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Trésor
- L'Histoire du trésor.
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Depuis
longtemps le trésor est considéré
comme l'un des plus beaux ensembles d'orfèvrerie Gothique du
Sud-Ouest. Plus chanceux que beaucoup d'autres, il n'a pas
entièrement disparu dans la tourmente
révolutionnaire de la fin du (XVIIIème
siècle). Si les 7 Calices, le grand Ciboire d'argent, les
2 Croix Processionnelles, l'une d'Argent, l'autre de Vermeil, les
autres vases sacrés, ornements, archives,
bibliothèque furent dispersés ou
détruits, les Châsses et les reliquaires furent
pour la plupart, sauvés du désastre. Ils
constituent, en qualité et en importance, le
2ème trésor de la région
Midi-Pyrénées, après celui de Conques.
Il a été formé au moment de
l'apogée de l'Abbaye, c'est à dire au cours du
(XIIIème siècle). Vers (1562), ce
trésor fut transporté de l'Abbaye,
jugée alors peu sûre, au collège St
Bernard de Toulouse. Il ne retourna à Grandselve qu'un
siècle plus tard, en (1662).
Les châsses et le reliquaire
de la Ste Epine furent mis sous scellés au moment des
inventaires de (1790) et furent transportés dans
l'église de Bouillac fin février (1791). Durant
la Terreur, ils furent tenus cachés par une famille du
village. Ils retournèrent à l'église
paroissiale en (1802), à l'époque du Concordat.
Les 2 autres reliquaires parvenus jusqu'à nous furent
retenus et mis de coté par les derniers moines, afin
d'assurer leurs offices religieux. Ils furent
récupérés par 2 religieux et furent
confiés à Dom Martin de Bellerive, Sous Prieur de
l'Abbaye de Belleperche, qui vint à Ardus chercher un refuge
chez sa soeur mariée à M. De Frayssinnes de
Latour. Ils restèrent dans cette famille jusqu'en (1825),
date où le neveu, M.Frayssinnes de Latour, fit don du
reliquaire de la Vraie Croix à l'église d'Ardus.
Il ne fut rejoint dans cette église par le second reliquaire
qu'à la fin du (XIXème siècle).
Tous les reliquaires ne furent pas
recueillis. Certains échappèrent à la
vigilance des derniers moines et des fidèles. Ils furent
abandonnés dans l'abbatiale profanée et
disparurent, l'un d'entre eux notamment contenait le chef de Robert de
Molesme, fondateur et 1er Abbé de Cîteaux. Les
quatre châsses furent classées en (1897), le
reliquaire de la Ste Epine en (1912). Cet ensemble a
été restauré en (1956). Depuis le
milieu des années (70) et à la demande
des Beaux Arts, les reliquaires conservés initialement dans
l'église d'Ardus ont rejoint ceux de Bouillac. Les
reliquaires sont fréquemment prêtés
temporairement par les Monuments Historiques aux principaux
musées des plus grandes villes du monde. Ainsi la plupart
ont voyagé à Rome, Tokyo, New York, Paris Grand
Palais en (1998), Melk en (2000),etc....
- Description des pièces.
Le
trésor est donc composé de 4
châsses 2 grandes et 2 petites et de 3
Phylactères reliquaires destinés à
contenir des parcelles de plusieurs reliques, le phylactère
est muni d'une inscription apparente gravée sur
métal, indiquant et certifiant la nature des reliques.
Les châsses reproduisent l'architecture Romane des
églises Toulousaines de St Sernin et de la Daurade que les
orfèvres et les imagiers du Midi
considérèrent longtemps comme la plus belle
expression de l'art monumental. Elles sont en bois de noyer et
recouvertes de feuilles d'argent doré avec ornements
gravés au repoussé et de filigranes de vermeil.
La 1ère des grandes
châsses reprend le thème de la Crucifixion. Le
clocher, la galerie ajourée et le faîte sont de
cuivre rouge doré. Le 1er étage du clocher
possède des fenêtres
géminées en plein cintre, alors que le 2ème
étage a des arcs en mitre. La boule au sommet est en cristal
de roche. Les 2 plaques qui ornent les pignons latéraux,
représentant un ange, datent du (XVème
siècle).2 figures d'Abbés et 2 figures
d'Evangélistes et d'Apôtres ornent les arcatures.
De nombreuses intailles décorent la châsse, un
taureau, un sphinx, une femme assise et une chèvre.
La 2ème grande châsse,
dite de Ste Liberate ou Livrade, ne comporte pas de figures. Son
clocher, le faîte de sa nef et ses arcatures sont en cuivre
rouge, doré. Les arcs de son clocher sont en mitre et ceux
des arcades de la nef et du bas sont en plein cintre. Le
faîte est formé d'une rangée de
palmettes de cuivre. Les plaques de vermeil des arcatures
inférieures ont été
dérobées à la fin du
(XIXème siècle).
La 1ère des 2
petites châsses est connue sous le nom de la châsse
de Notre Dame. On peut y reconnaître la Vierge en
majesté. Le faîte est en cuivre doré.
Son clocher n'est pas ajouré. Les clochetons qui le
décoraient ont disparu. Sur les cotés, on peut
voir, à gauche, l'Annonciation et à droite, une
Sainte tenant une palme avec un Saint à ses
cotés. La grande arcature centrale et ses pilastres sont
ornés de filigranes. Arcatures et personnages sont en argent
repoussé.
La dernière des petites
châsses, remarquablement conservée, est dite du
Christ Législateur et représente le Christ en
majesté. Elle reprend les formes et les dimensions de la
précédente. Le dessin des plaques du toit est
semblable à celui de la Crucifixion. Le clocher conserve ses
4 clochetons de cuivre.
Le reliquaire de la Ste Epine aurait
été offert au retour de la croisade, en (1251),
par Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse et frère de St
Louis. Il est constitué d'une tour en vermeil couverte d'un
dais en cuivre doré et couronnée d'une
flèche amovible. Ce dais était fermé
primitivement par 4 plaques de cuivre. Seule subsiste la plaque
fixe sur laquelle se trouve gravée une inscription latine
énumérant les reliques contenues. Les 3
autres plaques ont disparu après (1860). On retrouve sur le
panneau subsistant, les 4 fragments de charnière qui
les soutenaient. Les fenêtres de la tour sont garnies de
plaques de cristal de roche. Chaque fenêtre abrite une image
miniature coloriée sur parchemin qui représentent
probablement les Saints auxquels appartiennent les reliques. La hampe
du reliquaire rappelle un chapiteau évasé. La
partie supérieure est décorée de
palmettes et de rinceaux. Au centre de chaque palmette, un motif
d'argent incrusté évoque un épi de
maïs.
Le reliquaire de la Vraie Croix , dont
il contient un morceau rendu visible sous une plaque de verre, fait
partie des 2 reliquaires provenant de l'église d'Ardus.
Ce reliquaire aurait été offert, par le comte
Guillaume VII de Montpellier, à Grandselve où il
vint finir ses jours en y prenant l'habit monastique. Il est
très proche de celui de la Ste Epine par la
décoration. Il est en forme de tableau, terminé
par un pignon. Le cadre du tableau, le manche et les 2 arcatures en
plein cintre sont en cuivre rouge doré. Le fronton est garni
d'une plaque de vermeil à filigranes, de 2 agates,
d'intailles d'origine antique et de gemmes qui offrent une grande
variété de couleurs. La face
postérieure est garnie d'une plaque de cuivre
doré portant une inscription latine en lettres Onciales
indiquant les reliques. Le reliquaire repose sur 2 volutes
plissées terminées en feuille de palmier et
rattachées à une tige.
Le dernier reliquaire est en forme de
disque. Il est muni d'une tige portative et provient lui aussi d'Ardus.
Son âme, en hêtre, est couverte de plaques d'argent
niellées. Sur la face antérieure, on
reconnaît le Christ en Majesté dans la Mandorle,
entre l'Alpha et l'Oméga. La main droite fait le geste de
bénédiction avec 2 doigts levés. La
main gauche s'appuie sur un livre. Il est entouré des
symboles des Evangélistes, à gauche, le jeune
Homme de St Matthieu et le Lion de St Marc, à droite,
l'Aigle de St Jean et le Taureau de St Luc. Sur la face
postérieure, 6 inscriptions concentriques
énumèrent les reliques contenues dans le disque.
Au centre de celle ci devait se trouver un camée aujourd'hui
disparu.
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