Glossaire -
Biographies Crypte - le Suplice- les Abbés Photos - Cryte - Abbaye St Victor de Marseille
- Vème siècleAu début du (Vème siècle) arrive à Marseille celui qui est peut être le plus grand personnage de son
histoire St Jean Cassien. Né en (365) près des bouches du Danube, l'évêque
Procule le retient et où il installa la vie monastique sur cette paisible rive Sud du Lacydon. Il construit une petite
chapelle, une memoria, sur la tombe des Un atrium est élevé devant le Martyrium. On y voit encore sous un arc une mosaïque de cette époque. Les
colonnes primitives en ont été enlevées après la Révolution pour orner des places ou jardins de Marseille. Il ne reste
rien des constructions de ce Au (XVIIème siècle), cet autel avait été utilisé dans la chapelle de la Confession, adossé aux arceaux
de l'Est alors noyés dans un mur. De nombreux sarcophages de ces époques ont contenu des restes de Saints personnages,
celui de - VIème au XIème siècleEpoques obscures. Il fut un temps où les évêques de Marseille avaient aussi la charge de l'abbaye de St Victor, tel St Mauront sous Charlemagne. Au temps des luttes Sarrasines ce fut le déclin, souvent les moines réfugiés dans la ville laissèrent leur monastère à l'abandon. - Xème siècle St YsarnIl faut l'extension de la règle Bénédictine aux moines de St Victor au dernier tiers du (Xème siècle) pour voir la restauration de l'antique abbaye à laquelle les grands Abbés St Wilfred d'abord et St Ysarn surtout, donnèrent un éclat nouveau. Celui ci bâtit l'église supérieure au dessus de l'antique Martyrium et de ses dépendances qui deviennent alors une crypte. Cette église est consacrée en (1040), par Benoît IX, dit on. De ces constructions, il reste certains murs et surtout la tour, dite tour d'Ysarn avec l'admirable Atrium que surmonte les arcs qui supportent l'édifice et qui n'ont pas de clef de voûte. - Atrium du XIème siècleLes moines constructeurs reçoivent des matériaux des carrières de la Couronne qui fournissent une
belle pierre rose, mais ils utilisent aussi le sol de la vieille carrière locale qu'ils approfondissent en sauvegardant
cependant l'antique memorial cette chapelle de la Confession se trouve ainsi sur un socle rocheux de St Ysarn meurt en (†1047), il est enseveli dans les cryptes. Son tombeau est orné d'une épitaphe d'admirable facture. C'est peut être de cette époque, où commence à se développer le culte de St Lazare avec celui de sa soeur Ste Marie Madeleine, que date l'étonnante sculpture, buste d'évêque ou d'abbé, qui domine une colonnette de la petites crypte. - XIIème siècleN.D. de Confession, c'est une statue de 1a Vierge Marie portant son Fils. Son titre rappelle le lieu de la Confession des
Martyrs, le Martyrium. Elle est en bois polychrome au fond vert constellé d'or. Le Fils a les traits majestueux du Maître
de l'Univers bénissant et portant le globe. Depuis un temps immémorial on vient vers ces cryptes en pèlerinage, mais
N.D. de Confession est surtout honorée lors des fêtes de la Chandeleur où se succèdent le 2 Février, jour de la
Purification et les jours suivants des - XIIème XIIIème siècleLes constructions du (XIéme siècle) ont été assez vite en mauvais état, et peut être jugées insuffisantes, la sacristie de St Victor. Le bienheureux Hugues de Glazinis entreprit en (1201) une reconstruction importante, les travaux durent une bonne partie du (XIIIème siècle). Nous lui devons la grande nef de notre basilique qui comporte curieusement une voûte Romane, en berceau brisé alors qu'on attendrait et que peut être on avait prévu une voûte à croisées d'ogive. Les cryptes elles mêmes sont réaménagées. C'est sans doute alors que l'autel de la chapelle de la Confession est placé à l'Est suivant l'orientation Est-Ouest appliquée à l'église supérieure. Un grand arc remplace les petits arcs Ouest de cette chapelle et un gros pilier de l'église, pour s'appuyer sur la construction légère du (Vème siècle), entoure d'un gros contrefort l'angle Nord-Ouest. La physionomie du collatéral de gauche en est transformée. Un bel autel de cette époque se trouve près de l'ancienne sortie de cette église souterraine dans une sorte de couloir où est vénérée la Croix de St André. Mais l'objet particulièrement vénérable qui nous vient de ce même (XIIIème siècle) finissant est la statue de N.D. de Confession. - l'Abbaye du Pape Urbain VAu (XIVème siècle), Guillaume de Grimoard, Abbé de St Victor devient Pape en Avignon sous le nom d'Urbain V. Il va faire dans sa chère Abbaye d'importants travaux, l'Abbaye de St Victor. Urbain V entreprend l'agrandissement de l'église dès le mois de Janvier (1363). Le programme d'agrandissement comportait la réfection du transept et la construction d'une abside plus importante, élevée sur l'emplacement de l'ancien cimetière. C'est surtout à ces restaurations que l'abbaye de St Victor, comme toutes les églises fortifiées de Provence, doit son aspect guerrier. L'Abbaye contribuait à la défense du port de Marseille et son système clé fortification fut élevé en harmonie avec celui de la cité. Un mur clôturait la rive méridionale du port, depuis la chapelle N.D. du Bon Port ou St Nicolas, prieuré de l'abbaye à l'entrée du port, jusqu'à la tour du plan Fourmiguier où il rejoignait les murailles de la ville. Ainsi, St Victor constituait, comme le rappelait le Roi René au pape en (1468), la clef du port et de la ville de Marseille. L'enceinte, détruite en (14I2) par Pierre de Luna, fut remise à neuf à la fin du (XVéme siècle) et détruite en (1660) par Louis XIV, qui faisait bâtir la citadelle St Nicolas. On peut cependant se rendre compte de son aspect par les gravures du Vieux Port de Marseille au
(XVIIème siècle). La moitié Sud de l'enceinte était constituée par une courtine à mâchicoulis, renforcée de tours carrées,
la moitié Nord comprenait une courtine dépourvue de tours et de mâchicoulis, simplement crénelée. La partie Orientale,
autrefois munie de contreforts réunis par des mâchicoulis arcades et flanqués d'échauguettes à plusieurs étages, offrait
quelque ressemblance avec la façade Occidentale du Palais des Papes, construite de (1334) à (1360).
A côté de la tour d'Ysarn, qui fut restaurée et relevée, protégeant le côté Oriental de l'abbaye, le
plus vulnérable, avait été élevée une tour de défense au dessus du croisillon Nord, c'était le donjon dont la partie
supérieure figurée sur d'anciennes estampes, a disparu. Elle fut dotée par Urbain V de L'agrandissement de l'abside avait nécessité la destruction de la muraille de défense contre laquelle
était adossé le transept de l'église, et dont on voit les vestiges rue de l'Abbaye. Elle joua donc elle même le rôle
d'une véritable forteresse, aux murs épais de Le choeur, précédé d'une travée barlongue sur croisée d'ogive, est ménagé dans un chevet carré,
transformé en plan heptagonal par l'artifice de - † en AvignonLe Bienheureux pape Urbain V, mort en Avignon le 19 décembre (†1370) fut, suivant son désir, inhumé à
St Victor dès (1372). Son renom de sainteté y attira de nombreux pèlerins venant même de lointaines régions, certains ont
laissé comme trace de leur passage de maladroits graffiti dans les cryptes, parmi lesquels cette invocation
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