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- les Edits

En février (303), sous le règne de Dioclétien et de son ami Maximien, les persécutions éclatent, brutales, systématiques et générales, 4 édits se succèdent :

(1) : Interdiction du culte, confiscation des livres et des vases sacrés, destruction des églises, privatisation de leurs charges et dignités pour les fidèles.
(2) : Arrestation de tous les membres du clergé.
(3) : Libération à ceux qui abjurent et condamnation à la torture à ceux qui refusent.
(4) : Obligation pour tous à sacrifier aux dieux, le refus entraîne la mort ou le travail forcé dans les mines. Cette persécution fit des milliers de victimes dans tout l’empire.

- le Suplice de St Victor

Le 8 juillet (303) ou (304), le Préfet Euticius siège au tribunal à Marseille quand on lui présente un soldat nommé Victor. Ce soldat est effronté. Il ne veut plus percevoir sa solde et il clame qu’il est chrétien. En entendant cela le Préfet dit à Victor, pourquoi n’acceptes tu pas la solde habituelle ?

St Victor lui dit, "parce que désormais, je ne veux plus militer dans le siècle".

Le préfet Euticius lui dit, "Victor, sacrifie".

Victor lui dit, "Je ne sacrifie pas aux faux dieux".

Alors le juge ordonne de lui lier les bras dans le dos et de le traîner au milieu de la cité.

Après ce premier supplice il est ramené devant le juge qui lui dit, "Sacrifie".

Il répond, "Je ne sacrifierai pas, cela est dû au Créateur, non à une créature".

En entendant cela le tribun Astérius lui donne une gifle et dit, toi qui n’est même pas digne de voir le jour, tu parles maintenant en philosophe ! Sacrifie aux Dieux.

Victor dit "Il n’est de Dieu qu’un seul, celui qui a tout fait de rien". Et tandis qu’il dit cela sous l’inspiration de l’Esprit Saint, les soldats se succèdent pour le frapper à coups de gourdin.

Après cela, Asterius ordonne de le suspendre et de le martyriser avec des lanières de cuir. Puis ensuite il est descendu et renvoyé aux arrêts.

Visité par ses frères, il les console en disant :

"Refusez d’être tristes pour moi, frères, car ceux qui luttent pour nous sont plus forts que ceux qui nous attaquent. Je n’aurai pas pu, de mes propres forces, supporter tant de souffrances, si la grâce de Dieu ne m’avait aidé. Car lorsque j’étais suspendu et flagellé au fouet de cuir, je vis près de moi un homme très beau, tenant en main une croix qui me disait d’une voix lente, C’est moi, Jésus, qui subis les outrages et les tourments, en la personne de mes confesseurs".

Le 21 Juillet, Victor est tiré des arrêts et traduit à nouveau devant le préfet Euticius. Il refuse à plusieurs reprises de sacrifier aux Dieux. Le juge lui présente l’autel où il doit sacrifier. Mais St Victor ne supporte pas de regarder l’autel dédié aux faux Dieux. D’un coup de pied, il le fait tomber de la main du prêtre, par terre. Pour ce fait, le juge en colère ordonne que le pied ayant donné le coup soit coupé.

Euticius lui dit, sacrifie tout de suite, maintenant.

St Victor lui répond, "Je ne sacrifie pas aux démons".

Alors Euticius ordonne de le mettre sous la meule du boulanger, entraîné par un animal, où le grain autrefois dispersé est habituellement moulu. Et lui même, ainsi contraint, rend l’âme.

Les chrétiens de Marseille dérobent le corps, puis ils cachent les Stes Reliques en hâte, en un lieu à flanc de colline, où ils creusent le rocher.

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