![]() La vie de Pey (Pierre) Berland![]() Natif de la paroisse Saint Pierre d'Avensan, plus précisément du petit village de Saint Raphaël, Il s'en va seul apprendre à lire et à écrire auprès d'un maître écrivain retraité: Raymond de Bruges.
Le vieillard se prend d'affection pour l'enfant dont il devine la valeur, les parents ne se montrent pas hostiles à cette instruction. Le petit Pierre
L'archevêque de Bordeaux venant à succomber (1412), Pey Berland accomplit un pèlerinage à Jérusalem (1413) puis revient à Bordeaux où il est
nommé curé de Bouliac, sur la rive droite de la Garonne, non loin de Bordeaux. Son pastorat y est remarquable, Pey Berland réenseigne à ses paroissiens à vivre une
vie mystique et charitable. Son dévouement est reconnu par tous, c'est un prêtre très apprécié. Il allie une profonde science des Ecritures, des qualités de
diplomate et une charité exemplaire. De fait il devient chanoine de la cathédrale St André de Bordeaux, en (1419) il est nommé secrétaire du chapitre et le
28 Juin (1427) le chapitre nomme Pey Berland adjoint au trésorier de la cathédrale. Sa juridiction de curé à Bouliac englobe un vaste territoire, Bouliac au sommet,
la Garonne pour base, entre Lormont et Quinsac. Il est ainsi curé doyen d'un canton rural dont Bouliac est le chef lieu et les - Election EpiscopaleLe siège de l'Archevêque venant à vaquer avec le décès de David de Montferrand le 31 Mai (1430), des ambitieux tentent de briguer la mitre
d'Aquitaine et le titre de métropolitain de Guyenne. Dans le trouble de plusieurs compétiteurs puissants qui aspirent à cette dignité le chapitre élit, quoique
contre son gré, le membre qui lui fait le plus d'honneur, C'est dans la fonction de la charge épiscopale que Pey Berland fait paraître avec plus d'éclat les qualités de son âme. Sa vie se passe à défendre la Foi, à aider les pauvres et à faire régner partout l'entente et la tolérance. Les chroniques de son temps nous révèlent qu'il fonde et entretient un hôpital à St Seurin. Partout il distribue d'abondantes aumônes, ce qui lui vaut le surnom de père des pauvres. Il accueille les indigents qui vivent dans son palais archiépiscopal et mange avec eux. Son aumônier est chargé d'aller par toute la ville de Bordeaux s'informer des nécessités des prisonniers, des familles incommodées, des veuves et des orphelins que notre archevêque secourt sur ses biens propres. Il visite son diocèse, instruit lui-même durant les visites, administre les sacrements et fait réparer les églises abîmées par la guerre entre les français et les anglais. - Un Contexte DifficileA ce sujet soulignons que l'épiscopat de Pey Berland, contemporain de Jeanne d'Arc, se déroule durant une période mouvementée issue de la guerre de cents ans. L'Aquitaine est sous domination anglaise et les combats contre les troupes françaises de Charles VII ne sont pas rares. Les destructions sont nombreuses comme le sont le nombre de morts, de veuves, d'orphelins. La peste fait aussi de temps en temps des ravages. Néanmoins la province d'Aquitaine jouit d'une meilleure situation que le reste du territoire français. Le protectorat Anglais y est intelligent, il respecte les us et coutumes locales. Pey Berland aime ce régime à la fois démocratique et libéral. C'est un républicain avant la lettre, dans la meilleure acceptation du terme, il ne veut être sujet ni du Roi de France ni du Roi d'Angleterre. L'archevêque ne se sent ni français ni anglais d'origine, mais Aquitain ou Gascon si l'on préfère. Evêque sous un régime gouvernemental qui tient beaucoup plus d'une république fédérative que de la monarchie, il travaille sans relâche à défendre l'autonomie, les franchises, les libertés, le sol du pays Bordelais contre les ambitions de Charles VII. - L'Université de Bordeaux- La Pragmatique Sanction de BourgesPour ceux qui n'auraient pas prêté attention aux dates rappelons qu'il se passe quelque chose de très important en (1438) et (1439).
Charles VII,
le Roi rétabli par Jeanne d'Arc veut restaurer à Bourges les principes Gallicans que le Roi St Louis avait affirmés dans une L'an (1439), c'est aussi le temps du concile de Bâle. Le 16 Mai (1439), l'archevêque d'Arles qui présidait la - La Tour Pey-BerlandCes années (1438)-(1439)-(1440) sont celles d'un renouveau religieux bienvenu dans la ville de Bordeaux et dont la célèbre tour Pey Berland veut
être le symbole.
Si nous avons mis 26 Septembre entre parenthèse c'est que Pey Berland vivait encore sous le calendrier julien. Nous pouvons lire cette inscription sur la plaque
commémorative gravée en caractères Gothiques et encastrée à la façade Nord de la tour, jusqu'à la hauteur de la porte d'entrée, côté droit. Il nous reste à
l'expliquer. Que pouvaient bien être ces - Un homme UniverselAmbassadeur à Londres, membre du Conseil Ducal de Guyenne, négociateur des trèves et des traités de paix avec l'ennemi, chancelier de
l'Université, etc, Pey Berland est à son époque la Providence visible de l'Aquitaine. Ayant été prié par les Vinrent les heures tristes de la reddition de Bordeaux, en (1453). Là encore, l'autorité morale, le charisme de Pey Berland apportent une
touche de modération et d'humanité dans la signature des traités où l'Aquitaine est livrée aux partisans de Charles VII. Enfin, se voyant chargé d'années et de
travaux, des infirmités lui ôtant le moyen de vaquer comme il eut souhaité à la fonction de sa charge, Pey Berland fait cession de son archevêché l'an (1456)
et se retire dans son collège de St Raphaël qu'il avait fondé. C'est le 17 Janvier (1458) qu'il rend son âme à Dieu. Il demande dans son testament de distribuer
ses biens en
Depuis le jour de sa sépulture on ne cesse d'accourir en foule, des miracles s'opèrent. Aussi, la reconnaissance publique, devançant le
jugement de Rome décerne t elle au Saint prélat un culte populaire et spontané dont nous pouvons encore trouver trace dans les archives départementales de la
Gironde. Dès (1464) l'Eglise de Bordeaux décide de la canoniser. De toute façon, si Rome fait hélas, la sourde oreille, la Foi populaire a parlé: 51ème Archevêque et Primat d'Aquitaine sur le Siège Apostolique établi par St André lors de son apparition à St Martial et à St Fort.
Né le 15 Juillet (1370), rappelé à Dieu le 17 Janvier (†1458). Sa fête est célébrée chaque 17 Janvier en l'Eglise Gallicane qui toujours a gardé le souvenir que
sa vie se passa à défendre la Foi, à aider les pauvres et à faire régner partout l'entente et la tolérance. En (1928) le Patriarche de notre Eglise Gallicane ne
veut pas que l'on freine le culte de ce grand Saint. Sa Béatitude Mgr Giraud signale à la dévotion des fidèles ce Saint d'origine populaire qui connut la misère et
les persécutions. On invoque St Pey pour les pauvres, les prisonniers, la réussite des mariages, les maladies des os, les rhumatismes, arthroses, les maladies des
étables, chèvres et brebis. Louis XI, puis Charles VIII ont fait montre d'une grande dévotion pour Pey Berland faisant porter à Rome la très longue liste des
miracles qui se firent sur sa tombe ou qui furent obtenus par son intercession. |