retour
Glossaire - Biographies
Chronologie - les Abbés
Boulangerie - Fromages Photos

- la Brasserie

En (1847), le Prieuré est érigé en Abbaye sous le nom de Se Marie du Mont. Les Trappistes estiment que la maison de Dieu doit être aussi celle du travail. (1847) voit donc l'installation d'une forge et d'une brasserie, sous l'impulsion du père abbé Dom Lacaes. A l'origine, les trappistes brassent la bière pour leur consommation personnelle. Ils produisent en particulier une bière brune, forte et savoureuse, bien appréciée des visiteurs. La nécessité de créer des ressources les amène à en organiser la commercialisation. Les trappistes perfectionnent chaque jour leur technique de brassage et de fermentation.

En (1896), on procède à la modernisation du secteur industriel de l'abbaye. La petite brasserie qui tombait en ruines est rebâtie. Comme chacun sait, une bonne eau est à la base d'une bonne bière. C'est la raison pour laquelle est installée une machine à vapeur de 40 chevaux, nécessaire au pompage d'une eau pure. La capacité de la brasserie était d'une centaine d'hectolitres et la bière était vendue à l'époque 25 F l'hectolitre. Ce savoir faire, ce souci de modernité apportent une excellente renommée à la production de l'abbaye, comme en témoigne le Père Eugène Arnoult dans son livre, en (1898). Le commerce de la bière des PP Trappistes s'étend au loin, dans les grandes villes du Nord, à Paris et dans toute la France. Leur produit, sous le nom de bière fine, a une réputation bien méritée, sa couleur blonde, sa légèreté, la finesse des houblons employés en font une digne rivale du pale ale tant renommé.

En (1900), les trappistes, au nombre de 70, employaient une cinquantaine d'ouvriers laïcs qui les secondaient dans leur travail quotidien, Brasserie, Fromagerie, exploitation agricole. Marquées par les lois de la séparation de l'Eglise et de l'Etat mises en oeuvre au début du siècle, une bonne partie des moines se réfugie à Watou en Belgique, dans une ferme louée. Devant ces difficultés, la production de bière vient même à cesser en (1905).

La 1ère guerre mondiale vient stopper le projet de reprendre une fabrication à titre commercial. En Avril (1918) un terrible bombardement transforme le monastère en ruines, ainsi que la Brasserie qui ne sera jamais reconstruite.

Haut de page