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- Chartres
- Présentation
* Culte : Catholique Romain
* Type : Cathédrale
* Rattachement : Diocèse de Chartres, siège
* Début des travaux : (1145) Cathédrale Romane
* Début des travaux : 1194 Cathédrale Gothique
* Fin des travaux : (1220)
* Style dominant : Gothique
* Protection : Classée Monument Historique (1862)
* Protection : Patrimoine Mondial (1979)
- Situation
* Pays : France
* Région : Centre Val de Loire
* Département : Eure et Loir
* Ville : Chartres
- Historique
Sans parler des
époques Préhistoriques qui ont laissé des traces,
on connaissait déjà Chartres avant l'ère
Chrétienne, surtout pour la résistance offerte par son
peuple, les Carnutes, à la conquête Romaine. Une
Evangélisation précoce permit
l’édification d’une 1ère
Cathédrale dès la fin du (IVème siècle).
Très tôt elle fut placée sous le vocable de la
Vierge et en dépit de plusieurs destructions, elle fut toujours
reconstruite, entre le (IVème siècle) et le (IXème
siècle), nous savons qu’il y a eu 2 cathédrales,
mais nous n’avons aucune trace tangible de la 1ère . La
Cathédrale du (IVème siècle) a été
construite sur ce tertre et a pris le relais du paganisme, culte de
Gaenne, la logique du christianisme, qui aux 1ères heures,
n’avait aucune raison de rejeter globalement l’ancien
culte. Sous la cathédrale, il y a un mur Romain du (IVème
siècle) visible dans la crypte Carolingienne du (IXème
siècle), à l’époque, c’est le
diocèse le plus important de la France. Il va de la Loire
à la Seine.
- l'Incendie
Le
10 juin (1194), un incendie dévastait la ville.
La cathédrale fut presque entièrement détruite,
seule la partie Occidentale, les clochers et la façade, dont le
Portail Royal n’ont pas été touchée,
même les vitraux restèrent intacts; Mais l’incendie
fut terrible, le feu avait pris à la charpente, les poutres
enflammées volaient de toute part, tombant dans le sanctuaire,
le plomb fondu de la couverture coulait à flot, sous
l’effet de la chaleur de l’immense brasier, les hautes
murailles de pierre s’écroulèrent, on put, de
justesse, sauver les reliques, le voile de la Vierge et la
précieuse Statue, déposées dans la crypte du
(XIème siècle). Cette catastrophe provoqua une
consternation générale, tant en France qu’à
l’étranger. Un véritable élan de
solidarité collective. Des Rois aux Paysans, en Ile de France
comme en Champagne, en Normandie, en Bourgogne comme en Angleterre,
malgré la guerre contre Philippe Auguste, lui aussi donateur
généreux, Richard Coeur de Lion laissa circuler librement
les quêteurs, on organisait des collectes, on créait des
Confréries.
Les bourgeois venaient
déposer dans les
caisses de l’oeuvre de Chartres argent et objets de valeur, les
artisans et paysans vendaient ce qu’ils pouvaient, objets, sacs
de blé ou bétail. Dans un tel contexte, les Chanoines du
Chapitre de Chartres n’eurent pas de mal à rassembler
l’argent nécessaire. Pour cette reconstruction de la
Cathédrale, l’enthousiasme populaire fut si grand que par
villages entiers, les paysans s’attelaient aux charrettes afin de
transporter les pierres, et venaient apporter le produit de leurs
récoltes pour nourrir gratuitement les bâtisseurs, car des
travaux aussi rapides exigeaient de nombreuses équipes
d’ouvriers, tailleurs de pierre, maçons, charpentiers, qui
logeaient comme ils pouvaient dans les décombres de la ville
incendiée où ils installaient leurs ateliers. Le nom de
l’architecte qui reconstruisit la cathédrale nous est
inconnu. Il conçut le projet d’une église plus
vaste encore que la précédente, pourvue d’un large
transept et de 2 Portails aux croisillons.
- la Reconstruction
Il
s’agissait de conserver à tout prix la Vieille Crypte, si
vénérée qu’on ne pouvait songer à la
sacrifier, ce qui augmentait les difficultés. Il fallait
d’autre part édifier une nef à voûtes de
pierre à croisées d'ogive, ces voûtes que
l’ambition des architectes du (XIIIème siècle)
voulait de plus en plus hautes, élever des murs pourvus de
fenêtres géantes, pour lesquelles, dès le
début des travaux, des vitraux de couleur avaient
été commandés aux maîtres verriers de la
région et d'ailleurs. En (1215), selon le témoignage de
l'historiographe du Roi, Guillaume Le Breton, les voûtes du
choeur étaient achevées, la construction avait
été très rapide et les vitraux témoignent
de l'homogénéité de conception. La sculpture des
portails daterait des années (1200) à (1205) et de (1210) à (1215)
environ et celle des porches serait un peu plus récente, entre
(1215) et (1225). Extensions et embellissements se poursuivent
jusqu’en (1260). Le 17 octobre, la cathédrale est
achevée et la dédicace célébrée par
St Louis.
La
cathédrale de Chartres devient le 1er édifice de
très grande dimension dont il fut décidé que tout
le système de structure assurant la stabilité reposerait
sur l'emploi systématique d'arcs boutants. Cet édifice de
pierre, dont tous les éléments d'architectures servent
à conduire les forces vers le sol, nous attirent
irrésistiblement vers le haut, là où
s'épanouissent la légèreté de la
voûte, les piliers et les colonnes, se déployant sur 220
mètres de longueur, elle en commande et ordonne le plan, cela
malgré l'existence de la crypte qui, en imposant les points
d'appuis, donnait à la nef une largeur exceptionnelle
de 16m,40 cédant la place aux vitraux. La
cathédrale de Chartres devient le 1er édifice de
très grande dimension dont il fut décidé que tout
le système de structure assurant sa stabilité reposerait
sur l'emploi d'Arcs Boutants. De massives culées taillées
en ressaut, canalisent les poussées de la voûte. celle ci
peut alors s'élever à 37m,50 au dessus de
la plus large des nefs de Cathédrale Gothique.
- les Batisseurs
Les
Bâtisseurs, Compagnons de Maître Jacques entre autres,
marquaient leur travail de marques lisibles, sur chacune des pierres,
ce, sur la face qui allait être cachée lors de la pose. De
l’Etoile à 5 branches en passant par la feuille de
Chêne et la Pédauque, connue sous le nom de patte
d’Oie mais qui symboliquement représentait l’Arbre
de vie, puisant ses racines dans le ciel, toutes ces marques
permettaient à l’ouvrier, de percevoir son salaire.
S’il y avait de nombreux bénévoles, nous avons
quelques estimations du nombre de professionnels.
* 150 : travailleurs
bâtisseurs à l’extérieur comme
carriéristes et manoeuvres qui utilisaient de la pierre
parcheminées de Berchères
les pierres pour le gros oeuvre, tel que le pavement.
* 150 : travailleurs
intérieurs, charpentiers, maçons et tailleurs de pierre.
Ces derniers, pour les sculptures d’extérieur,
utilisèrent de la pierre de Chantilly à côté
de Paris pour la façade, alors qu’au Nord et au Sud ils
préférèrent de la pierre de Vernon sur Eure.
* 100 : spécialistes qui dirigeaient les
travaux sous la coupe d’un Maître d’Oeuvre.
Les travaux furent menés
avec une extraordinaire rapidité par l’architecte
Béranger, puisqu’en (†1028), année de la mort de
monseigneur Fulbert, la cathédrale était presque
achevée. Consacrée en (1030), elle fut
complètement terminée en (1037). Elle comprenait une
église Basse, une vaste nef sans transept, de 105 mètres
de long sur 34 mètres de large, 2 clochers,
pas de voûte mais un toit en charpente. Au Moyen Age, les
gens dit analphabètes ne savaient peut être pas lire les
livres, mais ils savaient lire ce qui leur était montré
au travers du symbolisme universel. Tout ce qui est montré ici,
n’est pas un hasard, car dans cette Cathédrale, chaque
partie renvoie au tout et le tout à chaque partie, au travers
d’un chemin sans fin, à l’image de la vie,
peut être est ce pour cela que les Evêques n’ont
jamais été enterrés dans la Cathédrale.
- Les extensions de la Cathédrale
A partir du
(XIVème siècle), on assiste à l'édification
d'extensions, notamment liées à l'évolution du
culte et de la liturgie, la salle capitulaire, surmontée de la
chapelle St Piat, construite entre (1325) et (1335), reliée un peu
plus tard à la cathédrale par un escalier de pierre
couvert par une galerie. Au (XVème siècle), la chapelle
Vendôme, construite en (1417) entre 2 contreforts de la nef,
côté Sud. Au (XVIème siècle), tout
d’abord la flèche du clocher Nord, oeuvre du maître
maçon Jehan de Beauce, élevée en remplacement de
la flèche en bois détruite par la foudre en (1506).
Ensuite, le décor sculpté du tour du choeur, qui joue le
double rôle de séparation d’avec l’espace
réservé aux chanoines et de leçon d’Histoire
Sainte destinée aux fidèles. Commencé par le
même Jehan de Beauce, réalisé par les plus grands
sculpteurs, il sera achevé au (XVIIIème siècle).
Sous la révolution, le trésor sera pillé, la
Vierge de la crypte brûlée, nombre de bas reliefs
mutilés, la toiture de plomb arrachée et fondue.
- la Révolution
En (1836), alors que
l’on commence à restaurer l’édifice, un
incendie accidentel détruit l'ancienne charpente de bois mais
épargne les vitraux. L'architecte Baron propose et
exécute un comble incombustible, en fonte de fer, et une
couverture de plaques de cuivre qui demeurent aujourd'hui l'une des
singularités de la cathédrale N.D.de Chartres.
Durant la 2ème Guerre Mondiale, les vitraux seront
déposés par précaution dès (1939), mais la
cathédrale n’aura heureusement pas à souffrir des
bombardements. Aujourd’hui, 8 siècles après sa
reconstruction, ce merveilleux symbole de la maîtrise de
l’espace et de la lumière des bâtisseurs dresse
toujours sa silhouette unique au dessus des blés de Beauce.
Après avoir survécu aux ravages des flammes et à
la folie des hommes, elle doit maintenant faire face à une autre
menace, la pollution, qui aggrave les outrages du temps.
- Charles Péguy
Charles
Péguy, le grand poète tombé au début de la
1ère Guerre Mondiale, fit plus encore en écrivant un
long poème intitulé "Présentation de la
Beauce à Notre Dame" qui n’est que chant
d’amour et de foi. Renouvelant l’antique pèlerinage
Pédestre, il entreprit lui même en (1912) et (1913), une
marche devenue célèbre qui, de Paris, le conduisit aux
pieds de la Vierge. C’est à son exemple, que quelques
années plus tard, des Etudiants se réunirent pour
parcourir le même chemin en priant et en chantant. Depuis (1935),
une véritable organisation a vu le jour. C'est désormais
le grand rassemblement des étudiants qui se déroule
chaque année, à la Pentecôte. Chartres accueille
aujourd'hui beaucoup plus de visiteurs qu'autrefois. Si tous ne peuvent
être assimilés à des pèlerins, un grand
nombre d’entre eux, venus individuellement ou en groupes, sont
toujours animés des sentiments de respect et de foi dont
témoignaient leurs prédécesseurs. On ne saurait
oublier parmi ceux ci, les innombrables artistes, professionnels et
amateurs, qui tiennent à exprimer sous les voûtes de la
cathédrale, par le chant et la musique, leur émotion en
concourant à la grandeur de Marie.
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