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Vitraux
- Notre Dame de Paris
- Présentation
*Nom local : Notre Dame
* Culte : Catholique
* Type : Cathédrale
* Rattachement : Archidiocèse de Paris, siège
* Début des travaux : (1163)
* Fin des travaux : (1345)
* Style : Gothique
* Protection : (1862)
* Protection : Patrimoine Mondial (1991)
- Situation
* Pays: France
* Région : Ile de France
* Commune : Paris
* Quartier : Notre Dame, 4ème arrondissement
- historique
Des
éléments sculptés datant du règne de
l’empereur Tibère (14)-(37) après Jésus Christ et
retrouvés sous le choeur de la cathédrale en (1711), ils
sont actuellement conservés au Musée du Moyen Age
sous le nom de "pilier des Nautes", permettent de penser que la
partie Orientale de l’île de la Cité abritait
déjà dans l’Antiquité un lieu de culte
dédié à des divinités Gauloises et
Romaines. Ceci ne doit pas nous surprendre, en effet, il n’est
pas rare de retrouver des vestiges de temples païens à
l’emplacement des églises actuelles, l’Église
ayant pris l’habitude d’évangéliser les
populations en conservant la localisation des anciens lieux de culte,
tout en modifiant le sens de la démarche des fidèles, en
les Christianisant. Des fouilles plus récentes ont permis de
mettre au jour des fragments de mosaïques, de colonnes et de
chapiteaux antiques ainsi que d’un chapiteau
d’époque Mérovingienne et ont
révélé les soubassements d’une ancienne
église à 5 nefs construite sur le modèle des
basiliques Constantiniennes (IVème siècle).
Peut-on
en déduire que la 1ère grande Cathédrale,
dédiée à St Etienne, aurait été
édifiée dès le (IVème siècle) et
aurait connu des remaniements ultérieurs, ou doit on penser
qu’elle a été élevée au
(VIIème siècle), sur un plan Basilical qui n’avait
alors plus cours, et en réemployant des éléments
plus anciens. A moins qu’elle n’ait été
reconstruite à l’époque Mérovingienne en
reprenant le plan d’une église préexistante.
Toujours est il qu’au début du (XIIème
siècle), il s’avérait indispensable de
rénover ce bâtiment devenu vétuste.
L’Archidiacre de Paris, Étienne de Garlande fit faire
à l’édifice des travaux,
importants notamment un portail consacré à la Vierge qui
a été remonté par la suite dans le portail Ste
Anne de l’actuelle Cathédrale. Il faut aussi
s’imaginer que le fidèle du début du (XIIème
siècle) ne se trouvait pas face à un édifice
unique, il y avait déjà, jouxtant la cathédrale au
Nord, un Baptistère, St Jean le Rond, cité dans les
textes dès le (VIème siècle), ainsi qu’un
vaste enclos réservé aux maisons des Chanoines. De plus,
il existait aussi un Palais Episcopal, à l’Est de
l’île, et un Hôpital.
- On parle de Batir une Cathédrale
En (1160), quand
Maurice de Sully est élu évêque par les chanoines.
Il fut choisi pour évêque non seulement à cause de
ses dons de Pasteur, comme l’avait recommandé le Roi Louis
VII, mais aussi pour son programme de reconstruction de la
cathédrale, l’ancienne basilique St Etienne, quoique
restaurée, ayant sans doute un aspect désuet. Ne
disposant pas de revenus personnels pour financer les travaux, sa
participation financière fut le produit des biens
ecclésiastiques affectés à sa charge "la mense
épiscopale", qu'il avait si remarquablement bien
géré et ce fut capital pour La construction de la
cathédrale. Elle fait partie d’un vaste plan
d’ensemble, en remodelant l’Est de l’île par
d’importants travaux de terrassements permettant de rattacher
à la cité une petite île située à
proximité de la cathédrale, l’évêque
peut reporter l’implantation du choeur plus à l’Est
et dégager ainsi un vaste espace devant la future façade,
pour un parvis destiné aux processions. Afin de faciliter
l’accès à l’église, il se lance dans
une entreprise d’expropriation et ouvre ainsi, avec ses 10
mètres de large, la plus vaste rue du Moyen Age, la rue
"Neuve Notre Dame" signalée par des dalles claires sur le sol du
parvis actuel.
Si
l’emplacement du baptistère et de l’enclos canonial
ne change pas, il n’en est pas de même pour le palais
épiscopal qui est reconstruit au Sud de la cathédrale, le
long de la Seine, et pour l’Hôtel Dieu rebâti dans
son prolongement, lui aussi le long du fleuve. Ses successeurs, Eudes
de Sully, mais aussi des hommes comme Guillaume d’Auvergne ou
Simon Matifas de Buci auront à coeur de mener le chantier
à son achèvement ou d’apporter à
l’édifice des modifications d’envergure.
L’évêque était secondé dans sa
tâche par le chapitre, institution qui depuis le (IXème
siècle) regroupe tous les Chanoines desservant la
Cathédrale. Faute de documents, on ne sait pas si le chapitre
est intervenu de façon régulière dans le
financement du chantier au (XIIème siècle). En revanche,
au (XIIIème siècle), ce chapitre qui dispose d’une
partie de la mense épiscopale et de biens propres prend une part
de plus en plus importante dans la gestion du chantier,
particulièrement en ce qui concerne l’Hôtel Dieu.
Le
plan de la nouvelle Cathédrale reprend le plan de
l’ancienne Basilique, avec ses 5 nefs, mais dans de plus
vastes proportions, avec 127m,50 de long, 12m,50
de large pour la nef centrale, 40 mètres de
largeur totale et 33 mètres sous voûte, N.D.de
Paris est au (XIIème siècle) le plus vaste édifice
religieux du monde Occidental. Aucun élément saillant ne
vient interrompre la continuité de l’enveloppe
extérieure, le transept est dans l’alignement du
bas côté extérieur et le choeur, entouré
d’un double déambulatoire, n’est pas doté
d’une Abside entourée de Chapelles Rayonnantes.
L’élévation prévue est à 4
niveaux, grandes arcades, tribunes, roses donnant sur le comble des
tribunes et fenêtres hautes. L’édifice est
fermé à l’Ouest par une façade dont aucun
élément n’est saillant, les tours étant dans
le même alignement que la partie centrale. Contrairement à
certaines idées reçues, le Roi n’intervient pas
dans l’édification de N.D.de Paris. Même si
Louis VII a fait un don avant sa mort en (†1180), même si les
personnages Royaux agenouillés au tympan de la, porte Rouge,
comme St Louis et Marguerite de Provence, laissent supposer que la
royauté aurait participé au chantier de Notre Dame, ce
pour quoi nous n’avons malheureusement aucun document, la
Cathédrale ne peut pas être considérée comme
un chantier Royal.
- Pose de la première pierre
Dès (1163), la
1ère pierre du choeur est posée, par le Pape
Alexandre III et le Roi Charles VII. Le Choeur et le Transept datent
des (XIIIème siècle) et (XIVème siècle). Les travaux sont
menés rapidement et en (1182) le nouveau maître autel est
consacré en présence du légat du pape. On peut
alors commencer à détruire l’ancienne église
et poursuivre par les travaux de la nef, au Moyen Age, on ne
commence pas par faire table rase pour construire, les offices
liturgiques doivent pouvoir être célébrés
tous les jours, ce n’est donc que lorsque le choeur est
fonctionnel que l’on peut commencer à démolir
l’ancien édifice. Le couvrement du choeur comme de la nef
se fait par des voûtes d’ogives sexpartites sur plan
carré, dans les collatéraux, les voûtes sont
quadripartites, dans la partie tournante du Déambulatoire
l’architecte opte pour une solution originale, il espace les
piliers de façon à pouvoir lancer des voûtains
triangulaires assurant à l’ensemble une grande
stabilité et un parfait rendu esthétique. C’est
sans doute un 2ème architecte qui prend la conduite du chantier de la
nef, il fait une large place à l’utilisation des colonnes
ou des pilastres en délit, dégageant ainsi de
l’espace pour des ouvertures plus larges dans les tribunes et
accentuant l’impression de verticalité. La nef n’est
pas terminée lorsque l’on confie à un
3ème architecte le soin d’élever la
façade, ce qu’il fit jusqu’au niveau de la
balustrade surmontant la galerie des Rois, puis dans les années
(1220), un 4ème architecte termine la nef et fait le
raccord avec la façade. Influencé par la toute nouvelle
cathédrale de Chartres, il abandonne la succession des piliers
monocylindriques et rompt l’unité de la nef en
créant des colonnes cantonnées de colonnettes, cependant
il ne rompt pas l’unité du couvrement et garde le parti de
la voûte sexpartite alors qu’ailleurs on commence
à élever des voûtes quadripartites sur plan
rectangulaire ou barlong. La Cathédrale est achevée en
(1345).
- La Cathédrale s'endort
La cathédrale
est restée sans changement notable du milieu du (XIIIème
siècle) jusqu’au (XVIIIème siècle). Elle a
cependant reçu durant cette période de nombreux tableaux
religieux, principalement la série des Grands Mays,
donnés par la Confrérie des Orfèvres de Paris qui
offrait un tableau chaque année à l’occasion du
1er mai, d’où leur nom. Constituée de (1630)
à (1707), cette série de tableaux a été
dispersée à la Révolution et seules 13
toiles ont retrouvé place dans la cathédrale. La
modification la plus importante de cette période est la
transformation du choeur par Louis XIV au début du
(XVIIIème siècle), en accomplissement du Voeu de son
père Louis XIII. Ce dernier avait décidé en (1638)
de placer son royaume sous la protection de la Vierge Marie, en rendant
particulièrement solennelle la fête du 15 Août
dans toute la France. Il avait notamment souhaité que le choeur
de la cathédrale N.D.de Paris soit à cette
occasion entièrement redécoré afin de lui donner
un aspect classique plus conforme au goût de
l’époque, ce qui fut réalisé presque
60 ans plus tard par Robert de Cotte, architecte de
l’actuelle chapelle du château de Versailles.
Il
nous en reste aujourd’hui le pavement, les stalles et, au fond du
choeur, la Pietà de Nicolas Coustou encadrée par les
statues de Louis XIII offrant à Marie la couronne de France, de
Guillaume Coustou, et de Louis XIV à genoux d'Antoine Coysevox.
Mais, afin de restituer au choeur son aspect médiéval,
Viollet le Duc n’a pas hésité à ôter
les plaques de marbre qui recouvraient piliers, chapiteaux et grandes
arcades. Toujours au (XVIIIème siècle), les chanoines,
désireux de pouvoir entrer dans la cathédrale avec
d’immenses dais de procession, ont fait appel à Soufflot
pour agrandir le portail central, le Beau Dieu a été
déposé, le linteau inférieur et la partie centrale
du linteau supérieur supprimés. Ici aussi, Viollet le Duc
a restitué le portail dans son état originel. Enfin, au
milieu du (XVIIIème siècle), les chanoines de la
cathédrale, soucieux de rendre plus clair
l’intérieur de l’édifice, ont fait
détruire les merveilleux vitraux du Moyen Age et les ont
remplacés par des verrières blanches. Seules sont
restées en place les 3 grandes roses.
Quant
à la participation des bourgeois aux frais de la construction,
les bourgeois sont ceux qui habitent à l’intérieur
des murs de la ville, elle prend la forme d’offrandes, cette
pratique ne fait d’ailleurs pas l’unanimité parmi le
clergé et Pierre le Chantre, doyen du chapitre vers (1180), la
critique vivement. Si la participation financière du peuple est
bien réelle, sa participation au chantier relève plus du
mythe que de la réalité. La conception d’un ouvrage
aussi grandiose nécessite l’intervention de
spécialistes et ce sont des corps de métiers
spécialisés et organisés qui travaillent sur le
chantier, les tâches de manoeuvres étant confiées
à des hommes recrutés sur place et payés à
la journée. Parmi ces hommes de métiers, les architectes
sont les plus importants, véritables hommes de science, on leur
attribue même le titre de, maîtres lapicides qui gravent
dans la pierre. Nous ne connaissons pas les noms des 1ers
architectes des (XIIème) et (XIIIème siècle). Le
1er nom qui nous connaissons est celui de Jean de Chelles, Il
agrandit le transept Nord et entreprit la construction du transept Sud,
mais il disparut en (†1258) et c’est son successeur, Pierre de
Montreuil
, qui poursuivit les travaux. Puis vinrent Pierre de Chelles qui
modifia le chevet et lui donna son aspect actuel, et Jean Ravy, qui
termina la clôture du choeur.
- La Cathédrale se réveille
Le chantier
s’ouvre dans un contexte d’expansion démographique
et économique, dans un cadre de paix, de
prospérité et de renouveau religieux et intellectuel.
Dès la consécration du choeur en (1182), elle fut le
siège de grands événements religieux et politique
à la mesure de la place que tenait Paris dans le royaume, les
premiers "Te Deum" chantés en action de grâce à
l’occasion des victoires de Philippe Auguste, l’accueil de
la Couronne d’épines rapportée par St Louis,
l’ouverture des 1ers États Généraux par
Philippe le Bel. Désormais, l’histoire de la
cathédrale est intimement liée à celle de la
France. Aux (XVIIème siècle) et (XVIIIème siècle),
Notre Dame accueillit les grandes manifestations de la grandeur
Royale, victoires, cérémonies funèbres, etc. Mais
le souffle Gothique n’était plus et l’on
n’hésita pas à remplacer les grandes
verrières colorées par des vitraux blancs plus lumineux.
Louis XIV, pour réaliser le voeu de Louis XIII, remplaça
le choeur Gothique par un choeur Baroque. Il fallut attendre que la
prospérité fût revenue, que le mouvement Romantique
eût réhabilité un Moyen Age sans doute
mythique, pour que fût entreprise la restauration de la
cathédrale, opération menée par Jean Baptiste
Lassus et Eugène Viollet le Duc. La fin du chantier
s’accompagna de la restructuration de l’île de la
Cité par le baron Haussmann, supprimant tout le quartier ancien
et isolant Notre Dame au fond d’un immense parvis.
Au
(XXème siècle), Notre Dame jouit toujours d’un
immense prestige et les ministères successifs contribuent aux
travaux d’entretien indispensables. Cathédrale de la
France, c’est encore dans ses murs que l’on
célèbre la victoire à l’issue des 2
guerres, (1914)-(1918) et (1939)-(1945)(1400) dans la tour Sud, a
été refondu par Louis XIV qui lui a donné pour nom
Emmanuel. Il pèse 13 tonnes et son battant 500 kg. Il ne
sonne qu'aux grandes fêtes de l'année, Noël, les
Rameaux, Pâques, l'Ascension, la Pentecôte, l'Assomption et
la Toussaint, ainsi qu'à l'occasion de cérémonies
exceptionnelles. 4 autres cloches sont dans la tour Nord depuis
(1856), en remplacement de celles du Moyen Age envoyées à
la fonte en (1791) pour faire des canons. Elles sonnent fois par
jour pour l'Angélus à 8 heures, 12 heures et 19 heures et
aussi pour l'Office cathédral en semaine. Les Dimanches et jours
de fête, elles sonnent à 9h 45 et 15h 45 , la volée,
à la corde a été remplacée par
l'utilisation d'un pédalier au (XIXème siècle).
Maintenant la sonnerie est télécommandée
électriquement.
- Au temps de la Révolution
La prise de la
Bastille fut célébrée par un Te Deum, mais
bientôt les révolutionnaires décapitèrent
puis abattirent les grandes statues en pieds des portails et de la
galerie des <Rois de Juda, pris pour des Rois de France, sont
brisées et évacuées. avant de transformer la
ci-devant église en temple de la déesse Raison. La
cathédrale est fermée au culte catholique en b>(1793), puis
vendue comme Bien National. Les objets du Trésor sont fondus
tandis que tableaux et statues sont dispersés. Heureusement, un
jeune peintre avisé, Alexandre Lenoir, a l’excellente
idée d’en regrouper les plus belles pièces dans un
dépôt qu’il fonda pour la circonstance. C’est
grâce à lui que les statues du choeur baroque et une
grande partie des Grands Mays pourront être sauvés. La
cathédrale est complètement rendue au culte sous le
Consulat, en (1801). c’était un édifice bien
délabré, et c'est caché derrière des ors et
des tentures, que fut célébré le sacre de
Napoléon le 2 décembre (1804), sacré Empereur par
le Pape Pie VII. Au (XIXème siècle), les Français
redécouvrent la richesse de leur patrimoine Gothique grâce
au mouvement romantique d’une part, et Le génie du
Christianisme , écrit en (1802) par Chateaubriand, et surtout
par le roman N.D.de Paris de Victor Hugo, publié à
partir de (1821), et à la fondation de la Société
française d’archéologie et du Service des Monuments
Historiques d’autre part. Ce mouvement, relayé par
l’opinion publique, aboutit à la restauration de
la Cathédrale, qui n’avait guère été
entretenue, et avait souffert du Vandalisme Révolutionnaire, et
dont le gros oeuvre était fort endommagé. Des
crédits furent votés par la Chambre, et les travaux,
confiés aux 2 architectes Jean Baptiste Lassus et
Eugène Viollet le Duc, démarrèrent en (1847). En
(†1857), la mort de Lassus laissa Viollet le Duc seul maître sur
le chantier. On a du mal à imaginer l’ampleur de la
tâche, menée avec beaucoup de soin, même si on a pu
reprocher à Viollet le Duc une attitude trop interventionniste
à l’égard du monument.
- La restauration
Toutes les pierres
abîmées qui ont été remplacées, toute
la statuaire détruite a été refaite, galerie des
Rois, grandes statues aux ébrasements des portails, par
l’atelier de Geoffroy Dechaume, le portail central du Jugement
dernier, transformé par Soufflot, a été
restitué, la flèche, démontée en (1792), a
été reconstruite de façon plus solide, mais non
à l’identique, la Rose Sud a été
déposée et remontée, après changement de la
pierre, et composition d’un nouveau médaillon central, de
même la Rose Ouest a été reprise avec de nouvelles
pierres, le bestiaire fantastique a été
recréé. L’élévation du
(XIIème siècle), 4 niveaux, et disparue lors des
travaux du début du (XIIIème siècle), a
été restituée dans les travées jouxtant la
croisée du transept, malgré quelques erreurs dans le
dessein et l’emplacement exact des roses. Les statues du Voeu de
Louis XIII ont été remises en place, mais Viollet le Duc
débarrassa le rond point du sanctuaire de ses placages de
marbre. De plus, Viollet le Duc a le souci de l’atmosphère
colorée de l’édifice, il fait réaliser
d’importantes peintures murales dans les chapelles du
déambulatoire et fait créer de nouveaux vitraux pour les
fenêtres hautes du choeur, les galeries des transept, faisant
appel pour cela aux meilleurs spécialistes. Ne voulant rien
laisser au hasard, il s’intéresse aussi au mobilier
liturgique, dessine de nouveaux fonts baptismaux,
réalisés en bronze par Bachelet, un nouvel autel et sa
garniture, et pousse ses études dans le détail pour faire
réaliser ciboires, calices, croix, etc. L’environnement de
la cathédrale est aussi pris en compte, mais Viollet le Duc ne
pourra pas aller au delà de la construction d’une nouvelle
sacristie et d’un presbytère. Ce gigantesque chantier ne
s’achèvera qu’en (1864).
- La Cathédrale de nos jours
La cathédrale
Notre-Dame de Paris est devenue un édifice emblématique
de la France et les différents gouvernements de la
5ème République ont contribué à sa
mise en valeur et à son entretien. En témoignent les
travaux de nettoyage des façades entre (1968) et (1970), et la
nouvelle grande campagne de travaux décidée en (1988) et
confiée à Bernard Fonquernie, architecte en chef des
Monuments Historiques, qui se poursuit actuellement au pourtour Nord de
l'édifice et nous permet déjà de
bénéficier de la magnifique restauration de la
façade occidentale. Les travaux entrepris en (1965) pour la
création de la crypte archéologique sous le parvis, bien
que n'étant pas directement liés à la
cathédrale, en ont permis une meilleure compréhension par
la connaissance du site tel qu'il était au Moyen Age.
L'intérieur aussi a bénéficié
d'aménagements importants, tout d'abord, la vitrerie des
fenêtres hautes de la nef et des baies des tribunes a
été confiée à Jacques le Chevallier qui,
dans les années (1960), a su redonner à Notre Dame une
lumière plus douce, filtrée par des vitraux modernes
non figuratifs dont les couleurs, particulièrement les bleus et
les rouges, s'harmonisent parfaitement avec les tonalités des
vitraux du (XIIIème siècle). Le mobilier a lui aussi
été enrichi, depuis les réformes de Vatican II,
la place du maître autel se trouve être à la
croisée du transept. Celui que nous voyons aujourd'hui a
été réalisé par Paul Touret en (1989), les
quatre silhouettes du devant d'autel représentent les 4
grands Prophètes, et celle des côtés
représentent les 4 Evangélistes. Notons que
cette décoration s'inscrit dans une certaine continuité,
puisque, au centre de la galerie du transept Sud, les vitraux
représentent les 4 Evangélistes juchés
sur les épaules des 4 grands Prophètes. Quant
à la Pietà, elle a retrouvé toute sa signification
grâce à la grande croix de bronze doré de Marc
Couturier, mise en place en (1994). L'orgue lui même a
bénéficié des apports de l'informatique selon les
techniques les plus modernes.
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