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Glossaire Les Bâtiseurs - Le Gothique - Glossaire Le Labyrinthe - La Clef - L'Evêque Photos - Bâtir avant tout![]() D'une façon générale, l'époque Romane est marquée, dans le domaine de la construction, par l'apparition d'une main-d'œuvre de plus en plus qualifiée. La période précédente, avait vu naître en fait cette tendance, le morcellement territorial, les difficultés de transport, la reprise des intrusions sarrasines, les invasions dévastatrices des Normands et la désorganisation sociale qu'elles avaient entraînée, avaient limité la main d'oeuvre. Cette raréfaction, témoignage de la modestie des quelques monuments Préromans subsistant encore, ils avaient été compensée par l'acquisition d'un savoir faire, d'une habileté spécifique à l'art de bâtir, le monde Roman compose avec de petites équipes d'ouvriers libres, parfois itinérants, comme le sont par exemple les maçons Lombards, et fiers de leur travail, ils seront à la base du développement des sociétés de Compagnonnage au temps des Cathédrales. Le chantier à l'époque Romane obéit à des règles simples, un Commanditaire, maître de l'ouvrage, décide de la construction d'un édifice et en définit le programme. II s'agit toujours d'un personnage suffisamment puissant pour disposer des moyens nécessaires au financement du chantier, un Seigneur, un prélat Evêque ou Abbé d'une Abbaye chef d'ordre, ou même un groupe de Chanoines pour certaines églises Episcopales ou Collégiales. Ce maître d'ouvrage confie la réalisation du projet au maître d’oeuvre, le plus souvent le chef des maçons Magister Cementarorium. Le terme d’ architecte, abandonné depuis l'époque Romaine, ne sera réutilisé qu'au (XIVème siècle). Le maître d'oeuvre Roman semble être un personnage polyvalent, à une époque où les techniques relativement simples de construction peuvent être maîtrisées par un homme seul. II est donc à la fois Concepteur du projet, Maçon puisque la pierre est le matériau le plus utilisé, Appareilleur c'est à dire chargé du dessin et de la découpe des gabarits en bois donnant les moulures de l'édifice, et très souvent aussi Sculpteur il a d'ailleurs en général une formation de Tailleur de pierre ou Lapicida, mot Latin qui veut désigner "la personne qui grave ou décore la pierre". Après les maçons, et placés sous leurs ordres, viennent les charpentiers et menuisiers, ou Huchiers , qui travaillent le bois, et les Forgerons, qui travaillent le fer. Selon l'importance du chantier, les tâches peuvent être effectuées par des équipes plus spécialisées comme les Carriers, qui extraient les blocs de pierre des carrières, les Bûcherons et les Equarrisseurs, qui abattent les arbres dans les forêts et les débitent en bois d'oeuvre, les Gâcheurs de chaux, qui préparent les mortiers, les Verriers, qui conçoivent et posent les vitraux et les Peintres qui réalisent toute la décoration intérieure. - les Moines dans la constructions des CathédralesLes moines se font
bâtisseurs. Le grand nombre d'abbayes mises en chantier du
(Xème siècle) et au (XIIIème siècles) dans toute l'Europe
met bien en évidence le rôle prépondérant
des moines dans le domaine de la construction. Variable suivant les
époques et les ordres, leur implication directe dans
l'édification des monastères ne sera cependant jamais
aussi grande qu'au moment de la réforme Cistercienne, qui
recommande, tout au moins au début, une autarcie presque
complète. Les moines se font alors bâtisseurs, selon les
aptitudes de chacun, ils sont aidés dans leurs tâches par
les frères Convers, membres de la communauté religieuse
employés au tâches domestique, et plus tard, au cours du
(IIIème siècle), par une main d’oeuvre
salariée. Moines et Convers ont chacun leur emploi du temps,
différents mais complémentaires. Les Moines consacrent
les - les Architectes de l’An MilCe sont des moines et
principalement des Bénédictins qui seuls avaient les
compétences nécessaires. Parmi eux, Guillaume de Volpiano
fut l’un des fondateurs les plus originaux de l’aventure
Romane. Ces architectes moines s’inspirent largement des
réalisation Romaines, mais en matière d’espace, ils
sont totalement novateurs et leur rêve de pierre atteint une
intensité poétique et sacrée inconnue
jusqu’alors en Europe. A partir de la fin du (Xème
siècle), les bâtisseurs Romans remplacent le plafond
horizontal en bois de la nef par des voûtes en pierre pour raison
esthétique tout d'abord, la ligne courbe de la voûte en
pierres évite un arrêt brutal et traduit mieux
l’image d’un monde sans limite, mais aussi pour raison
matérielle, la pierre est résistante au feu. Les
difficultés imposées par ce choix vont déterminer
les principes de construction des édifices Romans. La grande
majorité des églises Romanes s'inspirent du plan et des
volumes très simples de la Basilique Romaine, édifice
civil abritant les tribunaux ou les réunions d'affaires, un plan
plus long que large composé d'une nef centrale flanquée
de - le ChristianismeLorsqu’au
(IVème siècle), le Christianisme devient religion
officielle, on entreprend l’édification de bâtiments
adaptés au nouveau culte. Il s’agit de concevoir, un
ensemble susceptible d’abriter l’ensemble des croyants. On
choisit un modèle tout à fait neutre, la Basilique, sorte
de marché couvert, fréquent sur tous les forums Romains,
elle servait à toutes sortes de réunions publiques
Dès
le (IVème siècle), les chrétiens avaient
adapté ce programme au culte religieux. Privilégiant
l'axe longitudinal pour le déploiement des processions, ils
avaient placé l'entrée de l'église,
précédée d'une avant cour à portiques et
d'un vestibule, sur l'un des petits côtés. Ils avaient
supprimé les galeries hautes reliant les nefs latérales
et organisé le sanctuaire proprement dit à
l'opposé de l'entrée, une Abside, voûtée
d'une demi coupole, abrite pour les Cathédrales le trône
de l'Evêque devant lequel se trouve l'Autel, lui même
bâti au dessus d'une Crypte où reposent les restes d'un
Saint. Le sanctuaire est séparé de la nef centrale par un
Chalcidique, appelé plus tard Transept. Le développement
des Pèlerinages à l’époque Romane, et donc
la nécessité d'une meilleure circulation des foules
à travers l'église, apportent - l'Art RomanLe plan des
édifices Romans est généralement défini par
un système de carrés, et leur élévation
par un système de triangles. Si les bâtisseurs Romans ont
privilégié l'emploi du carré, c'est en partie du
fait de la tradition, et en partie parce qu'il présentait pour
eux un aspect symbolique, évoqué plus loin, et un
avantage pratique, il est par exemple plus facile de voûter
d'arêtes un volume de plan carré, plutôt que
rectangulaire. Le carré se prête aussi plus
aisément aux transformations géométriques. Les
maîtres d’oeuvre ont utilisé également les
rectangles issus de multiples du carré, de sa diagonale
tracé transmis par Vitruve architecte Romain ou de la
diagonale du demi carré. L’appareil des murs Romans est
fait de moellons d’épaisseurs variées tels que la
carrière les donnait, liés au mortier. Le mur se
présente parfois aussi comme un blocage revêtu de pierre
imitant un grand appareil. Des chaînes d’angle accusent
l’intersection Orthogonale de L'intérieur
correspond à l'extérieur et cette concordance parfaite
s'exprime par des volumes nettement définis. Ainsi, l'examen de
la façade Occidentale met en évidence le nombre de nefs,
séparées par des contreforts, ou la présence de
tribunes, éclairées par des baies, un chevet arrondi
auquel sont accolées des chapelles Absidiales indique
l'existence d'un déambulatoire, les intervalles entre les
contreforts des façades latérales donnent le nombre exact
des travées de l'église. A l'intérieur de
l'église, nefs et bas côtés sont
séparés par des piliers sur lesquels prennent appui de
grandes arcades, qui soutiennent le mur de la nef. Celui ci comporte
Les
piliers ont pour fonction de porter la voûte avec ses arcs, ce
qui amènera l’architecte à concevoir d’abord
la voûte pour ensuite dessiner les piliers. La colonne est
cylindrique et coiffée d’un chapiteau, correspondant
à - Début du GothiquePour clôturer le
volume en partie supérieure, on utilise l’arc qui consiste
à assembler des pierres en suivant une ligne courbe. De la
sorte, on peut franchir plusieurs Pour
franchir les vides, les voûtes se comportent comme des arcs
grâce à la taille et à la disposition identique de
leurs pierres. La voûte la plus simple a la forme d'un demi
cylindre et s'appelle A
la croisée du transept s’ouvrait
généralement un puit de lumière, on aurait pu se
contenter de Alors
que les bâtisseurs Romans ont résolu le problème
d’écartement au sein du bâtiment, à
l’aide de contreforts, par exemple, les bâtisseurs
Gothiques le feront à l’extérieur du bâtiment
à l’aide des arcs boutants, délaissant le
modèle antique de la Basilique couverte d'une charpente, trop
exposée aux incendies et d'une portée limitée, les
bâtisseurs Romans voûtent progressivement à partir
du début du (XIème siècle) la totalité de
leurs églises, se pose alors à eux le problème des
poussées latérales produites par ces voûtes sur les
murs qui les soutiennent. Pour la nef centrale, ils adoptent la
voûte en berceau plein cintre souvent renforcée par des
arcs doubleaux, mais la poussée est continue sur toute la
longueur du mur de la nef, mur gouttereau, elle empêche de ce
fait la possibilité d'éclairage direct de la nef centrale
par le percement de baies qui auraient fragilisé ce mur porteur.
Pour les bas côtés, moins larges que la nef, les
bâtisseurs utilisent sans risque la voûte d'arêtes,
croisement à angle droit de Arcs
et voûtes reposent sur des piliers de formes variées,
colonnes Cylindriques , contrairement aux colonnes Antiques qui
étaient Galbées, de forte section, pour les
déambulatoires et les cryptes, piliers composés pour la
nef et les bas côtés, le modèle courant est une
pile carrée sur laquelle s'adossent des pilastres ou des
- Nouvelles conceptions dans la constructionOn place des étais contre la tête des piliers pour s’opposer à leur renversement, on appelle ces butées placées à l’extérieur, des contreforts ou culées, d’abord utilitaire, le contrefort devient un élément fort de l’esthétique des façades technique de l’épaulement. On ajoute des arcs doubleaux pour supporter la voûte de la nef et on les double
à l’extérieur par des contreforts. Les bas côtés sont couverts de voûtes d’arêtes pour concentrer les forces vers les
piliers de la nef et vers les murs extérieurs où les attendent les contreforts.
Les tribunes sont couvertes, elles courent au dessus des bas côtés de voûtes en demi
berceau venant s’appuyer à la base de la voûte de la nef pour les contrebuter techniques du contrebutement.
Dans d’autres édifices, on a remplacé la voûte en plein cintre, par une succession de voûte d’arêtes couvrant chaque travée de la nef.
Une succession de berceaux transversaux couvrent chaque travée de la nef, ce qui brise l’harmonie de la nef.
Une succession de coupoles permettant d‘élargir la nef jusqu’à Une voûte en berceau brisé qui exerce des forces plus faibles que la voûte en plein cintre. La présence d'arcs diaphragmes, qui, traversant la nef, renforcent la charpente en bois et ont un rôle de coupe feu, mais alors la nef ne reçoit pas de voûtes. La disposition transversale des berceaux de la nef suppriment les poussées sur les murs latéraux. L'utilisation de coupoles, qui répartissent autour d'elles les poussées. |