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Glossaire - Biographies
La Major - Evêques
Photos

- Ste Marie


- Présentation
* Culte : Catholique Romain
* Type : Cathédrale, Basilique Mineure
* Rattachement : Archidiocèse de Marseille, siège
* Début des travaux : (1852)
* Fin des travaux : (1893)
* Styles : Néoroman, Néobyzantin
* Protection : Classée Monument Historique ((1906)

- Situation
* Pays: France
* Région : Provence Alpes Côte d'Azur
* Département : Bouches du Rhône

- historique

La Cathédrale de Ste Marie Majeure la Major qui évoque l'Orient par son style Romano Byzantin, est la Cathédrale de Marseille. Elle a été construite dans la 2ème moitié du (XIXème siècle), entre (1852) et (1893) sur les plans de l'architecte Léon Vaudoyer. La cathédrale de la Major se dresse sur une Esplanade entre le Vieux Port et le, nouveau port de commerce. Son architecture et sa décoration intérieure, en Marbre et Porphyre, lui donne un aspect particulier pour un édifice religieux. Elle est érigée en Basilique Mineure par Léon XIII le 24 Janvier (1896).

- Historique

Depuis le (Vème siècle) plusieurs édifices religieux se succédent à cet emplacement. La cathédrale, dite la Nouvelle Major s’élève à l'Ouest des vestiges de l’église Romane dite de la Vieille Major. Mais les destructions et les fondations nécessaires à l’implantation de la nouvelle cathédrale ont par ailleurs révélé l’existence d’une 3ème église Paléochrétienne et d’un Baptistère établis sur le même site, ainsi peut on parler des cathédrales de Ste Marie Majeure.

- La cathédrale primitive

De la cathédrale primitive, il ne reste pas grand chose. Plusieurs fragments de pavements en mosaïque sont retrouvés lors de la construction de la nouvelle Major au (XIXème siècle), en même temps que le baptistère primitif. Ces vestiges ont disparu et ne nous sont connus que par la description que Roustan a laissé. Des fouilles plus récentes menées par Paone ont rencontré d'autres fragments de mosaïque dans la dernière travée de la nef conservée. Quelques fragments de mur en calcaire rose de la Couronne montrent que le matériau utilisé était semblable à celle de la cathédrale Romane. En comparant ces découvertes avec celles du (XIXème siècle), il apparait que la cathédrale primitive devait faire plus de 60 mètres de long et une largeur entre 26 mètres et 34 mètres suivant la largeur que l'on donne aux nefs.

Une restauration a eu lieu à l'époque Carolingienne, plusieurs décors sculptés conservés, à motifs d'entrelacs, sont caractéristiques de cette période. Par la suite, c'est l'évêque Pons Ier qui fait reconstruire l'abside au milieu du (XIème siècle) La construction se distingue de la cathédrale primitive par l'emploi du calcaire blanc.

- La vieille Major

La Major du (XVIIème siècle) est entièrement reconstruite au milieu du (XIIème siècle). Construite en pierre rose de La Couronne, selon un plan en Croix Latine, la cathédrale Romane est un très bel exemple d'architecture Romane Provençale. Elle comprend un Choeur à Abside, avec Absidioles et des bas côtés. Elle est voûtée en berceau, avec une coupole octogonale sur trompes à la croisée du transept et une demi coupole sur l'abside heptagonale en cul de four. Le clocher n'a été édifié qu'au (XIVème siècle). Entre le (XVème siècle) et le (XVIIIème siècle), une travée est ajoutée, avec une travée transversale sur la face Nord.

Le décor de l'ancienne cathédrale est composé essentiellement de l'autel de St Lazare, (XVème siècle), en marbre de Carrare sculpté de (1475) à (1481) par Franjo Vranjanin, dit Francesco Laurana, sculpteur Croate de l'école Italienne. Il est situé dans le croisillon Nord du transept, qui présente une arcature jumelée de style Renaissance, une des 1ères manifestations de ce mouvement en France. Dans la chapelle St Sérénus, on trouve, outre l'autel reliquaire du Saint en Marbre (XIIIème siècle), un bas relief en Faïence d'une déposition de Croix, et la mise au Tombeau attribué à l'atelier du sculpteur Italien Luca Della Robbia fin du (XVème siècle) début du (XVIème siècle).

La destruction de l'ancienne cathédrale de la Major, qui s'étendait jusqu'au bord de mer, est décidée en (1852), pour permettre la construction de la nouvelle cathédrale. Mais, les protestations en (1853) de la Société française pour la conservation des monuments et la pression de l'opinion populaire permettent de la sauver de la destruction totale et de conserver ce qui en subsiste après le début des travaux, le choeur et une travée. Elle est donc amputée de 2 travées. Elle est déclassée en église Paroissiale lors de la construction de la nouvelle cathédrale, et reste affectée au culte jusque dans les années 50. Elle est actuellement fermée pour restauration. Classée Monument Historique en (1840).

- La nouvelle Major

Ste Marie Majeure est la seule cathédrale édifiée en France au (XIXème siècle), où l'on n'en avait pas construit depuis 2 siècles. Elle est considérée comme l’une des plus grandes cathédrales bâtie dans ce pays depuis le Moyen Age. Ses dimensions, comparables à celle de la basilique St Pierre de Rome, devaient, selon la conception de l’époque, être dignes de l’importance de la 2ème ville et du 1er port de France, porte de l’Orient elles lui permettent d'accueillir 3.000 personnes. Sa construction a nécessité une amputation importante, 2 travées de l’ancienne cathédrale Ste Marie Majeure l’ancienne Major.

Décidée par Mgr Eugène de Mazenod, qui sollicite les autorités, comme il se doit en régime Concordataire, la construction d’une nouvelle cathédrale est entreprise en (1852). C’est le Prince Président Louis Napoléon Bonaparte qui en pose la 1ère pierre le 26 Septembre (1852). Ses architectes successifs accordent une large part à l’historicisme. Avec son appareillage de pierres alternativement vertes et blanches, cet édifice d’inspiration Byzantine, emploi de la mosaïque, des coupoles, juxtapose des éléments Romans et Gothiques.

Le plan en Croix Latine est conçu par Léon Vaudoyer dans le style Romano Byzantin déjà expérimenté à N.D.de la Garde. Mais ici, c’est dans des dimensions plus importante que l’architecte va exercer son art. La présence simultanée de clochers et de coupoles est due à la volonté de l' architecte de faire référence à l'Occident et à l'Orient, sur le modèle de N.D.des Doms à Avignon. Mais, ses dômes et ses coupoles rappellent ceux des églises d'Istanbul.

Structurée comme un édifice Tripartite composé d’un portique monumental encadré de 2 tours, d’une nef imposante et d’un massif groupant les sanctuaires, la cathédrale forme un ensemble architectural extraordinaire, qui n’a pas eu d’équivalent dans tout le (XIXème siècle). La construction dure 40 ans et, même de nos jours, les revêtements prévus pour les voûtes et les coupoles ne sont pas tous achevés. Les matériaux utilisés pour la construction de cette cathédrale de style Byzantin sont très variés, pierre verte de Florence, marbre blanc de Carrare, pierres de Calissane et du Gard, onyx d'Italie et de Tunisie, mosaïques de Venise.

- les Architectes

Léon Vaudoyer décède en (†1872). L'architecte nîmois Jacques Henri Esperandieu, collaborateur de Léon Vaudoyer, lui succède et mène à bien la pose des charpentes métalliques et la réalisation des coupoles. Il décède à son tour en (†1874). C’est Henri Antoine Révoil qui achève la construction, s’attachant plus particulièrement à la décoration, mosaïques, sculptures, bronze, en compagnie des inspecteurs Errard, Mouren et Joly. La décoration intérieure est en Marbre et Porphyre, inspirée par le style Byzantin. Les coupoles et les balustrades sont décorées avec des éléments empruntés aux cathédrales de Lucques et de Sienne. La nouveauté du décor tient surtout à l'importance des cycles de mosaïque. Il remet la cathédrale à Mgr Jean Louis Robert le 30 Novembre (1893). Celle ci est érigée en Basilique Mineure le 24 Janvier (1896) par le pape Léon XIII, et consacrée le 6 Mai (1897).

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