il succéda à son père le 29 Novembre
(1314) et fut couronné à Reims en août (1315). Comme
il se trouvait en Navarre à la mort de Philippe le Bel, ce fut
son oncle Charles de Valois qui gouverna jusqu'à son
arrivée. Le mécontentement de toutes les classes de la
société était alors à son comble,
provoqué par la fiscalité de Philippe.
Les
provinces se soulevèrent, les nobles, le clergé et le
tiers état organisèrent des ligues pour obtenir le
rétablissement des bonnes coutumes. Les ligues, formées
presque toutes avant l'avènement de Louis X, devaient avoir des
assemblées annuelles et des commissions correspondant entre
elles, qui surveilleraient les empiétements des agents royaux.
La ligue de Bourgogne était la plus puissante. La tactique de la
royauté, conseillée surtout par Charles de Valois,
consista à faire immédiatement aux ligueurs le plus de
concessions possibles afin de dissoudre les ligues. Les frais des
réformes furent seulement à la charge de ceux qui en
profitaient, et la royauté favorisa plus volontiers les
prétentions de la petite noblesse que celles des grands
"feudataires".
Louis
concéda des chartes à la Normandie, à la
Bourgogne, à la Champagne, à la Picardie, au Languedoc,
à l'Auvergne, à la Bretagne et jusqu'à
l'université de Paris. Aux nobles, comme aux
ecclésiastiques et aux clercs, il accorda des garanties. Mais,
les duels judiciaires et les guerres privées reparurent,
à l'occasion de la succession du comte d'Artois, les nobles de
plusieurs provinces s'armèrent.
Charles
de Valois, voulant se venger, des principaux ministres de Philippe le
Bel furent éloignés, il priva d'abord Pierre de Latilly
de sa charge de chancelier, qu'il attribua à Étienne de
Mornay, son chambellan, et le fit ensuite jeter en prison avec Raoul de
Presles, avocat principal au parlement, les accusant de crimes
imaginaires. Poursuivi par la haine populaire, et plus encore par la
haine de Charles de Valois, Enguerrand de Marigny, qui avait
été tout puissant sous Philippe le Bel, fut pendu
à Montfaucon 30 Avril (1315). L'iniquité de la
condamnation a été ensuite démontrée, une
partie des biens d'Enguerrand fut rendue par le Roi à ses fils.
Louis
X s'occupa alors de préparer une expédition en Flandre.
Robert de Béthune, qui se refusait sous différents
prétextes à exécuter le traité de (1312), y
fut condamné par arrêt de la cour des pairs. Ayant besoin
d'argent, le Roi octroya des privilèges moyennant finance
à des marchands italiens et juifs, contracta un emprunt en
hypothéquant le revenu de plusieurs
sénéchaussées, obtint de la ville de Paris une
subvention et promulgua surtout le célèbre édit du
3 juillet (1315), par lequel il vendit la liberté aux serfs.
Puis
il marcha contre la Flandre vers le milieu du mois d'août de la
même année. Malgré les conventions signées
avec le Hainaut, le Brabant, l'Angleterre, il ne put la bloquer
complètement. Entre Lille et la Lys, les inondations et les
maladies le contraignirent à s'arrêter et il revint sans
avoir combattu. L'année (1315) fut marquée par des
intempéries et une disette terribles, En décembre, Louis
X rendit une ordonnance de réforme qui sanctionna les
privilèges du clergé. Cette même année, il
nomma des commissaires enquêteurs chargés, sur les
plaintes de la municipalité de La Rochelle, de réformer
les abus des agents royaux.
Il
mourut subitement, pour avoir bu du vin glacé, après
s'être échauffé au jeu de paume, il fut
enterré à Saint Denis. Mahaut, comtesse d'Artois et de
Bourgogne, fut accusée d'avoir empoisonné le Roi pour
faciliter à ses enfants l'accès du trône de France.
Louis avait été marié 2 fois, le 23 Septembre
(1305) avec la légendaire Marguerite, fille de Robert, duc de
Bourgogne, convaincue d'adultère en (1314), et qui mourut
prisonnière au Château Gaillard des Andelys,
étouffée, disait on, par ordre de son mari ou de Charles
de Valois, et dont il avait eu une fille, Jeanne, femme de Philippe
d'Evreux, Roi de Navarre. Le 19 Août (1315), il se mariait avec
Clémence, fille de Charles Martel, Roi de Hongrie, il laissait
sa 2ème" femme enceinte d'un enfant qui fut le Roi Jean Ier dit Jean
le Posthume, il ne vivra que quelques jours. Pour la 1ère
fois, un Capétien est sans descendance, son frère
Philippe V lui succède.
Haut de page
|