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- Répartition des petits Fiefs


* Pierre Galicher : prêtre, doit 2 hommages reconnaissance, l'un pour des terres et une pièce de vigne, une dîme prélèvement et des cens impôt, dans la paroisse de Pouzioux, aux Challonges, aux Portes, aux Genêts, au service de 25 sous de monnaie courante à l'évêque à mutation de seigneur, l'autre pour des terrages et des cens autour d'Archigny et dans la paroisse des Églises, 3 boisseaux de froment de rente, mesure de Chauvigny, dans la paroisse d'Archigny, au service de 5 sous au camérier de l'évêque à mutation de seigneur et d'un homme ou d'une femme pour, faire les prés de l'évêque.

* Jourdain de Monts : valet, 16 mines "une mine = 78 litres, de blé froment, seigle, baillarge, avoine", mesure de Chauvigny, dans les paroisses de St Martin la Rivière et des Églises près Chauvigny,60 sous de monnaie courante en tailles et cens, 6 poules dans les mêmes paroisses, des droits dans 2 clos de vigne, la moitié d'un bois assis entre le bois de la Leigne et l'église de St Martin la Rivière et un droit sur la Vienne, non précisé, dans les paroisses de St Martin la Rivière, de Toulon ou environ.

* Guillaume Dayo : valet, des dîmes et des terrages dans les paroisses de Leignes et d'Antigny, valant en moyenne 40 mines de blé, mesure de Chauvigny, par tiers en froment, baillarge et avoine, plus 2 setiers "un setier = 156 litres" de froment de, moisons", 4 livres et demie en deniers et 22 têtes de chapons et poules, le tout dans le même terroir que les dîmes prélèvement et les terrages.

* Jean de l'Age : 3 pièces de terre, dont l'une au Corps St Le Corsin, terroir, et 3 deniers de cens sur une pièce, touchant le chemin par où l'on va à Fressinay.

* Jean David : de Chauvigny, 3 pièces de terre, dont 1 dans la paroisse de St Léger et 1 dans celle d'Archigny.

* Jean Ayroart : de Chauvigny, 1 vigne dans le clos de Fosse Grand, 4 sous des cens et des gardes du même clos et la, rère dîme, du seigneur dans ce clos.

* Jean l'Auvergnaz : Chauvigny, pièce de vigne dans le clos de Grossart, 1 pièce de terre en la Varenne des cens sur les clos de vignes du Breuil et de la Cueille et sur des terres au Breuil.

* Pierre Renou : Chauvigny , doit 2 hommages, pour une pièce de terre au Corps Saint, au service d'un homme ou d'une femme, chaque année, pour faner les prés de l'évêque appartenant à son château, situés à Chauvigny, et au devoir de 5 sous au camérier de l'évêque à mutation de seigneur, pour des pièces de vigne dans le clos de Rochefort, près de Chauvigny, et des cens dans le même clos, une maison à la Galisière avec 2 pièces de terre, dont l'une à Vaucourt, paroisse des Églises, tenues de lui à une mine annuelle de froment et 16 deniers de cens.

* Simon de Pindray : valet, des vignes près du village des Bouchaux, paroisse de Pouzioux, des rentes en blés, en poules et en monnaie dans la même paroisse.

* Bertholomé Boerea : une vigne et une pièce de terre mal localisées,6 deniers de cens et 1 dîme sur 3 quartiers de vigne dans le clos du Breuil. Le déclarant se dit franc libre en la ville de Chauvigny.

* Jean Buffet : 1 dîme et 1 cens.

* Herbert : valet, 2 deniers de cens sur 1 pièce de terre, plus la sergentise - surveillance" des dîmeries du pont de Chauvigny, en chanvres, pois bis, vesces, navines et panis.

* Philippe Cries : 4 dîmes, de vignes et d'une terre, dans le clos de Marancelles.

* Guy de Lorières : 4 sous de rente annuelle à Chauvigny, le lendemain de la toussaint, 12 sous environ à Tourneuil, 8 chapons, coqs ou poules et une oie à Lavoux, à la St Martin d'hiver, 3 mines de blé environ, mesure de Chauvigny, pour dîme et terrages.

* Pierre Paiaud : prêtre, 2 deniers de cens le lendemain de la toussaint et 20 deniers, aux justes aides, sur un pré tenu de lui, c'est tout.

* Pierre Mienuit : chevalier, le Bois Bernard et la dîme de ce bois.

* Guillaume Mienuit : chevalier la moitié des cens, des gardes et des ventes du clos aux Bruneys.

- les Parsonniers

Jean de Villeneuve et Pierre Estor parsonniers, du château de Melle, il s'agit de terrains de la rive gauche de la Vienne, au delà du pont, l'herbe coupée autour du pré de l'évêque sis entre les vignes de la Petite Varenne et le pré d'Hamon de St Pourçain, pour préparer les fauches, et ce qui reste dans ce pré après les fauches, au service annuel de faucher le dit pré, le pré contiguë à la chènevière plantation de chanvre des Églises et celui qui est proche de l'aumônerie de Chauvigny. Ainsi perçue au travers de ces déclarations, la châtellenie de Chauvigny apparaît uniquement comme un système d'organisation de la propriété, ou, plutôt, de la possession. En effet, aucun des hommes du seigneur évêque ne déclare un quelconque service de caractère militaire, pas même quelques jours de garde au château. C'est que la défense de la place forte s'organise avec la participation des détenteurs des tours de Châtellerault, de Gouzon et de Flins, sous la direction d'un capitaine désigné par l'évêque. Si les autres vassaux sont exempts de ce service, les manants et habitants peuvent être requis en cas de danger.

Beaucoup de fiefs à herbergement apparaissent structurés comme des propriétés de la période contemporaine, où une métairie contiguë à la maison de maître assure, plus ou moins facilement, la subsistance de la famille du propriétaire et de celle du métayer. La politique d'Hamon de Chauvigny, qui consiste à inclure dans son domaine de la Talbâtière, en toute occasion, des terres acensées imposable, montre l'inconvénient de l'acensement, concession perpétuelle, au revenu fixé une fois pour toutes, déterminé parfois depuis très longtemps. La ferme, conclue pour quelques années, est alors préférable, car elle est fixée selon la valeur actuelle de la terre. D'autre part, on s'interroge sur le sens du terme herbergement, à une époque où le langage n'est régi par aucune codification. Dans cet ensemble de textes, on croit percevoir une certaine importance de, l'herbergement, par rapport à la, maison, mais rien ne permet d'imaginer une quelconque structure défensive, comme on en observe plus tard, à Loubressay par exemple.

La consistance de certains petits fiefs est telle qu'on s'interroge sur leur origine. Il est possible que ceux qui comportent des services dans les prés du seigneur aient été créés, avec des éléments du domaine seigneurial, en vue de l'organisation de l'exploitation de ces prés. En d'autres fiefs, ce sont les censitaires imposable qui sont sollicités pour faucher, faner et transporter les foins, en application de clauses de contrats d'acensement imposition. Ces fiefs minuscules sont évidemment fort insuffisants pour assurer l'entretien des détenteurs, lesquels ont probablement d'autres fiefs en d'autres seigneuries, ou des biens fonciers soumis au cens impôt, au terrage ou à toute autre redevance annuelle. Nous ne parlons pas de tenues roturières, l'esprit du temps ne semblant pas faire de différence fondamentale entre les différents modes de détention.

En ce temps-là comme aujourd'hui, le souci du regroupement des biens fonciers et des rentes doit l'emporter sur la nature de la tenure concession, dans la mesure où ce regroupement facilite la gestion et diminue les frais. D'un autre point de vue, certaines déclarations font allusion aux cultures de l'époque, les "blés froment, seigle, baillarge, avoine , le chanvre, le pois bis, la vesce, la navine ou nabine, le panis" Le terme nabine semble désigner le navet. Le panis est connu comme graminée dont les graines donnaient une farine utilisée pour faire des bouillies. Les vignes sont toujours désignées à part, elles apparaissent soigneusement gardées, dans des clos toujours dénommés, parfois d'appellations significatives, comme clos de Pissevin ou Grand Pissevin. Une attention non moins grande est accordée aux prés, en bordure de la Vienne, de l'Ozon, ou en ville en zone humide, comme le pré de l'évêque situé près de l'aumônerie. Ce sont évidemment des prés naturels, précieux pour l'élevage des chevaux et des vaches. Dans tout le reste des terroirs, dans les terrains, gâts ou les jachères, règne le mouton. Il n'est pas question de chèvres, probablement car ce sont des animaux de pauvres, qui se nourrissent de pousses sur les pentes non cultivables, ou le long des palisses, tout en guignant regardant d'ailleurs, la musse où elles se guilent volontiers pour pénétrer, dans le dommage domaine, à la moindre inattention du gardien ou de la gardienne.

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