- Ministre ?

(Né à Paris 2 février (1754). Meurt à Paris le 17 Mai (†1838).

Charles Maurice de Talleyrand Périgord, il est issu d’une famille de très vieille noblesse présente à la cour de Louis XV. Né avec un pied bot, ne pouvant pas embrasser la carrière des armes, il est déchu par sa famille de son droit d’aînesse. Il entre alors au séminaire de Saint Sulpice en (1770), soutient sa thèse de théologie en (1774) et est ordonné prêtre en (1779). La même année il devient vicaire général du diocèse de Reims. Évêque d’Autun en (1788), il est élu du clergé aux états généraux de (1789), et nommé membre du comité de la Constitution. Le 4 Novembre (1789), Talleyrand, propose de mettre les biens du clergé à la disposition de la nation pour améliorer l’état des finances.

Elu président de l’Assemblée en (1790), il célèbre la messe de la Fédération le 14 Juillet au Champs de Mars. En Décembre il prête serment à la Constitution civile du clergé. Il démissionne de son diocèse en Janvier (1791), mais toujours évêque il sacre les 1ers évêques "jureurs". Elu président de l’Assemblée en (1790), il célèbre la messe de la Fédération le 14 Juillet au Champs de Mars. En Décembre il prête serment à la Constitution civile du clergé.

Diplomate à Londres en Février (1792), il est obligé de partir pour les Etats Unis en (1794), étant mis en accusation par la Convention suite à la découverte de lettres compromettantes dans l’armoire de Louis XVI. Il y reste environ 2 ans, puis se débrouille pour faire lever l’accusation et revient à Paris en tant que ministre des relations extérieures sous la protection de Barras.

Il aide Bonaparte à préparer le coup d’État du 18 Brumaire, et retrouva son poste sous le Consulat et au début de l’Empire. En (1804), il est mêlé à l’enlèvement et à l’assassinat du duc d’Enghien. Talleyrand négocie ensuite les "traités de Presbourg et de Tilsit". Inquiet par l’ambition démesurée de Napoléon, il abandonna son portefeuille en août (1807), et s’éloigne progressivement de l’Empereur, qui l’avait fait grand chambellan (1804) et prince de Bénévent (1806).

Napoléon le charge encore de recevoir, dans son château de Valençay, les princes espagnols prisonniers (1808)-(1814). Il mène alors un double jeu qui lui vaut d’être disgracié et de perdre sa fonction de Grand Chambellan (1809). En (1813), Talleyrand refusa de revenir aux Relations extérieures, ainsi que le lui demande l’Empereur. Le 1er Avril (1814) il est élu président du gouvernement provisoire par les sénateurs et signe la convention d’armistice avec les Alliés. Au retour des Bourbons son poste de ministre lui est rendu en Mai (1814), le 30 Mai il signe le "traité de Paris". Il va défendre les intérêts français à Vienne sur ordre de Louis XVIII. Il s’y montre très fin diplomate et arrive à diviser les Alliés. En (1815) sous la 2ème Restauration il est président du Conseil pendant quelques mois, puis de nouveau Grand Chambellan. Mais il doit se retirer sous la pression des ultras. Lors de la révolution de (1830), il est en faveur de la maison d’Orléans et oeuvre à l’instauration de la monarchie de Juillet. Il est nommé ambassadeur à Londres de (1830) à (1834).

Peu avant sa mort, il se réconcilie avec l’Église qui l’avait rendu à l’état laïc en (1802). Pour ce faire il doit signer une lettre de rétractation publique où il reconnaîtra ses erreurs passées. Le 17 Mai (1838), il est à l’agonie, il signe enfin sa "lettre de rétractation", accompagnée d’une lettre au pape Grégoire XVI. A 8 heures, Louis Philippe, accompagné de sa soeur Madame Adélaïde, vient lui rendre visite pour un dernier adieu. Le Roi savait qu’il devait son trône au Prince et lui rendit ainsi le plus bel hommage. Talleyrand s’éteint à 3 heures 35 de l’après midi, ce même jour. Le 22 Mai des funérailles officielles et religieuses lui sont rendues il sera inhumé le 5 Septembre, dans une chapelle à proximité du château de Valençay.

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