François Séverin Marceau

- François Marceau

François Séverin Marceau Desgraviers,Naissance 1er Mars (1769) Chartres, Décès 21 Septembre (†1796) à 27 ans dans la forêt d'Höchstenbach, Altenkirchen, Rhénanie Palatinat, est un Général Français de la Révolution. Fils d’un procureur au bailliage de Chartres, il est destiné au barreau, mais sa vocation l’emportant, il s’engage à 16 ans dans l’infanterie, en (1785), au régiment d'Angoulême. Selon Hippolyte Maze,
    "François Séverin Marceau était grand et bien fait, les yeux grands et brun le teint pâle, la bouche couverte par une fine moustache rousse, de longs cheveux châtain l’ensemble de sa personne était plein de distinction et d’élégance".

A la Révolution, il s’engage dans la Garde Nationale de Chartres, le 14 Juillet (1789), et accède en Octobre au grade de Capitaine. En (1791), il s’engage au 1er bataillon de volontaires d’Eure et Loir où il est promu Lieutenant Colonel en Mars (1792). A la suite de la déclaration de la guerre le 20 Avril, son bataillon rejoint l’armée des Ardennes, La Fayette venait d’abandonner son poste. La parole entraînante de Marceau contribua à faire rentrer les troupes dans l’obéissance, un certain nombre d’officiers paraissaient disposés à aller rejoindre La Fayette, Marceau les réunit autour de lui et les décida à rester au camp par une harangue Patriotique, qu’il termina par ces mots, "La patrie avant nos Généraux, notre place est à la frontière, vous tournez le dos à l’ennemi !" Il négocia la capitulation de Verdun avec les Prussiens, son chef, Beaurepaire, l’en avait chargé avant de se suicider, suivant le serment qu’il avait fait. En (1793), il passe à l’armée du Nord, et demande à entrer dans la Légion Germanique, où il est admis avec le grade de Lieutenant Colonel.

Il est envoyé à l’armée de l’Ouest, où il se trouve mis en état d’arrestation avec son chef Westermann, par ordre du représentant Pierre Bourbotte. Mis en liberté peu de temps après, il a l’occasion de sauver, à la bataille de Saumur, la vie à ce même Bourbotte qui, entouré d’ennemis, allait succomber lorsque Marceau survint et le délivra. Mise au courant de cet épisode le 13 Juin (1793), la Convention recommanda Marceau au Ministre de la guerre pour qu’il l’élève à un rang supérieur. Cette conduite lui vaut le grade de Général de Brigade le 16 Octobre (1793). Les représentants en mission restent cependant toujours méfiants à l’égard des généraux Westermann et Kléber. Devant la nécessité de réunir les 2 armées de l’Ouest, ils confient à Marceau, sur la proposition de Kléber, le commandement en chef avec le grade de Général de Division, mais à titre transitoire, en attendant l’arrivée de Turreau. Les 12 et 13 Décembre (1793), il remporte la bataille du Mans. Accusé d’avoir sauvé une jeune Royaliste, Angélique des Mesliers, il est de nouveau mis en accusation et défendu par Pierre Bourbotte.

Muté en (1794) dans l’armée des Ardennes, puis dans l’armée de Sambre et Meuse, comme Général de Division, il a 2 chevaux tués sous lui à la bataille de Fleurus, où il commande l’aile droite. Forcé de lever le blocus de Mayence qu’il commandait en (1796), il est chargé de couvrir la retraite de l’armée. Il repousse l’Archiduc Charles qui avait battu Jourdan, le 19 août, tandis que pour donner le temps à l’armée de passer le défilé d’Altenkirchen le 19 Septembre (1796), il arrête la marche du corps ennemi commandé par le Général Hotze, il reçoit d’un chasseur tyrolien un coup mortel dans la forêt d’Höchstenbach, qui le laisse entre les mains de l’ennemi. L’Archiduc Charles fit en vain prodiguer au jeune général des secours, mais Marceau succomba. Il fut inhumé dans le camp retranché de Coblence au son de l’artillerie des 2 armées. Kléber dessina lui-même le monument funèbre qui fut élevé à la mémoire de son émule et de son ami, vis à vis de Ehrenbreitstein. Une inscription gravée sur la pyramide invitait "les amis et les ennemis du brave à respecter son tombeau." Un magistrat de Coblence, prononçant l’oraison funèbre du général ennemi, "Au sein de la guerre, il soulagea les peuples, préserva les propriétés et protégea le commerce et l’industrie des provinces conquises."

- Hommages posthumes

    - Hommage de Byron

Lord Byron écrivit ces vers sur son tombeau, près de Coblentz, sur un coteau en pente douce, est une pyramide petite et simple, qui couronne le sommet de la colline verdoyante.
    " A sa base sont les cendres d’un héros, notre ennemi, mais que cela ne nous détourne pas d’honorer Marceau ! Sur sa jeune tombe, plus d’un rude soldat versa des larmes, de grosses larmes, déplorant et enviant aussi un semblable trépas, il est tombé pour la France, en combattant pour reconquérir ses droits."
    " Courte, brave et glorieuse fut sa jeune carrière. Ses pleureurs furent deux armées, ses amis et ses ennemis, et tout étranger qui, aujourd’hui, s’arrête en ce lieu doit prier pour le repos serein de son âme chevaleresque. C’est qu’il a été le champion de la liberté, et l’un de ceux-là, peu nombreux, qui n’ont jamais outre-passé la mission du châtiment qu’elle impose à ceux qui portent son glaive, a préservé la blancheur de son âme, et pour cela les hommes ont pleuré sur lui."

    - Hommage de la Prusse

Quand le gouvernement Prussien fit construire les nombreuses forteresses pour défendre la ville, on voulut élever des batteries à la place même où s’élevait la pyramide, mais la pyramide fut respectée, et on descendit le monument dans le milieu de la plaine, au-dessous du nouveau fort.


- Origine
* Français.
- Allégeance
* Drapeau du Royaume de France Royaume de France.
* Drapeau du Royaume de France Royaume de France.
* Drapeau de la France République Française.
- Arme
* Infanterie.
- Grade
* Général de division.
- Années de service
* (1785)(1796).
- Conflits
* Guerres de la Révolution.
* Guerre de Vendée.


- Commandement
* Armée de l'Ouest.
* Commandant de place de Mayence.
- Faits d'armes
* Bataille de Cholet.
* Bataille du Mans.
* Bataille de Savenay.
* Bataille de Fleurus.
* Blocus de Mayence.
- Hommages
* Panthéon de Paris, Invalides.
* Statue place des Épars, à Chartres.
* Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 6ème colonne.

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