- Cardinal de Richelieu

Armand Jean du Plessis, plus connu sous le nom de Cardinal de Richelieu, son père était prévôt de l’Hôtel et grand prévôt de France en (1578), ce qui lui permit de tenir entre ses mains la direction de la police et de la justice à la cour de Henri III. A sa mort en (1590), le futur cardinal, âgé de 5 ans, fut élevé par sa mère, Suzanne de La Porte. Il reçut au château familial quelques rudiments de grec et de latin jusqu’à l’âge de 12 ans. En (1597), son oncle Amador de La Porte le conduisit à Paris, où il commença des études plus approfondies.

Destiné à la carrière des armes, il fut obligé d’abandonner en (1605) lorsque son frère Alphonse qui devait devenir Evêque de Luçon préféra entrer dans un monastère. Armand Jean commença donc précipitamment des études de théologie jusqu’à ce qu’il fût nommé évêque de Luçon par le Roi, en (1606). Le pape lui accorda l’investiture canonique en (1607). En , il est député du clergé aux états généraux et son ordre le choisit comme orateur, à ce titre, il prononça l’allocution finale, le 23 Février (1615). Remarqué par Marie de Médicis, veuve de Henri IV, en Novembre (1615), il est nommé au poste d’aumônier de la future épouse de Louis XIII, Anne d’Autriche. Il devient en (1616) secrétaire d'État à la guerre. Exilé un temps en Avignon, il revient à Paris pour négocier la réconciliation entre Louis XIII et sa mère (1619)-(1620), et devient cardinal en (1622). En (1624), il entre au Conseil du Roi, dont il devient très vite le chef. Il combat les intrigues des différents clans nobles et interdit les duels qui déciment la noblesse.

Pour lutter contre la maison d'Autriche qui cherche à encercler territorialement la France, il s'appuie sur les protestants, puis se retournent contre eux quand ceux ci font appel à l'Angleterre parce qu'ils se sentent menacés par l'essor du parti catholique. Il assiège victorieusement La Rochelle où les protestants se sont réfugiés, et les oblige à se rendre avant de leur accorder le pardon et la liberté de culte, la paix d’Alès (1629) confirma la liberté de culte et l’égalité civile accordée aux protestants par l’édit de Nantes. A l'extérieur, il s'allie avec les protestants d'Allemagne pour lutter contre les Habsbourg d'Espagne et d'Autriche, et remporte plusieurs victoires en (1630). Mais l'opposition à sa politique est toujours aussi vive, alors que Louis XIII le nomme duc et pair du royaume en (1631), les complots contre lui se multiplient, cependant qu'il poursuit la lutte contre les Habsbourg, en soutenant notamment Gustave Adolphe, Roi de Suède.

En (1635), allié aux Provinces Unies, Pays Bas, et à la Savoie, il déclare la guerre à l'Espagne, les troupes françaises occupent Brisach sur le Rhin en (1638), ils conquièrent le Portugal en (1640) et le Roussillon, province dont Perpignan était la ville principale, en (1642). Mais toutes ces guerres coûtent fort cher, et de nouveaux soulèvements se produisent contre lui. Il a jeté les bases de l'empire colonial français, développé les manufactures, renforcé l'autorité de l'État, fait construire la Sorbonne et le Palais Royal et contribué à la fondation de l'Académie française (1635).

Sa mort le 4 Décembre (†1642), fut accueillie avec soulagement, tant était grande son impopularité. Pourtant, son oeuvre fut assez tôt reconnue par la postérité, qui y vit une étape importante dans la construction de l’appareil d’État et dans l’essor d’un rayonnement international que tous les régimes tentèrent de perpétuer. Curieusement cet homme, un des plus riches de son époque, 20 millions de livres ne désirera jamais se mettre en avant.

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