Honoré Gabriel Riquetti de Mirabeau- Mirabeau![]() Honoré Gabriel Riquetti, aussi orthographié Riqueti, Comte de Mirabeau, plus communément appelé Mirabeau, né le 9 Mars (1749) au Bignon, mort le 2 Avril (1791) à
Après avoir participé à la campagne de Corse en (1768)-b>(1769), il épouse Emilie, fille du puissant marquis de Marignane, qui avait refusé sa main au Comte de Valbelle. Ils ont un fils, Victor, mort en bas âge en (1778). En (1774), son père demande son emprisonnement au château d'If, au large de Marseille. Pour le soustraire à ses créanciers, son père le fait plusieurs fois enfermer au donjon de Vincennes, et finalement exiler en (1775) au château de Joux, en Franche Comté. Là, Mirabeau use de son charme auprès du gouverneur pour se rendre de nombreuses fois à Pontarlier, à l'occasion des fêtes organisées pour le sacre de Louis XVI de France, il y rencontre Sophie de Monnier, jeune femme mariée au marquis de Monnier, président de la chambre des comptes de Dole de près de cinquante ans son aîné, elle devint sa maîtresse. Ils s'enfuient tous deux aux Provinces Unies, tandis qu'on les juge à Pontarlier par contumace Sophie sera condamnée à l'enfermement à vie dans une maison de repentance pour crime d'adultère, Mirabeau à mort pour rapt et séduction. Durant sa fuite, en (1776), Mirabeau publie son Essai sur le despotisme, qui dénonce l’arbitraire du pouvoir royal : Mirabeau est donc emprisonné au donjon de Vincennes de (1777) à (1780). Il y rencontre Sade, qui y est enfermé à la même époque. Il y écrit beaucoup, des lettres, notamment à Sophie de Monnier, publiées en (1792) sous le titre de Lettres à Sophie, chef d’œuvre de la littérature passionnée, ainsi qu’un virulent libelle contre l’arbitraire de la justice de son temps, Des Lettres de cachet et des prisons d'Etat, mais aussi une œuvre érotique particulièrement crue. Des Lettres de cachet et des prisons d'Etat sera publiée en (1782). Les décès coup sur coup de ses Il est libéré le 13 Décembre (1780), mais reste sous la tutelle vigilante de son père. Celui ci le force notamment à demander une lettre de cachet contre Briançon, un de ses anciens amis, et surtout à le soutenir contre sa propre mère, en procès contre son mari au sujet de son héritage. En (1781), Mirabeau fuit Paris et ses créanciers, il se rend à Gien, où il voit Sophie dans son couvent, mais repart bientôt et ne la reverra plus. Sophie, bien que libre en (1783), après le décès du marquis de Monnier, restera près du couvent de Gien, et se donnera la mort en (1789). Se réconciliant avec son père, qui commence à voir en lui la puissance politique et l'intelligence, Mirabeau se concentre désormais sur l'absolution de ses différentes condamnations. S'il ne purge pas sa peine avant Mai (1782), il devra Sa femme demande la séparation de corps en 1782 et est défendue par Portalis. Mirabeau défend sa propre cause dans ce procès qui défraie la chronique. Il le perd, après une joute oratoire assez hostile entre les deux orateurs. Mirabeau ne montre pas de ressentiment à l'encontre de Portalis car, non seulement il reconnaît publiquement ses qualités oratoires et sa loyauté, mais, de surcroît, il le consultera plus tard sur une affaire et demandera son appui lors de la campagne électorale de 1789 pour les états généraux, en Provence19. - Mirabeau en PolitiqueEn Juin (1786), Talleyrand, avec qui il est lié, lui obtient une mission secrète à Berlin, où il reste Mirabeau se présente en Provence aux élections des Etats Généraux de (1789). Repoussé par la noblesse, il publie un discours véhément adressé aux Nobles Provençaux. Il est alors nommé par le Tiers Etat, à Aix et à Marseille. Le 7 Mai (1789), le Courrier de Provence, le journal que le nouveau député publie depuis le 2 Mai, est saisi. Une interdiction de publier les comptes rendus des séances des Etats Généraux est édictée. Mirabeau n’en tient pas compte et continue à publier le compte rendu des séances de l’Assemblée, ainsi que les analyses des questions politiques à l’ordre du jour, d’abord sous le titre Lettres du Comte Mirabeau à ses commettants du 10 Mai au 25 Juillet (1789), puis sous le titre Courrier de Provence, qui paraît encore après la mort de son fondateur jusqu’au 30 Septembre (1791). Lors de la séance Royale du 23 Juin (1789), Mirabeau fait une réponse à Henri Evrard, Marquis de Dreux Brézé, Grand Maître des Cérémonies, venu apporter l’ordre de dissolution de l’Assemblée Constituante signé par le Roi Louis XVI, que le Moniteur rapporte La tradition la ramenant à : Il ne tarde pas à devenir l’un des plus Energiques Orateurs de l’Assemblée Nationale et de la société des Jacobins. Le surnom - Mirabeau, Député du Tiers EtatLe 8 Mars (1790), il prononce au club des Jacobins un discours resté longtemps inédit contre la traite des Noirs, dont une formule Après sa mort, quand on retrouvera des traces de sa correspondance avec la famille Royale, Mirabeau sera haï par le peuple de Paris et, chose rare, dé panthéonisé. Ses actes sont à nuancer cependant, l'idéal Constitutionnel de Mirabeau ne répondait pas seulement à un besoin vénal, mais certainement aussi à sa volonté de faire Réconcilier l'Assemblée et la Monarchie, motivée par son obsession d'éviter à la France de sombrer dans l'Anarchie. D'ailleurs, sur son lit de mort, alors qu'il n'aura plus rien à se faire acheter, Mirabeau demandera à Danton et La Fayette d’œuvrer pour une transition vers une Monarchie Constitutionnelle. - DécèsSa mort à Paris, le 2 Avril (1791) provoque une grande affliction du peuple. C'est la suite d'une maladie que certains attribuent à un empoisonnement, d'autres à sa vie de débauché. La rue où il meurt, rue de la Chaussée d'Antin, est rebaptisée, rue Mirabeau. Le 4 Avril, après une cérémonie religieuse dans l'église Saint Eustache, où Joseph Antoine Cerutti prononce son oraison funèbre, son corps est transporté en grande pompe au Panthéon et y reste jusqu’au 12 Septembre (1794) 26 Fructidor an II. En effet, la découverte de l’armoire de fer en novembre (1792) révèle qu’il avait pris clandestinement contact avec le Roi et sa cour. Espérant être Ministre de la Monarchie Constitutionnelle, il avait prodigué ses conseils et donné des informations. Un comité est chargé d'examiner l'accusation. La Convention décide d'exclure sa dépouille du Panthéon. Elle y est remplacée par celle de Marat. Son corps est transporté au dépôt mortuaire du grand cimetière de Saint Etienne du Mont, très voisin du Panthéon, pour y être inhumé. En (1798), sa sœur procéda à son exhumation et l’inhuma au cimetière de Clamart de manière anonyme. Malgré des recherches entreprises en (1889), son corps ne sera pas retrouvé. Les papiers personnels de la famille Riquetti de Mirabeau et de Honoré Gabriel de Riquetti, Comte de Mirabeau sont conservés aux Archives Nationales sous la cote 119AP28. |