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- la Tour Nord

Commencés vers (1250), les travaux d'édification de la tour Nord et, peu après la construction du portail situé à sa base, n'avancèrent guère pendant plus de (II siècles). Ce n'est qu'au tout début du (XVIème siècle) que l'on s'attela sérieusement à l'achèvement de la façade Occidentale et plus particulièrement à l'édification de la tour Nord. Réalisée ainsi en grande partie en style Flamboyant, la construction de la tour s'acheva en (1543). Aussi haute que les tours de N.D.de Paris, l'imposante et massive construction qui est aussi le clocher de la cathédrale, comporte 5 niveaux. Au dessus du portail qui occupe le niveau inférieur, s'élèvent 3 niveaux de niches vides surmontées de petits gables. Le 5ème ou dernier niveau abrite les cloches. Son toit est aménagé en terrasse quadrangulaire bordée d'une balustrade. La lourdeur de la silhouette de la tour est largement atténuée grâce au prolongement jusqu'au sommet des contreforts d'angle, bien décorés de surcroît et couronnés de majestueux pinacles. Au niveau de sa partie Nord-Est, la tour est longée sur toute sa hauteur par une large et puissante tourelle Octogonale percée de meurtrières et qui fait corps avec la tour. Elle abrite un long escalier à vis allant du rez de chaussée jusqu'au sommet. Cette tourelle est coiffée d'un très élégant clocheton Renaissance surmonté d'un lanternon, lui même doté d'une croix constituant le sommet de la cathédrale.

- la Tour Sud

La tour Sud aurait dû être semblable à la tour nord, comme le prouve la partie existante qui lui est symétrique. Mais seuls les 2ers niveaux ont été achevés. Ses assises sont cependant particulièrement solides voire cyclopéennes. Au rez de chaussée, à droite du vaste narthex qui suit le portail, le mur de la face Sud de cette tour est épais de plus de 4 mètres, à quoi il faut encore ajouter les contreforts d'angles dépassant très largement les 2 mètres. Ce mur énorme se prolonge vers l'est au niveau de la première travée de la nef, occupant là tout l'espace correspondant à la chapelle latérale de cette travée. Au niveau du narthex, un escalier à vis est encastré au sein de cette gigantesque masse de pierre.

- le Portail central

Le portail du centre annonce le temps à venir, ou plutôt la fin des temps, avec la parousie du Christ, et consacré au Jugement Dernier, tympan, le Christ juge est assis entre la Vierge Marie et St Jean Baptiste agenouillés, figures douloureuses du Golgotha. Au linteau, sous ses pieds qui reposent sur le globe figure de l’univers, se déroule le Jugement Dernier. Contrairement à la tradition, la scène de l’enfer, qui apparaît ici sous forme de la gueule ouverte du monstre Léviathan, se situe à gauche, donc à la droite du Christ Juge. Les piedroits, où figurent les Vierges Folles à droite, donc à la gauche du Christ et les Vierges Sages à gauche, donc à la droite du Christ, se rattache à ce thème, car ces dernières sont présentées montant à l'appel du Jugement Dernier, lequel figure au linteau. Les voussures contiennent des statuettes représentant les Apôtres, elles sont décorées de 66 scènes, épisodes de la vie des apôtres évangélisant le monde. Les niches des soubassements abritent des statuettes décapitées au (XVIème siècle) par les Huguenots et non identifiables. La partie inférieure des soubassements est sculptée de bas reliefs sous forme de médaillons. Ceux ci constituent de superbes et délicats petits chefs d'oeuvre de la sculpture du Moyen Age (XIIIe siècle). On y trouve l'histoire de Joseph à gauche et la parabole de l'Enfant Prodigue à droite. Certains de ces bas reliefs comportent des personnages liés à l'antiquité Païenne, on y voit notamment un Éros endormi, un jeune Satyre, un Hercule.

- les Portails occidentaux

Toute la statuaire des 3 portails a été réalisée en pierre calcaire fort résistante de la région de Tonnerre. La statuaire des portails de la cathédrale d'Auxerre, malgré les déprédations subies du fait des Huguenots au (XVIème siècle), est des plus intéressante et constitue un des plus beaux chefs d'oeuvre de la sculpture du (XIIIème siècle).

- le Portail Nord (gauche)

Le portail Nord, est celui du temps des origines, mutilés, non par la Révolution, comme on le croit souvent, mais par le sac Protestant de (1567), est consacré l'évêque Auxerrois St Germain. Il a perdu une partie de sa décoration puisque son tympan est plâtré. Néanmoins, il reste de nombreux éléments intéressants. Le linteau et l'intrados sont consacrés à la vie de la Vierge. On y voit quelques scènes rares en sculpture, comme le Baiser de la Porte d'Or, les fiançailles de la Vierge, cordon extérieur des voussures. Au niveau inférieur du portail Nord, on peut admirer de fort beaux bas reliefs illustrant la Genèse ou Création du monde. La grande qualité des représentations végétales, animales et humaines tendent à montrer la splendeur du monde Originel. Les piedroits sont ornés d'animaux, probablement en rapport avec l'arche de Noé, puisque les soubassements sont ornés de scènes de la Genèse.

- le Portail Sud (droite)

Le Portail Sud, est celui de l’Incarnation, et consacré à la vie de St Etienne, patron de la cathédrale situé au 1er niveau de ce qui aurait dû devenir la tour Sud, il est le plus ancien portail de l'édifice, puisque, à l'instar du 1er niveau de cette tour Sud, il date de la toute 1ère phase de la construction de la cathédrale, au début du (XIIIème siècle). Le tympan comme les voussures rappelle que Dieu ne renonce pas au salut de l’Homme, c’est l’annonce de la venue du Messie en la figure du Précurseur, il relatent des épisodes de l'enfance du Christ. Le tympan est divisé en 3 registres. Celui du haut représente la décollation, décapitation, du prophète et la remise de sa tête à Salomé, fille d'Hérodiade. Au milieu, on assiste au baptême du Christ. Enfin le registre inférieur reproduit des scènes de l'enfance de St Jean Baptiste, la Visitation, la nativité, la circoncision. Les soubassements sont décorés de diverses scènes, par exemple les amours de Bethsabée et de David. On peut voir aussi des statuettes symbolisant la philosophie et les 7 arts libéraux. Les bas reliefs sont illisibles. Plaqué sur le mur latéral, le monumental haut relief du jugement de Salomon, fils de David, préfigure symboliquement le Souverain Juge trônant au tympan du grand portail central.

- le Transept et portail côté Nord

Les façades des transepts sont assez classiques. Au dessus du portail couronné d'un gâble s'élève une rose précédée d'une claire voie à 4 lancettes. L'ensemble est surmonté par un pignon et encadré par 2 petites flèches.

La façade du croisillon Nord du transept fut achevée à la fin du (XVème siècle), la rosace flamboyante fut posée en (1528). Entre la tour Nord, et le transept, la nef est soutenue par 4 arcs boutants séparant les 5 travées. Les culées de ceux ci sont surmontés de pinacles. Comme partout autour de la cathédrale, chaque arc boutant est à claire voie. Celle ci, dont les montants sont très serrés, supporte un chaperon résistant, assez épais qui contribue à consolider l'arc boutant. A noter que les chéneaux supérieurs qui descendent de la longue galerie qui longe la base du toit de l'édifice, rejettent leurs eaux sur les chaperons des arcs boutants dont le dos est doté d'un chéneau qui après avoir contourné le haut des culées se termine par une longue Gargouille. Ce schéma d'évacuation des eaux du toit se retrouve partout ailleurs, au niveau du choeur et des bras du transept. La culée du 4ème arc boutant de la nef, juste avant le transept, soutient 2 arcs boutants, l'un soutenant la nef et l'autre le transept. Entre les culées, les fenêtres des chapelles latérales ont presque chacune une forme et une taille différente. Remarquez qu'au nord de la nef les chéneaux d'évacuation des eaux contournent les culées, tandis qu'au Sud ils les traversent. Les arcs boutants de la cathédrale sont utilisés pour le système d'écoulement des eaux de la toiture.

La façade du bras Nord du transept, est assez classique, en ce sens qu'elle répond, comme la façade Sud, à un schéma que l'on retrouve chez la plupart des autres grands sanctuaires Gothiques du Nord de la France, comme Chartres, Amiens ou Paris. Enserrée entre 2 puissants contreforts d'angle, elle s'élance à quelques 45 mètres de hauteur. La partie inférieure de la façade est occupée par un imposant portail encadrant une porte à 2 vantaux et trumeau central. Le portail est couronné d'un haut gable de style encore Rayonnant. La moitié supérieure est occupée par l'immense verrière de style Flamboyant, comportant à son sommet une rosace surmontant une claire voie à 8 lancettes. L'ensemble est couronné par un beau pignon triangulaire, lui aussi Flamboyant, encadré de 2 hautes flèchettes très ouvragées. Le portail de cette façade est consacré aux Saints évêques d'Auxerre, en particulier St Pèlerin, St Amâtre, et surtout St Germain l'Auxerrois, dont la vie et les miracles sont représentés au tympan. La statue de St Germain ornait jadis le trumeau du portail. Le portail de ce croisillon du transept est d'ailleurs orienté vers l'abbaye St Germain, qui conserve actuellement le corps du Saint. Dans l'angle formé par le bras Nord du transept et le choeur de la cathédrale se dresse une tourelle de section carrée, contenant un escalier à vis reliant le rez de chaussée avec les parties supérieures de l'édifice. Percée de meurtrières sur toute sa hauteur, cette tourelle est coiffée d'un joli toit pointu en forme de clocheton octogonal.

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