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Glossaire - Biographies
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- le Portail Royal

A l’Ouest, entre les hautes tours coiffées de flèches, s’élève le Portail Royal, celui de la grandeur et du triomphe de Dieu, de la Rédemption et du rachat du genre humain, il a été construit de (1145) à (1170) et c'est un chef d'oeuvre de l'art Roman. Il a survécu à l’incendie de (1194). Il s'insère dans le Frontispice qui comporte un porche à 3 baies, 3 verrières en ogives, une grande Rosace, une balustrade et un pignon triangulaire. Les 3 portes donnent accès à la nef principale, elles sont décorées de 719 statues de tous ordres ! La grande rosace a 14 mètres de diamètre, elle date du (XIIIème siècle). Les ébrasements des portes sont ornés de statues de personnages de l’Ancien Testament, étirées en longueur jusqu’à épouser les formes des colonnes qui tapissent les parois, les fameuses statues colonnes de Chartres, certaines figures de ces précurseurs du christianisme sont des Rois et des Reines et ont contribué à la dénomination du portail. Le fidèle y reconnaît peut être la Reine de Saba, dont l’alliance avec Salomon annonce déjà la Nouvelle Alliance de Dieu avec tous les peuples, et non plus seulement avec le peuple élu. A leurs longs rouleaux alors porteurs de textes peints, il identifie les Prophètes qu’on lui montrera, près d’(I siècle) plus tard, dans la gloire lumineuse des grandes verrières du transept, portant sur leurs épaules les évangélistes dont la bonne nouvelle accomplit l’Ancien Testament sans l’abroger. Le portail Royal, dans son iconographie, montre la gloire définitive du Christ et la nouvelle Loi.

Les précurseurs soutiennent une série de Chapiteaux, dont les reliefs narrent divers épisodes de la vie de Jésus et de Marie, présentée comme une histoire vécue et dont le caractère proprement humain balance la majesté des grandes figures qui trônent aux tympans. Au dessus des portes, les tympans et les voussures qui les cernent sont aussi sculptés, au centre, règne le Christ à la fin des temps, tel qu’il a été décrit dans la vision de l’Apocalypse, trônant entre les 4 Vivants, symboles des évangélistes, l’Homme de St Matthieu et l’Aigle de St Jean, le Lion de St Marc et le Taureau de St Luc. Sur le linteau, les Apôtres, les 1ers disciples sont associés à la vision, tandis que sur les voussures sont sculptés des Anges et les 24 Vieillards de l’Apocalypse. Au dessus de la porte de droite, Marie est aussi assise sur un trône, entre 2 Anges, et des scènes de la vie de la Vierge et de l’Enfance du Christ, Annonciation, Visitation, Nativité, Annonce aux bergers, Présentation au Temple, sont représentées sur 2 registres. Il importe de bien montrer aux fidèles que le Christ n’a pas fait semblant de prendre la nature Humaine, à cette évocation du début de la vie du Christ répond, sur la porte de gauche, son Ascension vers les cieux, et sur les voussures des portes latérales, les arts libéraux représentés, par le savoir intellectuel et les sciences. A droite, et, à gauche, les travaux des mois et des signes du Zodiaque, signes de la vie quotidienne et du temps qui s’écoule pour les humains qui participent à ce vibrant hommage rendu au Christ.

- à l'Origine

A l'origine l'église comportait 39 chapelles qui remontaient aux (XIIIème siècle) et (XIVèmes siècles). Un grand nombre de celles ci ont disparu d'abord en (1661) afin de dégager l'intérieur de l'édifice, puis en (1791). La chapelle St Pyat (XIVème siècle) initialement séparée de la Cathédrale, lui a rattachée grâce à un escalier. Il reste actuellement 11 Chapelles.

- le Portail Sud

Le portail du Midi constitue, comme à l’ Ouest, un hymne au Christ et à son Eglise, dans un témoignage de foi et d’espérance, c’est encore le sauveur de la fin du monde qui règne à la porte Centrale, mais dans une vision différente de celle du portail Royal, sur le linteau, le tympan et les voussures, se développe le Jugement Dernier, d’après l’évangile de St Matthieu et la résurrection des morts, pèsement des âmes, châtiment des damnés et béatitude des élus. Le Christ et ses Apôtres ornent le trumeau, du pilier central, et les ébrasements, à la porte de gauche, sont représentés les martyrs et, à celle de droite, les confesseurs de l’église, les reliefs des porches évoquent le Jugement dernier, avec les vertus et les vices, et avec les vieillards de l’Apocalypse, ils racontent des épisodes de la vie des Saints, le message est évident, Dieu reviendra sur terre dans son 2ème avènement et associera à sa gloire tous les élus de l’église, dans l’attente promise, l’exemple des martyrs et des confesseurs montre la voie aux fidèles. Le tympan du Sud démontre l’idée maîtresse du Fils de Dieu, juge des vivants et des morts, la Vierge est là, qui prie pour l’humanité, dans ce tableau, la double scène de ce linteau, où l’on voit les élus chantant en choeur, avec les damnés en un cortège qui les conduit dans la gueule du monstre, l’idée est toujours d’une égalité devant ce jugement, au portail de Chartres, le Roi, l’Evêque, la Dame, le Moine et le Bourgeois s’en vont paisiblement en Enfer, avec les élus chantant la gloire de Dieu sans pour autant entrer en transes, l’humanisation de la religion, sensible dans les visages que les artistes prêtent au Christ et à ses Saints, et en 1er lieu à la Vierge Mère, se traduit aussi dans une réelle modération quant aux approches de la mort et du jugement.

- le Portail Nord

Sur la façade Nord, le portail est plus complexe et plus subtil. Au centre, on voit sur le tympan le couronnement de, Marie Eglise, sur le trumeau, l’admirable statue de Ste Anne, mère de Marie, et sur les ébrasements, les précurseurs du Christ. A droite, le portail est consacré à des scènes de l’Ancien Testament. A gauche, les sculptures illustrent des événements de l’Enfance du Christ, comme à la porte de droite du portail Royal. Les porches sont décorés de statues et de reliefs qui représentent la création du monde, des scènes et des personnages de l’Ancien Testament, des allégories des vertus de Marie. Portail de la Première Alliance et portail Marial à la fois, il montre le rôle essentiel de la Vierge sans qui l’Incarnation n’aurait pu se faire. Notre Dame, patronne de la cathédrale de Chartres, y est vénérée comme la mère de Dieu, comme l’axe autour duquel s’ordonnent l’ancienne et la nouvelle loi, comme le modèle des vertus, comme la médiatrice des humains, comme la figure de l’Eglise, comme la reine des cieux. Car la Vierge est ici dans un temps qui n’est plus celui de l’Histoire, elle est dans cette essence surnaturelle que lui reconnaît la Tradition de l’Eglise et qui fait d’elle la 1ère entre toutes les créatures.

- la Toiture

La charpente d'origine, dite la forêt, qui était remarquable, a été détruite par l'incendie accidentel de (1836), ainsi que la couverture en plomb offerte par Blanche de Castille sous la minorité de son fils St Louis. Aujourd'hui une charpente en fonte, non moins remarquable, donne au comble un dégagement impressionnant avec une couverture en cuivre dont l'effet s'est affirmé avec la silhouette de la cathédrale sur l'horizon Beauceron et qui demeure aujourd'hui l'une des singularités de N.D.de Chartres.

- le Labyrinthe

le seul encore en place de toutes nos cathédrales, le Labyrinthe de Chartres date de (1200) environ. Il mesure 12m,89 de diamètre pour un chemin à parcourir de 261m,50. Il lui manque la plaque en cuivre du centre qui fut fondue en (1793) avec les cloches pour faire des canons. Il rappelait, le combat de Thésée et du Minotaure dans le labyrinthe de Cnossos de l'île de Crète. Ces labyrinthes étaient généralement appelés Dédales, en souvenir de l'architecte du Roi Minos. Celui de Chartres était nommé la Lieue parce que son parcours à genoux demandait le même temps qu'une lieue à pied sur la route. Ce parcours symbolise le déroulement de la vie humaine, avec la victoire sur le Mal. Le centre du labyrinthe de Chartres est aussi le point de départ de toutes les grandes dimensions.

- le Clou de la Saint-Jean

A l'angle formé par le transept Sud avec le bas côté de la nef, une dalle grise disposée en biais retient un clou, à mi hauteur, dans le vitrail, un verre incolore rond laisse passer un trait de lumière. C'est le chanoine Claude Estienne, qui en (1701) fit placer cet ensemble afin de vérifier la marche des horloges et des montres. En effet, le 24 Juin, fête de St Jean Baptiste, le rayon du soleil frappe précisément le clou quelques minutes avant 14 heures, par rapport au décalage de Chartres sur le méridien de Greenwich.

- Notre-Dame du Pilier

Cette statue en bois de poirier, datant d’environ (1510) était autrefois adossée au jubé disparu au (XVIIIème siècle). Toujours très vénérée aujourd’hui, elle est exposée dans une Chapelle du Déambulatoire.

- La Crypte

La crypte de N.D.de Chartres est la plus vaste de France. Elle mesure environ 220 mètres de développement d’une tour à l’autre. Datant pour l’essentiel du (XIème siècle), elle est formée de 2 longues galeries, ses voûtes sont de style Roman, réunies par un déambulatoire. Entre ces 2 galeries, un vaste espace remblayé est encore inexploré. La crypte comporte 7 chapelles, seule 3 d’entre elles sont Romanes, les autres ayant été créées par l’architecte après l’incendie de (1194) pour établir les fondations du choeur et de l’abside de la cathédrale Gothique. Le Puits des Sts Forts remonte à l'époque Gauloise. A coté du puits subsistent des restes de murs Gallo Romains. La Chapelle du Caveau de St Lubin, Evêque de Chartres, date du (IXème siècle) et était la crypte de l'église d'alors.

- Notre-Dame de Sous Terre

Par un bref couloir courbe aménagé à travers la construction du (XIème siècle) qui formait alors l’infrastructure du croisillon Nord, on atteint la chapelle "Notre Dame de Sous Terre". La statue mise en place en (1857), due au sculpteur Fontenelle, a été remplacée en (1976) par une nouvelle statue de la Vierge en majesté sculptée en bois de noyer sur un modèle de la statue originale, en un peu plus petit, qui était conservé au Carmel. Dans un décor beaucoup plus sobre et dépouillé que celui qui existait depuis le (XIXème siècle), elle perpétue le souvenir de la Vierge Romane, qui fut brûlée par les révolutionnaires le 20 Décembre (1793). Cette chapelle, lieu de prières intenses, est pour beaucoup le véritable sanctuaire de la cathédrale.

- le Puits des Saints Forts

Ce puits, qui est de section carrée dans sa partie inférieure, il est considéré comme Gallo Romain. Sa profondeur est de 33 mètres, il atteint les courants qui circulent au niveau de l’. De nos jours, il est généralement à peu près à sec. D’abord situé à l’extérieur par rapport aux 1ère églises, il s’est trouvé inclus plus tard dans la crypte. L’endroit s’est appelé anciennement le Lieu Fort, puis est apparu le nom des Sts Forts, on assurait que les corps des 1ers martyrs Chartrains y auraient été précipités. L’eau du puits était réputée miraculeuse, elle guérissait du "Mal des Ardents", selon les interprétations, il s’agirait de la maladie nerveuse connue aujourd’hui comme l’ergotisme, ou bien d’une sorte "d’érysipèle gangreneux". Ce puits aurait été comblé vers (1200) pour construire la cathédrale actuelle, vraisemblablement par prudence avant de fonder tout à côté l’une des piles portant les hautes voûtes Gothiques. Rendu invisible par des travaux au (XVIIème siècle), il a été retrouvé en (1901) au terme de fouilles minutieuses. Il avait été démoli sur une hauteur de 8 mètres et toute la partie supérieure est donc moderne.

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