- Ministre de Louis XIV.

François Michel Le Tellier, Marquis de Louvois est le fils de Michel Le Tellier. L'enfant sera associé très jeune au travail de son père, qui obtient de Mazarin le secrétariat d’Etat à la Guerre. Celui qui est le concepteur de la première armée moderne d’Europe, décide de faire travailler son fils François Michel avec lui. Ce dernier à 15 ans (1656) quand son père lui obtient de Louis XIV la transmission de son secrétariat d’Etat à la Guerre.

Il deviendra membre du Conseil des dépêches en (1661), héritera du secrétariat de la Guerre 2 années plus tard, sera nommé surintendant des Postes en (1668), puis ministre d'Etat, Louis XIV l’appelle à son Conseil en (1672). Il finit par être seul à la tête du secrétariat d’Etat à la guerre en (1677), il a 36 ans. Il exercera l'intérim des affaires étrangères en (1679) et sera l'organisateur des annexions appelées réunions. Louvois, toujours assisté de son père, se déplacera beaucoup. Il fondera l'hôtel des Invalides destinés aux blessés et retraités de guerre, en (1671), et sera l'artisan d'une profonde réforme de l'armée et le promoteur d'une discipline rigoureuse. Il rachètera la charge de Surintendant des Bâtiments, des Arts et Manufactures en (1683), et prendra en charge à ce titre le chantier du Château de Versailles.

Louvois poursuivra seul les réformes, réorganisera la cavalerie en régiments, créera les troupes de Dragons et de Hussards, dotera l'infanterie de baïonnettes et mettra en place des écoles de Cadets. On lui attribuera la dévastation du "Palatinat" et la mise en oeuvre des "Dragonnades" qui consistera à loger par la force des soldats dans les maisons protestantes. L'armée convertira ainsi plus de 38.000 personnes. En (1685), estimant que la quasi totalité des habitants s’étaient convertis, Louis XIV fit révoquer l’Edit de Nantes. A partir de (1688), afin de fournir en hommes une armée permanente, chaque paroisse devra fournir un nombre fixe d'hommes tirés au sort. Les désaccords avec Louis XIV lors de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, et le mépris de madame de Maintenon participeront à la disgrâce de Louvois en (1689). Pourtant, à sa mort en (†1691) il laissera la meilleure armée d’Europe forte de 450.000 hommes.

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