- Turenne Maréchal de France

(Né à Sedan en (1611). Meurt à Sasbach en (†1675).

Il est le fils cadet du duc Henri de Bouillon et petit-fils de Guillaume le Taciturne par sa mère, Élisabeth de Nassau, de confession protestante. Elevé dans un calvinisme austère et ardent, son père, le jugeant trop fragile de constitution, ne le destine pas à la carrière des armes. Mais sur son insistance, il fait son apprentissage militaire en servant en Hollande de (1625) à (1629) auprès de ses oncles Maurice et Henri de Nassau. En (1630), il passe au service de Louis XIII et de Richelieu qui ne lui tint jamais rigueur de l’attitude de son frère le duc de Bouillon, conspirateur impénitent. Il participera à la guerre de 30 Ans, au cours de laquelle il s'illustrera en Piémont, puis en Alsace.

Nommé maréchal de camp en (1635), il sera obtiendra le bâton de maréchal de France en (1643). Vainqueur des Bavarois en (1644), puis vaincu à Marienthal l'année suivante, il remportera la bataille de Nördlingen avec l'aide de Condé. La prise de Munich, en (1648), se soldera par la conclusion des traités de Westphalie. Amoureux de la duchesse de Longueville, Turenne prendra le parti des Princes durant la Fronde et rejoindra les Espagnols. Mazarin, qui l'attirera dans le camp des Français, obtiendra le pardon de la Cour en (1651). Turenne épousera une protestante, Charlotte de Caumont, en (1651), puis combattra Condé et les Espagnols, qu'il vaincra à plusieurs reprises.

Précepteur militaire de Louis XIV, il est promu maréchal général des camps et armées du Roi en (1660), Turenne participera à la guerre de "Dévolution" (1667)-(1668), au cours de laquelle il s'emparera de la Flandre. Après la mort de sa femme en (†1666) il se convertira au catholicisme, grâce aux efforts de Bossuet. La campagne de Hollande qui suivra, initialement marquée par quelques défaites, se poursuivra dans le Palatinat et en Alsace qui sera conquise par les Allemands. Il les en chassera au cours de l'hiver (1675), avant d'être tué par un boulet lors de la bataille de Sasbach contre Montecuccoli. Jusqu’à sa mort, il se heurta à Louvois, dont il n’approuvait guère les méthodes. Il fut enseveli à la basilique de Saint Denis. Puis il sera transporté pendant la Révolution au musée des Monuments. En (1800) les cendres du maréchal, seront transférées aux invalides sur les ordres d’un Bonaparte admiratif.

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