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Glossaire - Biographies
Construction - Visite - les Tours - Evêques -
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- Chronologie


* 841 : les destructions des Normands et l'incendie de Rouen causent des ravages, qui seront réparés par la suite. Au (IXème siècle), on procéda à plusieurs réaménagements, palais épiscopal, logement canonial, ajout d'un Westwerk à l'église martyriale mais en (841), l'incendie de Rouen par les Vikings détruisit le groupe cathédral. L'ensemble semble remis en état d'une façon provisoire en attendant le retour de la paix dans la région. Au (Xème siècle), après le Traité de St Clair sur Epte en (911), Rouen devint la capitale du jeune duché de Normandie, le chef viking Rollon aurait reçu le baptême en (912) sous le nom Robert dans la basilique primitive. Nécropole des 1ers Ducs, la cathédrale bénéficia d'importants travaux.

* 1020 : L'archevêque Robert commence la reconstruction de la cathédrale Romane.

* 1030 : l'archevêque Robert le Danois reconstruisit le choeur en style Roman et inséra une crypte en dessous, pour agrandir la basilique Notre Dame existante. La construction de la cathédrale de Rouen menée par l'archevêque Robert, tout comme celle de l'abbatiale de Bernay, jette les fondements de l'école Romane Normande, prototypes de l'architecture religieuse en Normandie, puis en Angleterre. Les travaux s'interrompt à la mort de l'archevêque Robert en (†1037). Un autre archevêque, Maurille (1055)-(1067), achève le chantier ainsi que la reconstruction de la nef. Il est dit ériger une pyramide de pierre qui aurait porté son nom. Il procède à sa dédicace le 1er Octobre (1063), en présence du duc Guillaume. C'est à cette époque que sont transférés dans la cathédrale les corps de Rollon et de Guillaume Longue Épée. La cathédrale Romane, de plan cruciforme, présente une nef et des collatéraux, de même longueur et de même largeur que la nef actuelle. Son élévation semble se rapprocher de celle de l'abbatiale Notre Dame de Jumièges, dont la consécration (1067) est proche. Des fouilles entreprises en (1887) par Armand Requier, pour l'installation d'un calorifère, ont permis de retrouver la partie de la crypte sous le croisillon Nord. En (1926), John Bilson souhaite compléter les relevés. Des recherches sont faites dans le croisillon Sud, qui mettent au jour la travée Occidentale du bas côté Sud de la crypte. En (1935), Georges Lanfry poursuit les fouilles de Bilson et il a pu dégager le plan Oriental de l'église, le choeur était composé de 2 travées droite et d'un hémicycle. Un déambulatoire de 5 travées faisait le tour du choeur et ouvrait sur 3 chapelles absidiales. Il se trouvait surélevé de 2 mètres au dessus du sol du transept, sur une crypte qui suivait la même disposition. D'après les diverses fouilles, le transept était composé de la croisée, sans doute surmontée d'une tour lanterne, et de 2 croisillons, comportant chacun 3 travées inégales. Les vastes dimensions du transept semble annoncer pour J. Bilson les églises Anglo Normandes commencés à la fin du (XIème siècle).

* 1063 : 1er Octobre La cathédrale est consacrée par l'archevêque Maurille en présence du duc Guillaume. Les corps des 1ers ducs de Normandie, Rollon et Guillaume Longue Epée sont transférés dans la cathédrale.

* 1145 : Début de la construction de la tour Neuve, actuelle tour St Romain, par l'archevêque Hugues d'Amiens. Il avait assisté en (1144) à la dédicace de l'abbatiale de St Denis.

* 1145 : Hugues III d'Amiens élève un beffroi, 6 mètres au Nord de l'ancien massif de la façade Romane. Achevée en (1164), la tour St Romain introduit l'art Gothique pour la cathédrale de Rouen. Vers (1170), la façade principale est refaite, percée de 3 portails, le portail central dédié à St Romain aujourd'hui disparu, et les portails latéraux dédiés à St Jean et St Étienne. Les travaux continuent avec la démolition de la nef Romane et l'élévation des 1ères travées de la nef, commencée vers (1185) par l'archevêque Gautier de Coutances. Le transept et le choeur restés debout, restent ouverts au culte. La nuit de Pâques (1200), un incendie détruit le quartier de la cathédrale, mais épargne la tour nouvellement construite, la façade et les nouvelles travées de la nef.

* 1185 : L'archevêque Gautier le Magnifique fait abattre la nef Romane pour reconstruire une cathédrale de style Gothique.

* 1200 : Reconstruction des parties détruites et continuation de la construction sous la direction de l'architecte Jean d'Andeli. Il supprime les tribunes et les voûtes qui les supportaient en conservant les baies pour donner aux collatéraux une grande hauteur et permettre un meilleur éclairage des parties basses. Le duc Jean sans Terre finance partiellement les travaux.

* XIIIème siècle : 1ère moitié, Achèvement par Enguerran de la façade Occidentale.

1200 : Nuit de Pâques Incendie qui ravage la ville et endommage sérieusement la cathédrale. Les 4-1ères travées de la nef étaient alors réalisées.

* 1200 : Reconstruction des parties détruites et continuation de la construction sous la direction de l'architecte Jean d'Andeli. Il supprime les tribunes et les voûtes qui les supportaient en conservant les baies pour donner aux collatéraux une grande hauteur et permettre un meilleur éclairage des parties basses. L'archevêque Gautier lance les travaux pour relever la cathédrale notamment grâce aux dons de Jean sans Terre. L'allongement du choeur envisagé, la crypte est arasée et comblée.

* 1204 : Le Roi de France Philippe II Auguste fait son entrée dans Rouen et annexe le duché de Normandie. Il assiste à la célébration dans la nef reconstruite. Le choeur de la cathédrale devait être utilisable en (1206), car c'est l'année de la consécration de l'évêque de Bayeux Robert des Ablèges.

* 1207 : Le maître autel est en place dans le choeur.

* 1214 : Les travaux sont terminés. Dès Enguerran, qui a succédé à Jean d'Andely, travaille sur la chapelle axiale. La construction du choeur est en cours en (1220). La nef est achevée entre (1234) et (1237), avec la dernière clef de voûte signée du maçon Durand. Vers (1237), la cathédrale semble être achevée lors de la consécration de l'archevêque Pierre de Colmieu.

* 1247-1265 : L'archevêque Eudes Rigaud n'ouvre aucun chantier dans la cathédrale.

* 1265-1275 : des chapelles sont ajoutées aux bas côtés de la nef. Le mur gouttereau est détruit et reconstruit 4 mètres plus loin, entre les culées des arcs boutants. En (1280), Guillaume de Flavacourt concède l'espace entre le transept Nord et la rue St Romain. Cette cession a permis la réalisation du portail des Boursiers, actuel portail Nord des Libraires, précédé d'une avant cour. Un portail est réalisé au Sud du transept, le portail de la Calende. Ses 2 réalisations sont l'oeuvre de Jean Davy. Les 2 tours qui encadrent les portails, qui à l'origine devaient être coiffés de flèches, ne seront jamais réalisés. C'est à cette période qu'est construit un cloître au Nord, dans la cour d'Albane, la galerie Orientale et amorce d'une galerie Méridionale.

* 1302 : Guillaume de l'Empire Flavacourt, fait construire par l'architecte Jean Davi la chapelle d'axe dédiée à la Vierge donnant sur le déambulatoire.

* 1362-1388 : Transformation et embellissement de la façade Occidentale par l'architecte Jean Périer.

* 1370 : Les travaux sur la façade Occidentale reprennent pour se terminer vers (1450). C'est alors qu'une série d'arcatures sont construites et remplie de plus de 60 statues, oeuvres de Jean Périer, poursuivie par Jean de Bayeux et Jenson Salvart. Jenson Salvart remplace les fenêtres hautes de la cathédrale afin d'apporter davantage de lumière. Les nouveaux vitraux sont l'oeuvre de Jehan de Senlis. Percement de la rose de la façade Occidentale.

* 1388-1398 : Poursuite des travaux de la façade Occidentale par l'architecte Jean de Baïeux.

* 1406-1421 : Achèvement des travaux sur la façade Occidentale.

* 1462 : Guillaume Pontifs, qui devient maître d'oeuvre de la cathédrale, poursuit le travail de Jenson Salvart et de Geoffroi Richier dans le réaménagement du fenestrage du croisillon Nord du transept. Il achève également la tour St Romain par la réalisation d'un étage haut, couvert d'un toit en hache, de (1468) à (1478). Elle abritait 9 cloches, auxquelles se sont ajoutés en (1467) la Marie d'Estouteville et en (1470), la Guillaume. La présence de ces nombreuses cloches y a donné le surnom de la tour aux 11 cloches.

* 1477 à 1479 : Guillaume Pontif reprend complètement la librairie des chanoines, bibliothèque du chapître, réalisée par Jenson Salvart, et construit l'escalier des Libraires, qui permet son accès depuis le transept de la cathédrale, en (1479).

* 1484 : Achèvement de l'avant portail de la cour des libraires, des chanoines.

* 1485 : La façade Occidentale, visuellement déséquilibrée par la présence unique de la tour St Romain, Guillaume Pontifs commence fin une tour au Sud de la façade, la tour de Beurre, sous l'archiépiscopat de Robert de Croismare. Elle est financée par les aumônes versées pour compenser le droit d'user de laitages lors du Carême.

* 1488 : Début des travaux de la tour de Beurre par l'architecte Guillaume Pontifs.

* 1494 : Jacques Le Roux poursuit les travaux sur la tour de Beurre. Seul le couronnement demeure inachevé. A la base de la tour du Beurre, vient s'établir la paroisse St Etienne en Février (1497).

- De la Renaissance à la Révolution


* 1506 : La réalisation de la tour de Beurre, entraîne des désordres sur la façade Occidentale. Des fissures apparaissent, elle déverse dangereusementet la rose de Jean Périer réalisée vers (1370) menace ruine. Elle cause la reconstruction du portail central entre (1508) et (1511) par Roulland Le Roux succédant à son oncle. Le décor du portail et de son tympan est confié à Pierre des Aubeaux.

* 1509 : 17 Mars. Décision d'abattre toute la partie centrale de la façade Ouest y compris les voûtes des 1ères travées de la nef.

* 1509 : 18 Juin. Roulland Le Roux réalise le tombeau des cardinaux Georges Ier et Georges II d'Amboise dans la chapelle de la Vierge.

* 1514 : 5 Octobre. Incendie de la flèche gothique d'origine, dite l'Aiguille ou tour Grêle du (XIIIème siècle). L'année suivante, Roulland Le Roux consolide la tour Lanterne, et y rajoute un étage en prévision d'une nouvelle flèche. Son projet d'une flèche en pierre est refusée. Le charpentier darnétalais Robert Becquet réalise en quelques mois, une flèche en bois en forme de pyramide, recouverte de plomb doré, dans le style Renaissance. Commencée en (1538), elle est achevée en (1557).

* 1526 : Démission de Roulland Le Roux suite à des critiques sur le coût du projet.

* 1562 : La cathédrale est mise à sac par les Huguenots. Les statues manquantes sont un témoignage de cette période trouble. Les tombeaux du duc de Bedford et du cardinal d'Estouteville sont détruits, les statues de Saints et d'archevêques sur la façade sont décapités.

* 1683 : Un ouragan dévaste la façade Occidentale, détruit la rosace et renverse 3 des 4 tourelles du couronnement qui crèvent les voûtes et ruinent l'orgue. Un don de Louis XIV permet les réparations.

* 1736 : le chapitre de la cathédrale entreprend de surélever le choeur et de dégager les tombeaux qui l'encombre, comme pour la chapelle de la Vierge . Le choeur est doté d'un nouveau maître autel, oeuvre de Cartault livrée le 14 décembre (1734). Le trumeau du portail central est détruit pour laisser un passage au dais processionnel. La clôture de cuivre jaune qui entourait le choeur depuis (1526) est remplacé par des grilles de cuivre doré. Le jubé du (XIIIème siècle) disparaît en (1772), et remplacé en (1775) par un jubé classique en marbre, oeuvre de l'architecte Couture.

* 1789 : A la Révolution, la cathédrale devient le temple de la Raison. Les cloches sont brisées et la Georges d'Amboise fondue. La Révolution conserve plutôt bien la cathédrale par l'utilisation de la chapelle de la Vierge comme grenier à foin, tandis que le reste de l'édifice a servi de salle de concert. Elle retrouve son statut de cathédrale en (1796).

* 1822 : 15 Septembre La foudre frappe, qui brûle la flèche Renaissance, de la croisée du transept. L'architecte Alavoine propose la construction d'une flèche en fonte dans le style Gothique. Commencée en (1825), elle est achevée en (1884) avec la pose de 4 clochetons en cuivre, oeuvres de Ferdinand Marrou, sur des dessins de Barthélémy. Diverses campagnes de restaurations sont entreprises au cours du (XIXème siècle), menées par Alavoine, Barthélémy, Desmarest et Sauvageot. Elles se poursuivent au (XXème siècle) avec Chaîne, Colin et Auvray.

* 1848 : Les travaux de la flèche centrale s'arrêtent.

* 1875 : Reprise des travaux sur la flèche centrale par le ferronnier Ferdinand Marrou sous la direction de l'architecte Barthélemy.

* 1884 : Destruction du jubé.

* 1931 : La crypte qui était située sous le choeur de la cathédrale Romane est mise à jour.

De la Seconde guerre mondiale
à nos jours


* 1944 : Incendie de la tour St Romain. Un incendie touche la charpente du bas côté Sud, après l'incendie du quartier compris entre la cathédrale et la Seine. Dans la nuit du 18 au 19 Avril (1944), la cathédrale est éventrée par 7 torpilles dont une, tombée dans le choeur, n'explosera pas. Les bas côtés de la nef et les chapelles du collatéral Sud, sauf une, sont détruites. De plus, un des 4 piliers soutenant la flèche est gravement endommagé. Le pilier sera rapidement renforcé et étayé par l'entreprise Lanfry, pour empêcher la flèche de s'abattre sur l'ensemble. La nef restera debout grâce aux arc boutants de la chapelle Ste Catherine qui l'ont soutenu à eux seuls. Lors de la semaine rouge, le 1er Juin, la tour St Romain s'enflamme, causant la chute des cloches. L'incendie se propage aux bas côtés, à la nef, jusqu'à la Cour des Libraires. Les travaux de restauration sont menés par M. Chauvel, architecte en chef des monuments historiques, des architectes Franchette et Grégoires et de l'entreprise de Georges Lanfry. Après déblaiements et consolidations, la restauration s'engage. La cathédrale est finalement rouverte et le nouvel maître autel consacré par l'archevêque Martin le 17 Juin (1956).

* 1999 : 26 Décembre, la tempête fait chuter le clocheton Nord Est, qui perce les voûtes du choeur. L'écrasement au sol des voûtes du choeur et de la pointe du clocheton a détruit une partie des stalles du (XVème siècle). Une 1ère phase de travaux d'urgence, lancée par la Conservation Régionales des Monuments Historiques et l'architecte des Bâtiments de France, a permis d'étayer les voûtes percées et déstabilisées, reconstruire l'arc doubleau et des voûtains, ainsi que reficher les fissures. Cette étape s'est achevée au début de l'été (2000). Les principaux travaux de restauration sont aujourd'hui achevés. Cependant, le temps poursuit son oeuvre et l'état du porche principal miné par l'humidité, le gel et la pollution atmosphérique se dégrade irrémédiablement. Le petit portail St Siméon dit aux machons-maçons, n'est toujours pas restauré, ainsi que le clocheton, mais les attaches des clochetons avec la flèche sont corrodées, car celle ci est rouillée de n'avoir pas été entretenue et peinte depuis (1913), malgré d'importants travaux de consolidation dans les années 80. D'inesthétiques tirants en métal ont été installés provisoirement.

* 2010 : Commence Une 2ème phase, elle doit permettre la reconstruction du clocheton détruit et la remise en état des charpentes, couverture, arc boutants. Ils prévoient la restauration des 3 clochetons encore en place et la reconstruction du clocheton disparu. L'ensemble des opérations avait été estimée entre 40 et 50 millions de francs.

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