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Statues
- N.D. d'Amiens
- Présentation
* Culte : Catholique Romain
* Type : Cathédrale
* Rattachement : Diocèse d'Amiens, siège
* Début des travaux : (1220)
* Fin des travaux : (1269)
* Style dominant : Gothique
* Protection : Classée Monument Historique (1862)
* Protection : Patrimoine Mondial (1981)
- Situation
* Pays : France
* Région : Picardie
* Région : Hauts de France
* Département : Somme
* Commune : Amiens
- Historique
La Cathédrale "Notre Dame d'Amiens" est la plus "Grande Cathédrale Gothique du Monde"
200.000 m3 soit 2 fois N.D.de Paris en volume
et l'une des plus belles puisqu'elle est classée au "Patrimoine Mondial de l'Humanité". C'est l'incendie de la Cathédrale
Romane, qui datait de (1152), en (1218) qui provoque la construction d'une Cathédrale Gothique. L'édification est assez rapide puisque l'essentiel est fait à la fin du (XIIIe siècle) cela confère à N.D. d'Amiens une unité Architecturale
qui manque à beaucoup de ses rivales.
Aux origines du
Christianisme à Amiens se place "selon la
légende" le récit de la charité de St Martin, ce
soldat Romain qui durant l'hiver (353) partagea son manteau avec un
mendiant qu'il rencontra à la porte de la ville, geste qui
allait décider de sa conversion. St Firmin fut le fondateur de
l'église d'Amiens, originaire de la région de Pampelune,
dans l'actuelle Espagne, arrivé à Amiens, il y
opéra de nombreuses conversions avant d'être
martyrisé. cet épisode se situe à la fin du
(IIIème siècle) ou au début du (IVème
siècle), avant que le Christianisme ne devienne sous l'Empereur
Constantin Religion Officielle. L'église du (VIIème
siècle) et que la tradition attribue à
l'évêque St Saulve, elle survécut aux
expéditions Normandes qui frappèrent la ville à
plusieurs reprises à partir du (IXème siècle) Un
ancien martyrologe nous apprends que le feu détruisit en (1019)
l'édifice qui existait alors. La Cathédrale qui lui
succéda périt à son tour en (1137) dans un
incendie qui détruisit la majeure partie de la ville. Une
nouvelle construction s'éleva bientôt, qui fut
consacrée par l'Archevêque de Reims Samson en (1152), ce
qui suppose une reconstruction très rapide. C'est dans cette
Cathédrale qu'en (1193) Philippe Auguste épousa
Ingeburge, soeur du Roi du Danemark. Mais cet édifice fut
à son tour la proie des flammes peu avant (1220). En ce
début du (XIIIème siècle).
- Sa richesse
En ce
début du (XIIIème siècle), Amiens était
une ville prospère qui tirait parti de sa proximité tant
avec les Flandres, à la riche activité drapière,
qu'avec les foires de Champagne, mais ce qui assurait à son
aristocratie marchande la base de sa fortune était le commerce
de la Guède plante qui donne une couleur bleue,
utilisée pour la teinture des draps, et dont elle avait "le
quasi monopole". L'importance des marchands de Guède est encore
inscrite dans les pierres de la Cathédrale, ou une des Chapelles
construites au (XIVème siècle), à leurs frais, contre les bas
cotés de la nef, cependant qu'à
l'extérieur, sur le pilier jouxtant cette chapelle, une
sculpture représente ces marchands dans l'exercice de leur
activité. Amiens possédait une commune, dont les pouvoirs
judiciaires, confiés aux Baillis, furent solennellement
confirmés par Philippe Auguste en (1185). On s'est plu au
(XIXème siècle) à voir dans les Cathédrales
la manifestations de l'esprit communal et la fierté des
bourgeois qui se seraient livrés entre villes à une
compétition pour la flèche la plus haute. Nous pensons
que la ferveur spirituelles motivait seule les dons, et que le
clergé n'a jamais cessé de garder l'entier contrôle
sur ces constructions, mais celles ci n'auraient jamais
été possibles sans un climat général de
prospérité, dont profitèrent les revenus de
l'évêque et ceux du Chapitre. De plus lorsque cette source
ordinaire de financement du chantier venait à baisser, comme en
(1240), peut être à la suite de difficultés
économiques, on portait en procession les reliques de St
Honoré à travers le diocèse afin de recueillir les
offrandes.
- Ses dirigeants et ses architectes
Amiens avait la chance
de disposer d'un grand prélat en la personne d'Evrard de
Fouilloy, monté en (1211) sur le trône épiscopal,
et proche parent de Guillaume de Joinville, Archevêque de Reims.
Il fut successivement "Sous Diacre et Chanoine du Chapitre
d’Amiens", puis "Chantre du Chapitre d’Arras" de (1198)
à (1210) avant d’assurer sa charge épiscopale.
Jouissant d’expériences et de relations, il fut
invité à participer au Concile de Latran IV à Rome
en (1215). Evêque d’Amiens de (1211) à (1222). Il
n'avait pas, comme en d'autres cités, accaparé les
pouvoirs Comtaux. En (1185), Amiens avait fait retour au "Domaine Royal"
après le décès de la Comtesse Elisabeth de
Vermandois. Plusieurs édifices se sont succédés
sur le site, lorsque en (1220) Evrard de Fouilloy, prend la
décision de la construction de la Cathédrale,
en accord avec le Doyen du Chapitre Jean de Boubers issu de la famille
des Comtes de Ponthieu et futur Archevêque de Besançon.
L'analyse attentive des pierres de la Cathédrale montre que le
plan arrêté fut très vite mis en oeuvre dans ses
différentes parties et que la construction des parties basses,
tant de la Nef que du Choeur, fut menée d'un seul jet. Il
fallait pour arriver à ce rapide résultat une forte
volonté, lorsque l'on connaît les obstacles à
franchir pour permettre à la nouvelle construction de
s'élever.
C'était
tout d'abord l'ancien mur de la ville, construit, au (IVème
siècle), lorsque est entreprise la reconstruction de la
Cathédrale celui ci est désaffectée depuis 30
ans, le rempart ayant été repoussé plus à
l'Est sous la poussée de l'urbanisation. L'emplacement de
l'ancienne muraille allait être occupé par l'entrée
du choeur, quant aux anciens fossés, ils nécessitèrent des
fondations plus importantes, avec des radiers de 7 mètres de
profondeur, retrouvés par Viollet le Duc lors de ses
restaurations, et dont on a cru, peut être abusivement qu'ils
s'étendaient à tout le reste de l'édifice, un
second obstacle était posé par l'ancienne église,
soeur de la Cathédrale, St Firmin le confesseur, une charte de
(1236) nous apprend qu'elle gênait l'implantation prévue
pour la Cathédrale, sans que l'on sache
précisément ou elle était située,
vraisemblablement à l'emplacement du bras Nord du transept.
Les historiens ont cru
que St Firmin ne fut détruit qu'après (1236), et que
cette date marquait l'ouverture d'une 2ème campagne de travaux,
précédemment interrompus pendant quelques années.
Mais il se pourrait bien que l'église ait été
détruite dés le début de la construction, ce qui
paraît logique, St Firmin ne dépendant que de
l'évêque et des chanoines, qui pouvaient donc en disposer
comme ils l'entendaient. Dans le réaménagement du
parcellaire nécessité par le plan de la nouvelle
Cathédrale, le seul problème sérieux semble avoir
été causé par le transfert dans le quartier St Leu
de "l'Hôtel Dieu", logé à l'étroit entre la
Cathédrale et la rivière du Hocquet. Pour ce
déplacement l'évêque et les chanoines durent
obtenir le consentement des habitants. A l'emplacement de
"l'Hôtel Dieu" devait s'élever la nouvelle église St
Firmin, mais il faut croire que son entreprise s'étendait
jusqu'à l'endroit prévu pour l'édification de
la façade, ce qui aurait
bloqué les travaux et expliquerait le curieux raccordement
à la nef de la façade actuelle. Celle ci ne serait pas
alors celle prévue par Robert de Luzarches, le 1er
architecte de la Cathédrale, et le plan Barlong des tours de la
façade n'a pas fini de susciter les hypothèses les plus
diverses.
- La construction de la Cathédrale
La date de (1220),
marquant le début des travaux, est connue par une inscription
gravée sur le Labyrinthe inscrit dans le pavage de la nef. On a
longtemps cru, en s'appuyant sur les différences de styles des
parties hautes de l'édifice, que la reconstruction avait
commencé pas la nef,
ce qui était d'ailleurs peu fréquent. Mais un examen
attentif des bases des piliers a amené récemment à
penser que les travaux ont commencé en (1220) par la
croisée du transept, pour s'étendre rapidement aux murs
des collatéraux de la nef et du transept, ceux du choeur
étant entrepris dans la foulée, dés les
années (1225), tandis que ceux du Déambulatoire et des
Chapelles Rayonnantes ne commencèrent à s'élever
que 10 ans plus tard. A quelques détails de constructions qui
ne se retrouvent pas par la suite, on peut penser que les
1ères travées de collatéral à
être voûtées furent celles situées à
la rencontre de la nef et du bras Sud du transept,
sans doute dés (1230). Durant les 15ères
années les travaux furent poussés très
activement, selon les plans établis par Robert de Luzarches, et
bien que celui ci ait été remplacé à une
date que l'on ne peut préciser par Thomas de Cormont. Le 1er
architecte de la cathédrale semble avoir été
formé dans la région de Laon et de Soissons, car les
cathédrales de ces 2 villes ont fourni le dessin des bases de
piliers de celle d'Amiens, Robert de Luzarches vit il s'élever
les portails
de la façade Occidentale ? La chronologie de cette
dernière est des plus complexes et des plus
controversées, on s'est longtemps accordé à penser
que les portails avaient été élevés
dés les années (1225), ce qui suppose que le plan Barlong
des tour était prévu dés l'origine, mais en
s'appuyant sur les défauts de liaison entre les 1ers piliers
de la nef et le mur formant le revers de la façade, Alain
Erlande Brandeburg voit dans celle ci un placage réalisé
seulement à partir de (1236).
Au
dessus des portails, les fenêtres subsistant derrière le
2ème et le 3ème niveaux lui font
également penser que celle ci, dont la "Galerie des Rois", sont
des adjonctions postérieures à la façade
primitive, destinées à masquer un mur qui devait
paraître trop nu. C'est aux alentours de (1240) qu'il faut placer
la construction des parties hautes de la nef, dont le dessin des
fenêtres témoigne déjà d'une
évolution du style par rapport à celles des bas
cotés. Le voûtement fut sans doute achevé vers
(1245), mais il n'avait peut être pas été
prévu à l'origine de lancer les voûtes à une
hauteur de 42m,30 les arcs visibles derrière
l'arcature du triforium, et destinés sans doute à
éclairer celui ci, ont finalement été
bouchés pour renforcer la solidité du mur
surélevé, tandis qu'était lancée une
seconde volée d'arcs boutants. Le voûtement du choeur,
quant à lui, ne fut achevé que 25 ans plus
tard, si l'on se fonde sur la date (1269), inscrite sur le vitrail
donné cette année là par l'évêque
Bernard d'Abbeville. Les travaux furent ici retardés par
l'incendie qui survint en (1258), calcinant les pierres des chapelles
du Déambulatoires. En tout cas le temps écoulé
entre la construction des parties hautes de la nef et celles du choeur
suffit à expliquer les changements de styles abondamment
soulignés.
- Achèvement de la Cathédrale
En (1288), la construction
de la Cathédrale était
regardée comme terminée, puisque c'est l'année qui
figure au centre du Labyrinthe
de la nef, en réalité il y eut encore des adjonctions
pendant plus d'un siècle, 11 chapelles furent
édifiées entre les contreforts de la nef, les plus
anciennes à l'Est, à partir de (1290), les
dernières à l'Ouest, jusqu'en (1375). Malgré les
ruines causées par les débuts de guerre de (100) ans, on
entreprit en (1366) d'achever la façade par la construction des
2 tours, celle du Sud fut élevée rapidement, mais
celle du Nord ne fut achevée qu'en (1401). A cette date la
Cathédrale d'Amiens présente le visage que nous lui
connaissons aujourd'hui, et les travaux ultérieurs furent de
l'ordre de l'entretien ou de la restauration. Après les
bouleversements causés par l'implantation de la
Cathédrale, ses abords prirent un aspect qui changea peu
jusqu'à la Révolution.
Au Nord du parvis, dont la profondeur
n'égalait pas la moitié de l'actuel, s'étendait l'église St Firmin,
reconstruite là après (1236), seul le choeur fut alors
édifié, la nef et le portail
ne l'étant qu'à la fin du (XVème siècle).
Entre le bras Nord du transept de la Cathédrale et la
rivière du Hoquet, s'étendait le "Palais Episcopal",
dont la chapelle du (XIIIème siècle) fut détruite
au (XVIIIème siècle) pour céder la place au
jardin. Le cloître du chapitre s'étendait au pied du
chevet de la Cathédrale et avait reçu le nom de
"cloître des macchabées" à cause de la "Danse
Macabre" qui ornait ses murs.
Au Sud de la Cathédrale, au
delà de la rue Cormont qui l'en séparait,
s'étendait le "Quartier Canonial", sur le flanc Sud du quartier
Canonial, fermé par une porte du côté de la ville,
s'étendait l'église St Nicolas aux jumeaux ainsi que le
couvent des Celestins. Tous les abords de la Cathédrale
constituaient de la sorte une "Ville Sainte" à l'écart de
l'agitation commerciale, et dont la paix n'était troublée
que par les processions des jours de fête. L’architecte des
travaux. Bernard d’Abbeville, est un personnage illustre,
"théologien, prédicateur, ancien professeur" de la
1ère "Université de Paris", il a laissé de
nombreux sermons qui témoignent des pratiques de
l’époque et des liens supposés qu'il entretenait
avec le statuaire, de Geoffroy d’Eu évêque de (1222)
à (1236). Il joue de sa réputation et de son
efficacité pour augmenter les ressources et ne cesse
d’encourager la générosité des
Amiénois. Evrard de Fouilloy et Geoffroy d’Eu sont
inhumés dans la Cathédrale, leurs "Gisants en Bronze" sont
placés à l’entrée dans la nef centrale de
l’édifice, de part et d’autres du Portail Central.
La création d'Eve
situé dans le portail de la Mère Dieu,
au pied de la statue de la Vierge sur le Trumeau, ce Quadrilobe
représente l’histoire d’Adam et Eve, Quadrilobe sous
le 1er Roi Mage situé dans le portail de la Mère
Dieu, ce Quadrilobe représente les serviteurs
d’Hérode qui sont occupés à brûler les
navires de Tharsis. Historique de la construction, les métiers
Marmouset le portail du Sauveur
se signale par la qualité d’exécution et la valeur
artistique des "culs de lampe" qui ornent par en dessous les supports des
grandes statues. Ils sont généralement formés
d’un Marmouset petit personnage saisi le plus souvent dans une
posture extravagante. Le calendrier portail de St Firmin. Ces
quadrilobes représentent les signes du Zodiaque et les travaux
des Champs.
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