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Glossaire - Biographies
Les Abbés
Photos - Statues

- Solesmes


- Présentation
* Ordre : Bénédictin
* Abbaye mère : Abbaye Saint Pierre de la
- Couture
* Fondation : (1010)
* Diocèse : Le Mans
* Fondateur : Dom Guéranger
* Personnes liées : Pierre Reverdy
* Protection : Classée Monument Historique
- (1875)

- Situation
* Pays: France
* Région : Pays de la Loire
* Département : Sarthe
* Commune : Solesmes

- au Moyen Age

D'après les Actes des évêques du Mans, St Thuribe aurait, au (Vème siècle), organisé le culte dans la villa Gallo Romaine de Solemnis. Au début du (IXème siècle), cette propriété de l'Eglise du Mans était tenue en bénéfice par un Leude de Charlemagne. Les raids Normands allaient maintenir dans des mains laïques l'église et le domaine. Le domaine appartenait à Raoul de Beaumont, Vicomte du Maine, au moment où les Comtes du Mans, pour consolider leur frontière Angevine, établirent comme Seigneur à Sablé Geoffroy, le propre frère de Raoul. Raoul cède Solesmes à Geoffroy, qui voulait un monastère dans la région de Sablé, il en fait don aux moines de la Couture, antique monastère Manceau, par une charte supposé daté du 12 Octobre (1010).

Ce n'était autrefois qu'un modeste Prieuré, sous la dépendance de l'abbaye St Pierre de la Couture, au Mans. Au (XVème siècle), on le tenait fondé pour une douzaine de religieux. Son histoire, à moins qu'on ne descende dans le détail des actes d'administration, est donc rapide. L'ensemble des archives antérieures à la Révolution ont presque entièrement disparu.

Le (XIIème siècle) et le (XIIIème siècle) ne nous ont laissé le souvenir d'aucun évènement marquant à Solesmes. La prospérité de l'époque conduit le prieur, Guillaume Patry, à reconstruire le barrage qui alimente les 2 moulins sur la Sarthe. Mais déjà s'annoncent des temps difficiles. La donation, avant (1365), d'une maison dans l'île de Sablé procurera bientôt aux moines un lieu de refuge, le "Logis de Solesmes", où, bien plus tard, habitera le futur restaurateur des Bénédictins. Solesmes, en (1375), connaît une 1ère fois les désastres de la guerre de (100) ans. En (1425), les Anglais occupent le pays, brûlent et détruisent le monastère. Le bourg est dépeuplé, ruiné, sans ressources pour longtemps. Jean de Nemours, devra faire des largesses pour que les moines puissent satisfaire aux charges qui leur incombent, en particulier à l'obligation quotidienne, après Prime, de la Messe du Roi, fondée en (1408) par Louis II d'Anjou, roi de Jérusalem et de Sicile.

- La Renaissance

La générosité des bienfaiteurs seconde le zèle d'une série de prieurs qui, après (1425), travaillent à relever la situation, puis donnent à leur maison un développement remarquable. Hommes de science et de vertu, habiles administrateurs, ils appartiennent à des familles en général bien assises dans le Maine. Philibert de la Croix fait voûter le sanctuaire vers (1475). Entre (1486) et (1495), Cheminart fait construire le clocher, fait sculpter le Tombeau de Notre Seigneur, et fait exécuter d'autres travaux moins importants. St Hilaire achève le Tombeau, continue la construction des voûtes. Bougler, dès (1532), termine le voûtement de l'église, l'aménagement du sanctuaire, et entrepris la décoration de la Belle Chapelle qu'il poursuivra jusqu'en (1553). Les moines qui le suivront, ajouteront encore quelques oeuvres après (1556).

Le redressement économique et le renouveau artistique accompagnent une réforme spirituelle et disciplinaire dont le principal artisan dans ses cloîtres est l'abbé de la Couture, Michel Bureau, de (1496) à (1518). Jean Bougler aurait continué son oeuvre à la Couture si François Ier, au lendemain même de l'élection, ne lui avait arraché la crosse au profit de son propre candidat. Le prieur devra limiter son zèle à un cercle restreint. Ses moines en sont les 1ers bénéficiaires. Le peuple aussi profite de son enseignement. Malgré certains jugements sur le Monachisme à l'époque de la Renaissance, les monastères ont connu, même alors, de belles heures.

- Les temps modernes

Fort des droits acquis au Concordat de Bologne, le Roi de France dispose du prieuré de Solesmes comme de l'abbaye de la Couture, l'un et l'autre sont désormais en Commende. Privés désormais de leurs supérieurs réguliers, les religieux mènent une vie de plus en plus précaire, aussi la maison se vide, la ferveur s'étiole. Tous les Commendataires cependant ne sont pas sans qualités, et la plus belle qu'on leur reconnaisse est de vouloir assurer la prospérité de leurs monastères, au spirituel et au temporel. Ils n'ont pas de meilleur moyen pour cela que de tourner les yeux vers la congrégation de St Maur qui, depuis (1618), préside en France à la Réforme de la plupart des cloîtres Bénédictins. Ainsi l'entend Gabriel de Chaource Beauregard lorsqu'il passe contrat avec les pères de la Congrégation, le 8 décembre (1664).

Le Prieuré sera reconstruit en (1723) avec l'aide de Jean Baptiste Colbert, Marquis de Torcy, qui édifie à ce moment son nouveau château de Sablé. Le 13 Février (1790), la Constituante interdit les voeux Religieux. Au début de (1791), les moines de Solesmes doivent se disperser, regrettés de toute la population voisine, ce dont la municipalité se fait l'écho auprès du District. Des 7 pères, un seul se retire dans son diocèse d'origine. Les autres avaient manifesté leur volonté de rester dans le monastère. Dom de Sageon connaîtra les prisons du Mans pendant 3 ans, Dom Cotelle et Dom Morel celles de Rennes, puis la déportation à Jersey, les autres se cachent, tel Dom Papion qui demeure dans la région, exerçant le ministère avec un groupe d'insermentés auxquels le prieuré offre une cache précieuse. Les bâtiments en effet ont été vendus, mais les acquéreurs n'y paraissent jamais. A 2 reprises, en (1792) et en (1794), les habitants du bourg sauvent la relique de la Ste Epine. Celle ci pourtant attendra (1850) pour reprendre sa place dans le monastère. Vers (1850) Solesmes doit le plus clair de sa notoriété à Dom Guéranger.

- Le Transept Sud

Le transept Sud. Cet ensemble à été réalisé vers (1496) comme il nous l'est précisé sur le pilastre droit. Le Roi était alors Charles VIII. Il est entièrement consacré à la passion de Notre Seigneur. Dans la partie haute, la croix, vide car le corps vient d'être déposé au tombeau, planté sur le calvaire symbolisé par le crâne. Un ange la serre dans ses bras. De chaque coté, les croix des Larrons avec à gauche, un ange tenant la colonne de la flagellation et les liens, et à droite, un ange porteur de la lance et du roseau. Au dessus 2 autres anges tiennent l'un, la couronne d'épine, l'autre, les clous et le manteau. 2 personnage en buste représentent les prophètes Isaïe et David. La partie basse est réservée à la mise au tombeau proprement dites. On y trouve divers personnages que la piété populaire y a rassemblé.

-Le Transept Nord

Le transept Nord. Cet ensemble est tout entier consacré à la Vierge Marie. On remarquera que s'il se veut le pendant du transept Sud, il s'en écarte par la surabondance de son décor et la quantité, une centaine de statues qui le compose. Comme en face, le décor se développe sur 2 niveaux, registre bas et haut avec 4 scènes :

* La Pamoison en bas à droite.
* La mise au Tombeau, en bas, en face.
* Le triomphe de Notre Dame, en haut en face.
* La Vierge de l'Apocalypse, en haut à droite.

- Le Tombeau de Jésus

Dans cette grotte gardée par 2 soldats, 9 personnages sont rassemblés autour du corps descendu de la croix. En partant de la gauche :

* Joseph d'Arimathie, propriétaire du tombeau.
* Nicodème apportant les aromates.
* Saint Jean soutenant, Notre Dame au centre.
* 2 Saintes femmes.
* Un personnage présenté comme le donateur.
* Marie Madeleine curieusement extérieur à la scène. Elle est la seule à ne pas regarder le magnifique visage du Christ.

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