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Glossaire - Biographies
Façade Ouest - Chronologie
les principaux Evêques - les Evêques
Extèrieure - Intérieure - Crypte - Vitraux

- le Choeur

Le choeur de la cathédrale St Étienne d'Auxerre est un pur chef d'oeuvre du Gothique dit lancéolé, de la 1ère moitié du (XIIIème siècle). Construit de (1215) à (1245), il s'agit d'un pur chef d'oeuvre de l'art sacré Ogival. Il se compose de 4 travées droites rectangulaires et d'un profond, 12 mètres, hémicycle à 7 pans. Comme la nef et le transept, son élévation est à 3 étages, grandes arcades, triforium aveugle et fenêtres hautes. Derrière le triforium orné d'une gracieuse et fine colonnade, se trouve une galerie. Les colonnes des grandes arcades sont surmontées de chapiteaux à motifs végétaux. Certaines dont celles de l'abside sont très fines et cylindriques. L'ensemble donne une impression de grâce et de légèreté. Le choeur est fermé par une belle grille de style Louis XV, confectionnée par Sébastien Antoine Slodtz, frère de Michel Ange Slodtz. On y trouve aussi des stalles du (XVIème siècle), ainsi qu'un retable surmonté d'une statue en marbre représentant la lapidation de St Étienne, oeuvre de Louis Claude Vassé.

- le Déambulatoire

Sur le déambulatoire s'ouvre une vaste chapelle axiale de plan carré, chapelle de la Vierge. Celle ci est surmontée d'une voûte à 10 ogives convergeant vers la clé de voûte et retombant sur de très fines colonnettes dont certaines n'ont pas plus de 25 centimètres de diamètre. Le déambulatoire du choeur, de même que la chapelle axiale sont ornés de nombreuses verrières historiées réalisées dans la 1ère moitié du (XIIIème siècle), quelques années avant la réalisation des vitraux des hautes baies. Les 15 fenêtres du déambulatoire comportent un total de 32 lancettes ornées de vitraux de la 1ère moitié du (XIIIème siècle) abordant quelques 350 sujets. Ceux ci racontent des scènes de la bible et de la vie des Saints. La beauté de l'ensemble ne peut se comparer qu'aux cathédrales N.D.de Chartres et St Étienne de Bourges, toutes 2 parties intégrantes du patrimoine mondial de l'humanité.

Sous les vitraux, le soubassement du mur extérieur du déambulatoire est décoré d'une série d'arcatures aveugles ornées de belles têtes sculptées. Elles représentent avant tout des Prophètes et des Sibylles. Du côté nord du déambulatoire, un tableau sur bois du (XVIème siècle) représente la Lapidation de St Étienne. Sur le bas côté droit du choeur s'ouvrent 3 chapelles latérales construites au (XVIème siècle), l'une d'entre elles contenant le trésor de la cathédrale. Sur la bas côté gauche, la très ancienne sacristie du (XIIème siècle) communique avec le sanctuaire. De plan carré, ses voûtes retombent toutes sur un pilier central. Les murs latéraux du déambulatoire sont garnis d'arcatures dotées de Clefs Pendantes. Elles sont généralement ornées de têtes humaines fort joliment sculptées. Autre vue des arcatures du déambulatoire ici, elles sont ornées d'une sculpture Grotesque .

- la Nef

L'élévation de la nef est à 3 niveaux, grandes arcades, triforium aveugle et fenêtres hautes. A l'inverse du choeur, construit bien plus tôt, la nef est de style Gothique Rayonnant. Il n'y a donc pas de chapiteaux au niveau des colonnes des grandes arcades. Moins haut et plus massif que celui du choeur, le triforium de la nef est composé de 2 groupes d'arcatures géminées et treflées par travée. Chaque groupe est surmonté d'un Oculus ou remplage quadrilobé. Le triforium laisse ainsi une plus grande place aux importantes fenêtres hautes entièrement composées de vitraux. Précédée par un vaste narthex, la nef comporte 5 travées barlongues, rectangulaires, et est bordée de ses 2 collatéraux sur lesquels s'ouvrent 8 chapelles latérales, 4 au Nord et 4 au Sud. Celles ci datent du (XIVème siècle). Les voûtes ne datent que du siècle suivant. Les vitraux sont du (XVème siècle)et du (XVIème siècle). La rosace de la façade, du (XVIème siècle) également, fut posée en (1550) et évoque le Concert Céleste. Elle est due à Guillaume Cornouaille.

- les Chapelles latérales

Les chapelles latérales de la nef ne faisaient pas partie du plan initial de l'édifice. Chaque collatéral voit s'ouvrir 4 chapelles correpondant aux travées 2 à 5, qui précèdent la croisée du transept. La chronologie des 3 dernières chapelles du collatéral Sud,3ème, 4ème et 5ème travées, est encore mal établie. On s'accorde cependant pour dire qu'elles sont toutes du (XIVème siècle), aux environs des années (1340) et que la construction de la chapelle St André, 2ème chapelle, en 3ème travée, viendrait après celle de St Germain, 3ème chapelle en 4ème travée. Bien que la chapelle Ste Anne, 4ème et dernière chapelle en 5ème travée, reste encore difficile à situer dans l'histoire de la cathédrale, certains pensent, Harry Titus de la "Wake Forest University", qu'elle est la plus ancienne. Cette 4ème chapelle contient les Orgues de la cathédrale reconstruites en (1985). Les murs y sont ornés de peintures murales mises au jour lors du démontage de l'ancien Orgue.

- le Transept

Les grandes verrières des rosaces des transepts Nord et Sud sont du (XVIème siècle), comme celle de la façade Ouest. Elles sont dues aux meilleurs artistes de la région. C'est Germain Michel qui réalisa la verrière et la rosace du bras Nord du transept, qui furent posés en (1528). Quant aux vitraux du bras Sud, ils sont dus à Guillaume Cornouaille et datent de (1550).

- le Croisillon Sud

Le croisillon Sud du transept, long de 2 travées rectangulaires, présente une élévation semblable à celle du choeur. Au niveau du mur oriental, outre les grandes arcades ouvrant sur le déambulatoire, on retrouve le triforium à colonnes fines fort différent de celui de la nef, ainsi que des hautes baies formées de 2 lancettes surmontées d'une rose. Au niveau du mur Occidental, le triforium est également semblable à celui du choeur, avec des colonnes fines. A noter que la voûte de ce croisillon est sexpartite. Le mur de fond, correspondant à la façade de style Gothique rayonnant du Sud de la cathédrale, est doté dans sa partie supérieure d'une superbe et vaste verrière comprenant une belle rosace à 10 branches couronnant une très haute claire voie de 8 lancettes. La rosace posée en (1550) représente Dieu le Père au sein des puissances Célestes, tandis que la claire voie nous raconte l'histoire de Moïse.

Il est intéressant de savoir que l'édification de ce croisillon Sud a consommé à lui seul près de 5 tonnes de plomb, essentiellement en raison de sa grande verrière avec rosace dont les liaisons sont entièrement faites avec du métal, environ 2,5 tonnes de plomb à ce seul niveau. Sous ces imposantes fenêtres, en plus de la porte d'entrée correspondant au portail, se trouve un réseau d'arcatures aveugles de fort belle allure. Elles encadraient des statues aujourd'hui disparues. Il en reste cependant les piédestals sculptés qui constituent de véritables oeuvres d'art.

- le Croisillon Nord

Le croisillon Nord du transept est avec le haut de la façade occidentale et sa tour, la dernière partie de l'édifice à avoir été construit. Son achèvement date du dernier quart du (XVème siècle). Comportant 2 travées, comme le croisillon Sud, il est recouvert de 2 voûtes Quadripartites. Sa façade est de style Flamboyant. Son mur de fond comporte lui aussi une immense verrière composée d'une Rosace Flamboyante et d'une claire voie à 8 lancettes, le tout doté de fort beaux vitraux. La rosace, dite rosace de la Vierge des Litanies, posée en (1528), présente une série de figures se rapportant à la Vierge Marie. Le mur Oriental possède la même élévation que celle du choeur, mais le triforium à fine colonnade n'est présent qu'au niveau de la 1ère travée. Le mur Occidental, quant à lui est de structure semblable à celle de la nef et est orné d'un triforium analogue à celle ci. Ce triforium orne les 2 travées du croisillon. Près de la porte se trouve une statue de Jeanne d'Arc, qui passa à Auxerre en (1429), oeuvre du sculpteur Vigoureux et datée de (1920).

- la Crypte

La crypte Romane du (XIème siècle) est située sous le choeur de la cathédrale. On y accède par la partie Sud du déambulatoire de l'église haute, c'est à dire à droite du choeur. La crypte, qui date de (1023), est la partie restante de l'édifice Roman qui a précédé la cathédrale actuelle. Elle a une longueur intérieure de 37 mètres La crypte comporte une nef à 3 vaisseaux à voûte d'arêtes et un chevet rond. L'ensemble est entouré d'un déambulatoire, lui aussi voûté d'arêtes, sur lequel s'ouvre une chapelle Absidiale voûtée en cul de four. Entre ces différents vaisseaux s'élèvent des colonnes massives. On peut y admirer une fresque Romane, du milieu (XIIème siècle), représentant une grande croix, 4 anges à cheval logés dans des médaillons et au centre un magnifique Christ sur un cheval blanc. L'interprétation de ces fresques est énigmatique, passage libre du Christ sur la croix ou apparition du Roi des Rois, le cavalier de l'Apocalypse de St Jean. Sur la voûte en cul de four de la chapelle de la crypte, on peut également admirer un Christ en majesté fin (XIIIème siècle). La chapelle axiale ainsi que le déambulatoire, sont dotés de baies ouvertes vers l'extérieur. Ceci est dû à la déclivité du terrain sur lequel est construit la cathédrale, et qui s'incline progressivement vers le lit de l'Yonne situé à l'Est de l'édifice.

- Notre Dame des Vertus

Soucieux de donner plus d’éclat au culte populaire de la Vierge Marie, les chanoines décidèrent vers (1550) de bâtir contre le flanc Sud de la cathédrale une chapelle digne de la Mère du Sauveur. Il s’agissait de remplacer le modeste mais célèbre oratoire plaqué en façade, près du portail Sud et qui abritait, au moins depuis le (XIVème siècle), une image, statue ou peinture, dite N.D.des Miracles, celle ci faisait l’objet d’un culte très populaire dans toute la région. Aussi le chapitre fit il édifier une magnifique chapelle de style Renaissance, qui fut saccagée par les Protestants en (1567). Mal réparée, la voûte finit par s’effondrer en (1780). Ne subsistent aujourd’hui que les voussures du choeur au délicat décor à caissons. La statue de pierre du (XVIème siècle) qui s’y trouvait fut alors transférée dans la chapelle Axiale de la cathédrale où elle se trouve encore aujourd’hui.

- l'Orgue

Mentionnés au (XVIème siècle), les 2 1ers instruments connus n’étaient pas à l’emplacement de l’orgue actuel. Le 1er fut installé en (1529) sous la 1ère arcade gauche de la nef par Mgr de Dinteville, les Protestants qui saccagèrent la cathédrale en (1567) en démontèrent les tuyaux de plomb. Le 2ème, réalisé en (1591) sous l’épiscopat de Mgr Amyot, restaurateur de l’édifice, était placé dans le choeur, sous la 1ère arcade de gauche. Mais il fut transféré en (1768) dans la chapelle St Georges, où se trouve l’instrument actuel. Maintes fois réparé et complété, il fut vendu en (1900) à l’église de Toucy Yonne. Le 3ème, dû au facteur Annessens, fut posé en (1901) au même endroit. Il s’agissait d’un instrument pneumatique de 47 jeux. L’actuel grand Orgue, prénommé Gilles Jean Michel, est une réalisation contemporaine (1986) du facteur Saintongeais Dominique Oberthür. De réputation internationale, il se fait particulièrement entendre lors de la saison estivale d’orgue.

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