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Glossaire - Biographies
les Abbés - les Abbés Commendataires
le Trésor
Trésor

Les découvertes.

De 1793 à 1815 : L'abbaye de Grandselve est entièrement démolie. Les pierres, briques et matériaux divers sont vendus. Les fondations sont arrachées.

De 1880 à 1903 : Les fouilles menées sur le site par le chanoine Ferdinand Pottier, ne permettent pas de localiser l'emplacement exact des bâtiments de l'Abbaye. Mis à part le Sceau Matrice de Jeanne d'Angleterre Soeur de Richard Coeur de Lion et de Jean Sans Terre, épouse du comte Raymond VI, et mère de Raymond VII, aucune découverte importante n'est faite.

De (1965) à (1990) : Le site de l'Abbaye de Grandszelve, 5 hectares enclos au Moyen-âge, a été acheté avec la maison, ancienne porterie, par Monsieur Patrick Froidure comme une, simple métairie. Le site s'est révélé être un endroit privilégié, chargé d'histoire et de Vestiges. Ces restes n'intéressent presque plus personne. (1969) Le nouveau propriétaire, étant agriculteur, décide de nettoyer les parties les plus broussailleuses pleines de gravats pour remettre en culture ces friches. Par chance, au cours de ce nettoyage, il découvre une partie du carrelage de l'Abbatiale. De là est partie une campagne de fouilles bénévoles en (1970). Celles ci ont été faites par sa famille et ses amis. (1971) C'est avec le professeur Mazas, l'abbé Malrieux et quelques élèves du collège de St Théodard que furent poursuivies les recherches. Le bruit de cette découverte a attiré de nombreux curieux et les spécialistes des Beaux Arts. L'administration étant longue à réagir, pendant (3) années, ces carreaux sont devenus la proie des touristes et des intempéries. (1974) Les Monuments Historiques décident l'enlèvement du carrelage et le déposent en (1975) dans une annexe de l'église de Bouillac et la commune en devient propriétaire. Très mal exposé, il est stocké là depuis (25) ans. Monsieur Daniel Cazes, actuellement conservateur en chef du Musée St Raymond à Toulouse, est venu faire des sondages dans le choeur et le transept de l'Abbatiale. (1976) Le carrelage est classé Monument Historique par les Beaux Arts le 12 avril. C'est un très bel ensemble de pavage Cistercien de la fin du (XIIIème siècle). (1990) Les nuvelles fouilles mettent à jour d'autres carrelages et les fondations d'un pilier toujours en place. Depuis, tout est retombé dans l'oubli et la végétation a repris ses droits. De nouvelles fouilles pourraient être entreprises mais elles ne sont pas d'une priorité absolue pour les Monuments Historiques.

- la Porterie

La porterie moderne remonterait à (1727). Une haute porte cochère, à présent murée, s'ouvrait dans le corps central, encadrée de 2 ailes basses avec 2 portes latérales.

- la Cour et les Ecuries

Les plans cadastraux montrent clairement la cour, un grand espace d'environ 60 mètres d'Est en Ouest sitôt passé la porterie. Au Nord de cette cour, étaient situées des écuries et des granges à foin. Un terrain s'étalant en pente douce vers la Nadesse, était orné de plantations.

- l'Hôtellerie et le petit Cloître

L'hôtellerie se trouvait à l'intérieur de l'enclos et près de l'entrée. Elle fut construite au (XVIIIème siècle) sur l'emplacement de bâtiments médiévaux, plusieurs fois remaniés, organisés autour d'un petit cloître carré 30m,53 de côté, ajouté au (XIIIème siècle). A l'intérieur du corps central du bâtiment, le vestibule sur lequel ouvrait une colonnade prostyle contenait un escallier de pierre avec une rampe en fer. Au rez de chaussée, à droite du vestibule se trouvait la procure; à gauche, de beaux greniers. Tout l'étage était réservé à l'appartement des étrangers. On y trouvait 6 chambres, précédées d'antichambres ouvrant sur un couloir. Dans l'aile Nord on avait établi les chambres des novices. L'aile Sud accueillait le salon des hôtes, la salle à manger, diverses pièces et la dernière bibliothèque.

Les Constructions du Monastère. Grandselve n'a pas dérogé au plan rationnel des abbayes cisterciennes.

l'Aile des Moines

En son entier, elle mesurait 73 mètres de long, sur 16m,16 de large, dimensions considérables mais proportionnées au nombre de religieux au (XIIIème siècle). Dans cette aile se succédaient, à partir du transept :

* L'ancien Armarium de 6m,29 de côté, 1ère bibliothéque des manuscrits;
* La Sacristie de mètres sur 6m,29, dont les arcs des croisées d'ogives retombaient sur une seule colonne placée au centre;
* La salle Capitulaire, vaste carré mesurant 16m,16 de côté. Son couvrement comptait 9 travées carrées à croisées d'ogives dont les arcs et les doubleaux reposaient au centre sur 4 colonnes de marbre. Les baies ouvrant sous la galerie du cloître étaient garnies de colonnettes de marbre.
* Un Parloir.
* Un Escalier menant à l'étage où était le dortoir.
* Une salle de Travail.

A l'étage, le dortoir commun des religieux n'était pas voûté mais simplement couvert d'une charpente. Plus tard, il fut divisé en cellules qui furent plusieurs fois refaites. Au fond se trouvaient des latrines.

- l'Aile du Réfectoire

Dans cette aile, se trouvaient le chauffoir, le réfectoire et les cuisines. Le réfectoire qui occupait le centre de l'aile aurait été long de 42m,20 et large de 9m,88. En (1630), il fut séparé en 2 étages par un plancher. Au Moyen Age, on y trouvait également le four à pain et diverses pièces de stockage. Comme en bien d'autres abbayes, c'est cette aile qui a subi le plus de remaniements à l'époque moderne. Vers l'Est fut établie la bibliothèque à la fin du (XVIIème siècle), bâtie à l'emplacement de chambres. A la même époque, la cuisine fut surmontée d'un appartement. Une dépense, où mangeaient les valets, jouxtait le chauffoir au rez de chaussée. En arrière, entre le réfectoire et le fort, on construisit la nouvelle infirmerie autour d'une cour, avec étage, chambres, galeries, apothicairerie, escaliers. De l'autre côté, entre le réfectoire et la cuisine, séparés d'elle par une cour, se situait la menuiserie et l'atelier de tonnellerie. Là encore s'élevaient des appartements de domestiques, autour et au dessus des ateliers.

- l'Aile des Convers

Elle était parallèle à l'aile des moines et comprenait un dortoir à l'étage, un réfectoire et un cellier au rez de chaussée. Cet ensemble devait faire 90 mètres de long et 17 mètres environ de large. Le réfectoire, voûté et porté sur deux rangs de gros piliers, mesurait 55m,68 de long. Face au réfectoire, contre la galerie Sud, s'élevait le lavabo.

- Le Grand Cloître

Il s'agissait d'un cloître carré de 42m,20 de côté dont la galerie Nord mesurait 4m,50 de large. Ces dimensions en faisaient un des plus grands Cloîtres Cisterciens de France. C'est de là que proviennent une partie des nombreux chapiteaux de la 1ère moitié du (XIIIème siècle) conservés dans les environs. Un mur bahut supportait des colonnettes de marbre surmontées de chapiteaux simples et doubles. Un bail de (1617) indique que le cloître était voûté sans préciser s'il l'était depuis l'origine.

- l'Eglise Abbatiale.

Influencée par St Sernin, cette Abbatiale en forme de croix latine à chevet plat, a été construite ou modifiée dans la première moitié du (XIIIème siècle). Elle avait une nef et des collatéraux, d'une longueur exceptionnelle de 91m,60 pour une largeur de 21 mètres. Le portail Occidental était doublé d'un porche d'environ 10 mètres de long dont le niveau de circulation était plus élevé que celui de la nef. Le transept avait une longueur de 49 mètres dans l'oeuvre. Sa largeur n'est pas connue avec précision, mais elle était au minimum de 16m,16, soit celle de l'aile des moines. Un clocher, proche des étages Romans de celui de St Sernin de Toulouse, s'élevait à la croisée du transept. Une rose à colonnettes rayonnantes s'ouvrait dans le chevet, et une autre, polylobée, dans le pignon de chaque bras du transept. Les vestiges d'une 4ème rose ont été découverts à l'emplacement du mur Ouest.

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