- Bonaparte.
(née à Ajaccio, en (1769), mort à Saint Hélène, (†1821).
Bonaparte quitte
très jeune sa Corse natale et, grâce à l'appui de
Marbeuf, boursier avec son frère Joseph au collège
d'Autun en (1778), puis à l'Ecole militaire de Brienne de (1779)
à (1784) et enfin à l'école militaire de Paris en
(1785). En (1789) quand éclate la Révolution, Jacobin et
partisan de Robespierre en (1793), il sait se faire oublier
après la chute de ce dernier, et se distinguer un ans plus tard
en réprimant l’insurrection royaliste d’Octobre
(1795). En récompense, le Directoire le nomme
général en chef des armées d’Italie. La
foudroyante campagne de (1796)-(1797) fait de Bonaparte un héros
qui dote Paris et le musée du Louvre de chefs d’oeuvre de
la Renaissance italienne. Ses succès inquiètent le
Directoire, le trop glorieux général est envoyé en
Egypte.
Mais
"l’aigle ne marche pas, il vole".
Et la campagne d’Egypte ne fait qu’illuminer
d’avantage aux yeux du peuple ce général toujours
victorieux. Le coup d’Etat du "18 Brumaire", Novembre (1799), qui
fait Bonaparte 1er Consul, n’est dès lors qu’une
formalité. Et lorsque, le 2 Décembre (1804), Bonaparte se
fait sacrer Empereur des Français sous le nom de Napoléon
1er à Notre Dame de Paris, il ne rencontre aucune opposition. Le
"Code civil, le Concordat avec le pape, le traité d’Amiens"
qui garantit la paix avec l’Angleterre rassurent les citoyens
Paris
profite de l’accalmie et de la renaissance des fastes aux
Tuileries, notamment à l’occasion du mariage de
l’Empereur avec Marie Louise, fille de l’empereur
d’Autriche, l’artisanat de luxe retrouve son dynamisme
perdu sous la Révolution. Des projets grandioses de
l’Empereur pour la capitale subsistent 2 arcs de triomphe
à la gloire de ses armées, la colonne Vendôme, la
Madeleine et la Bourse. La vie quotidienne des Parisiens est
améliorée, ouverture de marchés et
d’abattoirs, meilleure distribution de l’eau, circulation
facilitée par le percement de nouvelles voies et création
de ponts sur la Seine.
Il
se consacre alors à la réforme des institutions. Il met
un terme définitif à la révolte des
Vendéens, accorde l'amnistie aux prêtres et prisonniers
royalistes et rappelle les proscrits. L'attentat de la rue Saint
Nicaise du 24 Décembre (1800) n'entravera pas le processus de
pacification intérieure. Bonaparte place à la tête
de chaque département un préfet la loi du 28
Pluviôse an VIII, 17 Février (1800) et prend ainsi le
contrôle des collectivités locales. Bonaparte nomme, le
12 Août (1800), une commission de 4 membres pour
préparer une série de projets de loi pour le "Code Civil"
ou "Code Napoléon".
Les
textes lui sont remis à peine 6 mois plus tard, le 21 Janvier
(1801). Le Code civil est promulgué en (1804), le Code de
procédure civile en (1806), le Code du commerce en (1807), le
Code d'instruction criminelle en (1808) et le Code pénal en
(1810). Cette oeuvre législative considérable, dans
laquelle Sieyès interviendra de façon
déterminante, entérine les grands principes
révolutionnaires de l'égalité devant la loi, de
l'abolition des privilèges et du droit d'aînesse, de la
défense de la propriété et de
l'indépendance du droit par rapport aux Eglises. Bonaparte signe
avec Pie VII, le 16 Juillet (1801), le Concordat qui instaure le libre
exercice de la religion catholique, tandis qu'une loi organise les
cultes protestants en Avril (1802). L'assainissement des finances
publiques passe par la création de la Banque de France le 13
Février (1800) et la naissance du franc germinal le 27 Mars
(1803), nouvelle unité monétaire qui restera en vigueur
jusqu'en (1928).
Mais
une grave crise économique provoque faillites et chômage.
En novembre (1812), la campagne de Russie se noie dans les eaux
glacées de la Bérézina. Le tsar et le Roi de
Prusse s’allient contre l’Empire, et les troupes
coalisées entrent dans la capitale le 31 Mars (1814). Paris
capitule.
Le 4 Avril (1814), Napoléon abdique. Un an plus tard, profitant
de l’impopularité de la Restauration de Louis XVIII,
Napoléon revient de l’Île d’Elbe mais, dira
Chateaubriand, ses aigles qui avaient volé de clocher en
clocher, de Cannes à Paris, s’abattirent fatiguées
sur les cheminées des Tuileries. 100 jours après son
retour, l’aventure impériale s’arrête à
Waterloo, le 18 Juin (1815). Napoléon abdique une 2ème fois
avant d’être déporté dans l’Île
de Sainte Hélène. C’est là qu’il
dictera ses mémoires, "Mémorial de Saint Hélène
qui sera publié en (1823)" .Il meurt le 5 Mai (†1821), ses cendres
seront transportées aux Invalides Paris en (1840).
* Premier consul : France de (1799) à (1804).
* Empereur : France de (1804) à (1814).
* Président : Italie de (1804) à (1805).
* Roi : Italie (1805).
* Empereur : France (1815).
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